Les portes
La porte du niveau inférieur (fig. 4 et pl. IV, V et VI) ouvrant à l'est, comporte un seuil en marbre rose de pays avec feuillure. Le reste du chambranle est en mélèze. La menuiserie en mélèze porte la date 1682.Niveau inférieur, la porte d'entrée, la jarre à huile et l'aiguille du pressoir.
La porte ouest ouvrant sur la rue est en marbre rose de pays. Le linteau chanfreiné, daté de 1564, a probablement été remonté ultérieurement. A droite, on remarque un coussinet inversé. A gauche le piédroit est commun avec la porte du cellier voisin.
La porte intérieure du logis, au troisième niveau s'inscrit dans une baie en plein-cintre et paraît du XVIe siècle.
La couverture
La charpente comporte deux fermes. Le pignon nord est maçonné, le pignon sud autrefois ouvert a été récemment fermé par des briques. Le versant est de la toiture est couvert d'ardoise, le versant ouest de tôle ondulée.
Distribution intérieure
Au premier niveau, couvert d'un plancher de mélèze, les murs ne sont pas enduits et le sol est en terre battue. Cet espace est occupé par six barriques posées sur des madriers de mélèze, eux-mêmes posés sur des pierres, ainsi que par les tonneaux et la cuve à huile en marbre rose. On y conservait également les pommes de terre et on y remisait les bennes (seaux à vendange), les paniers et l'outillage. Une échelle meunière relie cet espace au niveau supérieur.
Au deuxième niveau, la voûte est enduite et porte des traces de planches de coffrage.
On trouve là le pressoir et deux cuves à fouler.
Le troisième niveau servait de logis. Les murs et la voûte sont plâtrés et les arêtes soigneusement accentuées au plâtre. La troisième travée d'arêtes est effondrée. Une cheminée existait à cette extrémité. Le plancher de mélèze est posé sur l'extrados de la voûte du deuxième niveau.
La porte ouest donne dans une sorte de vestibule qui distribue le deuxième niveau et contient l'escalier en équerre, construit en maçonnerie qui donne accès au logis. Ce petit espace semble avoir été très remanié à des époques anciennes. Un évier en marbre rose, aujourd'hui inaccessible, est maçonné sous une fenêtre murée dans le mur ouest. Au-dessus, contre le mur nord, on devine un arrachement de voûte, probablement le vestige d'un ancien escalier qui menait à une porte en arc surbaissé aujourd'hui murée.
Photographe au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2005.