Dossier d’œuvre architecture IA04003093 | Réalisé par
Mosseron Maxence (Contributeur)
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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  • inventaire topographique
maison de villégiature
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Allos-Colmars
  • Commune Colmars
  • Lieu-dit quartier Sainte-Anne
  • Adresse R.D. 908
  • Cadastre 2019 AB 437

Maison de villégiature construite vers 1900. L'avancée en terrasse sur la façade sur jardin au premier étage carré a été fermée pour contenir une petite pièce de plan massé formant échauguette durant l'entre-deux-guerres. La maison est toujours habitée aujourd'hui. Le lot était vraisemblablement accompagnée d'une dépendance, un ancien entrepôt agricole de type remise sur fenil transformée en maison peu de temps après l'édification de la maison de villégiature au début du 20e siècle, sur l'actuelle parcelle 2019 AB 438. Ces deux parcelles (2019 AB 437 et 438) comme celles autrefois contiguës correspondaient jusqu'à la fin du 19e siècle à des jardins potagers.

La maison, construite sur un terrain aplani en début de pente menant au fort de Savoie, dans le quartier Sainte-Anne qui se situe à quelques dizaines de mètres de la porte de Savoie, s'élève sur quatre niveaux : un rez-de-chaussée et trois étages carrés, le dernier étant surmonté d'un grenier. Elle s'inscrit dans un plan massé de forme parallélépipédique presque carrée (12 x 13 m), avec un léger avant-corps sur la façade sud, et sur une parcelle qui a été divisée en deux, l'actuelle parcelle mitoyenne 437 faisant autrefois partie du même lot permettant l'aménagement d'un petit jardin d'agrément autour du bâtiment avec une grille d'entrée et courte allée centrale à l'ouest menant à la porte d'accès au logis. Une terrasse en béton a été adjointe à l'est, avec une large ouverture au rez-de-chaussée servant de bûcher et éventuellement d'espace pour garer son automobile. Le gros oeuvre n'est pas identifiable, puisqu'il reçoit un enduit de couleur crème. Le toit à longs pans et égout retroussé était autrefois couvert en tuile plate mécanique, remplacée depuis par une couverture bitumée. L'élévation ordonnancée à travées s'observe sur les quatre façades de la maison, avec une attention particulière apportée au traitement de la façade sud sur gouttereau offrant une vue sur le bourg enceint. Cette façade s'organise en trois travées avec avant-corps central sur deux niveaux à travée unique. Ce dernier est sommé d'un haut pignon à forte pente avec charpente apparente et présente un égout retroussé. De manière subtile, la façade opposée propose un autre rythme à quatre travées et deux angles saillants à travée unique encadrant une double travée centrale sur deux niveaux. La jonction entre l'avant-toit débordant et les murs extérieurs est décorativement traitée sur les deux gouttereaux par un système d'aisseliers.

Côté sud, venant discrètement assurer la rythmique ternaire à tous les étages, l'avant-corps central est flanqué de deux lucarnes à croupe débordante venant percer le toit. De ce même côté, au premier étage carré, la terrasse autrefois pourvue d'un garde-corps à barreaudage en bois a été fermée par une verrière métallique. Les deux étages carrés supérieurs disposent d'un balcon à garde-corps présentant également un barreaudage en forme de croisillons. Le traitement décoratif distingue le rez-de-chaussée des autres niveaux simulant un bossage à table mince faussement rustique incisé dans l'enduit au ciment. L'avant-corps, traité à la brique creuse recouverte d'enduit au ciment est laissé lisse à ce niveau. Une ouverture centrale permettant l'entreposage d'une voiture est accompagnée symétriquement d'une porte sur les deux refends latéraux. Chaque angle est traité par une fausse chaîne harpée avec bossage en table cernée par des traits de peinture ocre pâle. Les fenêtres recevaient également un décor de faux encadrement peint de la même couleur dont la fenêtre de la travée ouest au premier étage carré sur la façade sud conserve encore la trace lacunaire.

Les cartes postales anciennes permettent de se faire une idée du décor tel qu'il était peu de temps après la construction de l'édifice. L'accès au logis s'effectue sur le mur-pignon ouest, après avoir emprunté un degré de quelques marches. L'entrée ouvre sur une cage d'escalier avec un escalier dans-oeuvre tournant à retours distribuant les différents étages. L'intérieur n'a pu être visité.

  • Murs
    • grès enduit (incertitude)
  • Toits
    bitume, tuile mécanique
  • Étages
    rez-de-chaussée, 3 étages carrés
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours
  • Jardins
    pelouse, arbre isolé
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Documents figurés

  • LES ALPES / 1542. Vallée du Verdon - COLMARS-les-ALPES (1500 m) - Fort de Savoie et Villas / Carte postale, vers 1930. Collection particulière.

  • COLMARS - Les Alpes (alt. 1259 m) - Le Fort de Savoie / Carte postale, premier quart du 20e siècle. Collection particulière.

  • [Portail d'entrée au jardin de la maison de villégiature avec la dépendance restaurée. A l'arrière-plan, le Fort de Savoie] / Carte postale, premier quart du 20e siècle. Collection particulière.

  • 22 - COLMARS-les-ALPES (B.-A.), alt. 1250 m. - Vue générale / Carte postale, années 1930. Collection particulière.

Date d'enquête 2010 ; Date(s) de rédaction 2019
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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