Dossier d’œuvre architecture IA04003022 | Réalisé par
Mosseron Maxence (Contributeur)
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • inventaire topographique
ensemble agricole
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Allos-Colmars
  • Commune Colmars
  • Lieu-dit l'Adroit
  • Cadastre 2018 A 237 et 238 237 non cadastré
  • Dénominations
    ensemble agricole
  • Parties constituantes non étudiées
    entrepôt agricole, fenil, étable, abri troglodytique, logement

Aucun bâti n'est porté sur la parcelle concernée lorsque le cadastre dit napoléonien fut levé en 1827. Une hypothèse plausible d'étalement dans le temps de cet ensemble pourrait être la suivante. Dans la deuxième moitié du 19e siècle a été aménagé l'abri troglodytique avant que, dans second temps et vraisemblablement au tournant du du 20e siècle, ne fût édifié l'entrepôt agricole. Le lieu ne fut d'abord pas l'objet d'une construction élaborée puisqu'il devait servir d'espace intermédiaire permettant d'acheminer par treuil jusqu'au village en contrebas des ressources naturelles (par exemple du bois puisqu'en 1827 la zone, en plus des terres labourables, était en partie plantée de chênes, notamment l'ancienne parcelle A 488). Par ailleurs, la proximité avec le chef-lieu n'exigeait pas de dépendance édifiée ex nihilo, du moins pas avant la limite entre le 19e et le 20e siècles. L'abri demeure, de même que le treuil, tous deux désormais inutilisés. En revanche, l'entrepôt fait l'objet d'un entretien attentif et présente un excellent état de conservation. Il sert aujourd'hui de lieu de résidence temporaire. Un groupe électrogène a été ajouté comme dispositif de confort, dans la seconde moitié du 20e siècle. Vétuste, rouillé, il n'est plus utilisé.

L'ensemble agricole est constitué de trois éléments : un entrepôt agricole, un abri troglodytique non cadastré et un treuil avec câble. Il se situe à 1 300 mètres d'altitude et à un peu plus de 300 mètres à vol d'oiseau du village de Colmars. Il est donc facilement accessible depuis ce dernier.

L'entrepôt agricole répond au principe de la maison-bloc à fonctions superposées, avec logement entre parties agricoles. Construit parallèlement à la pente, il comprend deux étages de soubassement et un étage de comble. Il est construit en maçonnerie de moellon calcaire lié au mortier de chaux, sous un toit à longs pans et forte pente recouvert en bardeau de mélèze. L'inscription dans la pente a nécessité un décaissement important, dont témoignent les murs de soutènement montés en pierre sèche : le premier prolonge le mur postérieur vers le nord-est, le second permet de stabiliser un terre-plain formant terrasse dans le prolongement de la façade sud-est, et permet l'accès au logis sur le mur-gouttereau sud-ouest en rachetant la pente. Le premier étage de soubassement tenait lieu d'étable et de remise. On y accède par une porte charretière sur le mur-pignon sud-est. Le deuxième étage de soubassement sert depuis l'origine de pièce de logement, avec une entrée en façade principale sud-ouest. Une fenêtre au sud-est permet de l'éclairer naturellement. Un poêle récent assure le chauffage. L'étage de comble assure la fonction de fenil. On y accède par la façade postérieure nord-ouest. Les deux pignons nord-ouest et sud-est sont fermés par un essentage de planches imparfaitement jointes qui laisse circuler l'air. La charpente présente un assemblage rudimentaire de fermes dans lequel les arbalétriers en vis-à-vis sont uniquement rigidifiés par un entrait retroussé.

L'abri troglodytique prend place à quelques mètres à l'ouest de l'entrepôt agricole. Son entrée, de dimensions très réduites (environ 70 cm au plus haut et 70 cm de large) est masquée par quelques arbustes. L'intérieur s'avère des plus exigus, puisque la profondeur n'excède pas le mètre et l'on ne peut s'y tenir qu'en position assise. Le sol est en terre mais les parois ont fait l'objet d'un rigoureux travail de maçonnerie à la pierre sèche sur toute la paroi, entre les rochers et le "plafond" monolithique.

Le treuil, devant l'entrée de l'abri, se compose simplement de deux pieux de bois fichés dans le sol et soutenant la pression du câble tendu.

On observe aussi, sur cette même aire comprenant les trois éléments décrits, un groupe électrogène protégé par une coque en tôle rouillée et arrimé sur une dalle de ciment. Ce dispositif de confort est sans rapport avec le treuil et était destiné à assurer une production d'électricité minimale en cas de besoin.

  • Murs
    • calcaire moellon
  • Toits
    bois en couverture
  • Étages
    2 étages de soubassement, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Typologies
    2.2 : entrepôt agricole multifonctionnel : polyvalent avec fenil
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
Date d'enquête 2010 ; Date(s) de rédaction 2018
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.