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  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Argentière-la-Bessée (L')
  • Commune Saint-Martin-de-Queyrières
  • Lieu-dit Saint-Martin
  • Adresse 1ère ferme
  • Cadastre 1837 C1 225  ; 1976 C1 17
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, grange, resserre

DESCRIPTION

Situation

La maison étudiée se trouve au centre du village de Saint-Martin, au bord de la route nationale. Elle est mitoyenne par les pignons nord et sud. La façade principale regarde à l'ouest. Comme les maisons voisines, celle-ci a été frappée d'alignement lors de l'élargissement de la route. La façade a été refaite à cette occasion.

Au-dessus de la porte d'entrée du logis est fixée une plaque sur laquelle est gravée l'inscription suivante : W J H J H MEYER / incendie le IX 8 / 1823

Le même nom, Meyer, suivi de la date 1824, se retrouve sur la façade d'une maison située de l'autre côté de la route (parcelle 31).

Porte donnant sur l'escalier d'accès au logis.Porte donnant sur l'escalier d'accès au logis.

Parti d'ensemble

Cette demeure était divisée en deux unités d'habitation. Avant la réfection de la façade, il s'agissait peut-être de deux maisons distinctes.

Matériaux

Les murs sont en moellons de pierre locale liés à la chaux. La façade principale est crépie à la chaux. Les voûtes des deux écuries sont crépies mais pas les murs, non plus que les murs et les voûtes des différentes caves.

Les cloisons intérieures sont en pan-de-bois.

Le sol des écuries est une dalle de ciment.

Les escaliers intérieurs et extérieurs sont en pierre.

Le plafond de la cuisine A est un lattis de bois plâtré. Le sol,constitué par l'extrados de la voûte de l'écurie ne comporte pas de plancher.

Le sol de la cuisine B est un plancher de mélèze.

Celui des chambres (B 2, B 3 et B 4) un carrelage moderne.

Structure

Le rez-de-chaussée est entièrement voûté. La plus grande partie est occupée par deux écuries voûtées d'arêtes. Le voûtement de l'écurie A retombe sur des piliers engagés dans le mur. Les deux pièces sont séparées par un mur de refend et comportent chacune une entrée distincte. La porte de communication percée entre elles est récente. Au nord se trouve une petite cave voûtée en berceau (C 1), prise sur le volume de la maison voisine.

A l'est se trouvent trois caves extrêmement hautes ; le sommet des voûtes en berceau est à la même hauteur que les plafonds du premier étage. Deux de ces caves (E et F) sont divisées dans le sens de la hauteur par un plancher en bois ; la troisième (D) en porte des traces. La présence de ce plancher et la forme et les dimensions de ces pièces font penser aux celliers de L'Argentière ou de La Roche-de-Rame. Mais ces caves sont actuellement vides, et rien ne nous permet de confirmer qu'elles aient pu contenir des pressoirs à vin. La cave F est éclairée par deux petites fenêtres placées l'une au-dessus de l'autre. Les trois caves communiquent entre elles au niveau du premier étage. Une porte de communication existe actuellement entre la cave E et le couloir du premier étage mais il semble qu'il ait existé deux autres portes de communication aujourd'hui murées (caves E et D) avec la cuisine A.

Le premier étage est occupé par des pièces d'habitation plafonnées. Au sud une grande cuisine (A), au nord une cuisine (B 1) et trois chambres (B 2, B 3, B 4). Une cave voûtée en berceau (C 2), également prise sur le volume de la maison voisine se superpose à celle du rez-de-chaussée.

Les deux unités d'habitation sont séparées par un couloir auquel on peut accéder soit par la porte d'entrée extérieure, soit par l'escalier intérieur de l'écurie A. Au fond du couloir se trouve la porte de communication avec la cave E et une échelle de meunier qui, par une trappe, permet d'accéder à la grange qui occupe le deuxième étage et le comble.

La grange est divisée en plans par des planchers intermédiaires. La séparation avec les granges mitoyennes est assurée par un simple bardage de planches.

Élévation

La façade est ordonnancée mais n'est pas symétrique de part et d'autre de la porte d'entrée. Celle-ci s'inscrit dans une baie en plein-cintre et est surmontée d'une imposte vitrée qui éclaire l'escalier intérieur. Les chambranles en bois des baies de la partie sud sont tous identiques. Les chambranles des deux portes-fenêtres de la partie nord sont crépis et peints en trompe-l’œil d'un faux-appareil de couleur marron.

Un balcon sur lequel ouvraient deux portes de grange courait sur toute la longueur du deuxième étage. Les fenêtres de grange sont aussi grandes que celles de la partie sud du logis.

La grange comporte deux portes charretières percées dans le mur-gouttereau est.

Couverture

Le toit à deux pans est couvert de tôle ondulée. La charpente comprend quatre fermes formées de deux arbalétriers unis par un poinçon, un entrait et un faux entrait.

Distribution

Les pièces d'habitation situées au nord du couloir sont peintes. Les murs des chambres sont décorés de motifs floraux au pochoir.

Une plaque gravée sur la porte d'entrée évoque un incendie en 1823. La demeure apparaît dans le cadastre de 1837. La maison actuelle date, au plus tard, du 2e quart du 19e siècle. La façade a été refaite lors de l'élargissement de la route. Le balcon du deuxième étage a disparu. Elle était divisée en deux unités d'habitations, peut-être deux maisons distinctes.

Le rez-de-chaussée est occupé par deux étables, chacune ayant une entrée distincte, voûtées d'arêtes. L'étage est occupé par des pièces plafonnées. A l'est se trouvent trois caves extrêmement hautes voûtées en berceau.

  • Murs
    • pierre
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    tôle ondulée
  • Étages
    2 étages carrés, rez-de-chaussée
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
    • voûte en berceau
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
  • Typologies
    maison bloc type IB1 : logis à l'étage, un seul balcon
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date d'enquête 1982 ; Date(s) de rédaction 1998
Dossiers de synthèse
Articulation des dossiers