L'ensemble se compose d'un bâtiment principal avec le logis et d'une grande dépendance agricole non contiguë mais à proximité immédiate. Les deux bâtiments forment un angle obtus en partie basse.

La ferme, construite en maçonnerie traditionnelle de moellons de grès liés à la chaux et au sable, est presque entièrement recouverte d'un enduit récent à la chaux de couleur jaune paille. Implantée sur un terrain en forte pente, elle se déploie sur quatre niveaux : deux étages de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage de comble. Le premier étage de soubassement est dévolu aux fonctions agricoles (remise agricole et étable notamment). Un chemin dédié a été aménagé pour accéder à ce niveau, via une porte charretière. L'intérieur n'ayant pu être visité, il n'a pas été possible de déterminer la présence ou non d'une voûte en partie basse. Le second étage de soubassement se divise en deux parties d'inégales superficies. La plus grande est dévolue au logis, avec un balcon-terrasse courant le long du mur gouttereau sud-ouest et une petite partie pignon sud-est en retour. Ce dernier est fonctionnellement très proche la coursière caractéristique de la ferme alpine dont le type commence à apparaître à partir de Beauvezer. La plus réduite, en partie excavée dans la pente, correspond à une étable à vaches avec porte charretière. Ici, il y a bien, à partir d'un même organe de distribution, accès sur un même niveau à des parties de natures différentes. Une barrière sépare l'accès à la partie logis et l'accès à la partie agricole. Ce dernier accès est d'ailleurs prolongé par un espace de stockage creusé dans la pente à gauche de la porte de l'étable et couvert par un arc surbaissé avec pour fonction possible celle de bûcher.

La porte ouvrant sur le logis donne sur un escalier de distribution dans-oeuvre de forme droite, en maçonnerie, menant au rez-de-chaussée surélevé. Ce niveau se divise identiquement au précédent, entre logis et fonction agricole. Les deux niveaux de logis sont d'ailleurs extérieurement traités à l'identique côté gouttereau sud-ouest, avec de part et d'autre de la porte d'entrée deux fenêtres alignées. La même régularité s'observe sur le mur-pignon sud-est, à ceci près qu'une porte-fenêtre agrémentée d'un balcon prend place au second étage de logis. Côté partie agricole, le rez-de-chaussée surélevé correspond au premier niveau de fenil, au-dessus de l'étable : elle dispose sur le mur-pignon nord-ouest d'une porte dédiée pour stocker de plain-pied le fourrage. L'étage de comble est quant à lui dévolu dans son intégralité au fenil. Le toit à longs pans avec demi-croupe est traité côté mur gouttereau sud-ouest à égout retroussé reposant sur des aisseliers. Il est couvert en tôle ondulée. Une adjonction sur deux niveaux au mur-gouttereau nord-est, elle aussi à vocation agricole, est déjà signalée sur le cadastre de 1827. Elle est couverte d'un toit en appentis recouvert en tôle ondulée également. De l'extrémité de cette adjonction part un muret courant devant la façade sud-est de la ferme, et qui reprend exactement l'ancienne parcelle enclose 1010 : il s'agit d'un ancien jardin potager devenu jardin d'agrément planté. Le terrain à la dénivelée importante est aménagé en terrasses talutées selon la technique de la pierre sèche qui ne servent pas tant aux cultures qu'à dessiner des chemins d'accès aux différents niveaux de la ferme.

La dépendance n'a pas non plus pu être visitée : elle correspond en partie basse soit à une remise agricole soit à une étable à vaches surmontée d'un fenil. Inscrite dans la pente elle se déploie sur deux niveaux d'élévation, avec un étage de soubassement et un étage de comble. La maçonnerie non enduite est identique à celle du bâtiment principal. Le toit à longs pans et demi-croupe est recouvert de tôle ondulée. Les deux pignons est et ouest sont traités par un habillage en planches, comme le pignon nord-ouest du bâtiment principal. La dépendance a perdu sa vocation agricole.