Dossier d’œuvre architecture IA04003107 | Réalisé par
Mosseron Maxence (Contributeur)
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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  • inventaire topographique
entrepôt agricole puis ferme
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Allos-Colmars
  • Commune Colmars
  • Lieu-dit la Buissière
  • Cadastre 1827 D 274-276  ; 2019 D 278, 852
  • Dénominations
    entrepôt agricole, ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, remise, fenil

Le bâtiment occupant l'ancienne parcelle 1827 D 276 appartenait aux héritiers d'un certain Jean-François Barbaroux dit Blaï, domicilié dans une maison du chef-lieu (ancienne parcelle E 101), et qui possédait aussi des terres et une ferme à proximité du bâtiment rural, non au lieu-dit la Buissière, mais dans celui de Queirelle. Blaï était à la tête d'un foncier de 3,25 ha dont près de 2,3 ha de terres labourables pour un revenu cadastral estimé à près de 80 francs. La ferme a aujourd'hui disparu, mais l'organisation du foncier nécessitait la présence d'un bâtiment agricole au milieu de la portion la plus importante des terres labourables de la propriété, d'une étendue proche de l'hectare et rassemblant 70 % de la valeur de son revenu total. L'entrepôt, qui porte la date crédible de 1800 a ensuite été transformé en ferme, vraisemblablement à la fin du 19e siècle, sans que cela n'entraîne de modifications structurelles d'ampleur, en tout cas de l'extérieur. La ferme a aujourd'hui perdu sa vocation agricole et s'apparente à une résidence secondaire.

  • Période(s)
    • Principale : limite 18e siècle 19e siècle
  • Dates
    • 1800, porte la date

Le bâtiment est implanté parallèlement à la pente. Construit en maçonnerie de moellons de grès liés au mortier de chaux et au sable, il se déploie sur trois niveaux : un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage de comble. Il s'agit d'une ferme du deuxième type, en maison-bloc avec des fonctions superposées, le logis occupant le niveau intermédiaire. Le premier niveau correspond à une remise qui a aussi pu servir d'étable à mulets, avec porte charretière flanquée symétriquement de deux jours grillagés avec volet en bois. On accède au niveau intermédiaire par une terrasse moderne accolée au mur gouttereau sud correspondant à la façade principale. Cette terrasse prend appui sur la pente du terrain et repose sur des piliers bétonnés. Le logis, divisé en deux pièces, n'est éclairé que par trois fenêtres (deux en façade principale de part et d'autre de la porte d'entrée, la troisième sur le mur-pignon ouest). La façade nord est entièrement aveugle. Une terrasse (peut-être une petite aire) empierrée prend place au pied du mur-pignon est, protégée par un débord important de toiture d'environ deux mètres par rapport au droit de la façade. Il est difficile de dire s'il constitue un aménagement lié à la réfection contemporaine de la toiture (lié donc au confort des propriétaires actuels) ou s'il reflète une disposition plus ancienne à vocation agricole. Un bûcher, à l'abri des intempéries, y est aménagé ; il bénéficie de la protection d'une cloison en bois à claire-voie côté sud. L'étage de comble est entièrement dévolu au fenil dont les accès sont assurés par deux portes hautes opposées, sur chacun des murs-pignons. La toiture à longs pans et forte pente est agrémentée d'une demi-croupe côté ouest. Elle est couverte de tôle ondulée. Une date portée est inscrite dans un bloc de grès de la chaîne d'angle en façade ouest. Elle est en partie masquée par la descente d'une gouttière en PVC, mais on peut déchiffrer la date 1800, qui peut correspondre à une date d'édification crédible du bâtiment agricole, avant qu'il ne soit transformé en ferme à part entière. On notera que malgré la simplicité de l'édifice, un soin a été apporté à la mise en oeuvre et au traitement équilibré du mur-pignon ouest, dont les ouvertures centrales de chaque niveau, alignées (porte charretière avec jours symétriques-fenêtre du logis-fenière) composent une travée régulière.

  • Murs
    • grès moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    tôle ondulée
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans demi-croupe
  • Typologies
    F2 : ferme en maison-bloc en hauteur
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Colmars, 1827. / Dessin à l'encre sur papier par Casimir Fortoul, Frison, Lambert, Allemand, Mathieu et Bouffier, 1827. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 061 / 001 à 018.

Date d'enquête 2011 ; Date(s) de rédaction 2019
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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