• inventaire topographique
ferme
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Argentière-la-Bessée (L')
  • Commune La Roche-de-Rame
  • Lieu-dit Champaussel
  • Adresse 4e ferme
  • Cadastre 1946 E2 181
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, grange, four, resserre

DESCRIPTION

Situation

Cette maison est située au centre du village de Champaussel. Elle est mitoyenne au sud d'une autre construction en ruines. Le bâtiment est profondément enterré dans la pente de direction générale nord-sud, de sorte que le rez-de-chaussée est construit en soubassement. La façade principale est tournée vers le sud.

Abandonnée depuis 1950, cette maison a été la dernière du village à être habitée.

Parti d'ensemble

Contrairement aux maisons de la vallée, celle-ci ne comporte pas de cellier. Ses propriétaires en possédaient un à Prareboul (p. 456 ?) à proximité du vignoble.

Les lieux d'aisance étaient une cabane en bois située à l'angle nord-est de la maison.

Matériaux

Les murs sont en moellons de pierre locale liés et crépis à la chaux.

Les piliers de l'écurie sont en marbre rose de pays. L'écurie.L'écurie.

Le sol de l'écurie est en terre battue. Celui des pièces d'habitation un plancher de mélèze, à l'exception de l'espace situé devant la cheminée pavé de galets de rivière. Le sol de la chambre ménagère, trop encombré, n'est pas visible.

Le plafond des pièces d'habitation est formé d'un lattis de bois cloué sur des madriers et plâtré.

Structure et distribution

Le rez-de-chaussée est occupé par l'écurie recouverte d'un beau voûtement d'arêtes, aux formes très régulières. Les voûtes retombent au centre sur deux piliers cylindriques à chapiteau mouluré, et sur des piliers en maçonnerie aux angles et contre les murs. Une petite pièce également voûtée d'arêtes située à l'angle nord-ouest devait servir de poulailler ou de porcherie.

La plus grande partie du premier étage est occupée par une vaste cuisine, encadrée à l'ouest par une petite chambre à coucher et à l'est par la chambre ménagère et le four. Celui-ci aurait été construit vers 1914 après que le four banal ait été rendu inutilisable par les infiltrations d'eau (information des propriétaires et anciens habitants). Malgré sa date de construction récente, ce four n'est pas construit avec des matériaux industriels comme la plupart des fours banaux du canton réparés à la même époque. La voûte est en pierres locales liées à la chaux. Ni le plafond, ni les murs de la chambre ménagère ne sont plâtrés, contrairement à ceux de la chambre à coucher et de la cuisine, soigneusement plâtrés et peints. La chambre à coucher est peinte en bleu pâle, la cuisine en blanc avec une plinthe bleue. La grosse cheminée a été condamnée par des portes en bois et remplacée par un poêle à trois trous.

La cuisine.La cuisine. La porte de la grange.La porte de la grange.

La grange occupe le deuxième étage et le comble. Devant la porte se trouve un gros plancher de mélèze, soigneusement bouveté, qui servait d'aire à battre. La grange est divisée en plusieurs niveaux par des planchers intermédiaires à claire-voie posés sur les entraits et les faux-entraits. Pour assurer la ventilation du foin les pignons ne sont pas maçonnés mais simplement masqués par des planches de mélèze et de la paille.

Élévation

La cuisine comporte un double accès ce qui est assez exceptionnel. On peut soit y pénétrer de plain-pied par le mur nord, soit y accéder par la façade sud par un escalier en pierre supporté par deux arcs aujourd'hui en ruines. Il est difficile de dire, compte-tenu de l'état du bâtiment, s'il existait un second balcon au niveau de la grange.

On accède à celle-ci au nord par un plan incliné formé d'un remblai de pierres et de terre.

Couverture

Le toit à deux pans est couvert d'ardoises grises et réparé avec des morceaux de tôle découpés dans des bidons d'huile de vidange.

La charpente comprend quatre fermes formées de deux arbalétriers unis par un poinçon, d'un entrait et d'un faux-entrait. Le poinçon des fermes centrales s'arrête au faux-entrait. Les entraits ne sont pas fixés dans la maçonnerie mais pincés entre une panne placée au sommet des murs-gouttereaux et une autre panne placée au-dessus.

D'après des informations orales, le four a été construit vers 1914. La maison est abandonnée en 1950, dernière du village à être habitée.

L'étable est voûtée d'arêtes retombant sur deux piliers centraux en marbre rose et au chapiteau mouluré. Le logis est doté d'une vaste cuisine et d'un four. L'accès à la cuisine se fait de plain-pied par le mur nord, ou par un escalier reposant sur deux arcs (ruiné). L'accès à la grange se fait par un plan incliné formé d'un remblai de pierres et de terre.

  • Murs
    • pierre
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    étage de soubassement, 1 étage carré
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur
    • escalier droit
    • sur voûte
  • Typologies
    maison bloc type IB1 : logis à l'étage, un seul balcon
  • État de conservation
    mauvais état
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date d'enquête 1983 ; Date(s) de rédaction 1998
Dossiers de synthèse