Dossier d’œuvre architecture IA04002990 | Réalisé par ; ;
Mosseron Maxence (Contributeur)
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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  • inventaire topographique
entrepôt agricole puis ferme
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Allos-Colmars
  • Commune Colmars
  • Lieu-dit Sagne (la)
  • Cadastre 1827 A4 1463  ; 2017 A4 740
  • Dénominations
    entrepôt agricole, ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    fenil, étable, bergerie, cellier

En 1827, les états de sections de la commune de Colmars précisent que les héritiers de César Allègre, lequel était jusqu'à sa mort domicilié au hameau de Chaumie Haut (une maison en A 1047 et un jardin en 1055), possédaient, en plus de la parcelle bâtie qui nous concerne, un autre édifice à proximité de cette dernière (en A 1472), ainsi que des terrains environnants rassemblant près de 20 ha dont 6,3 de terres labourables environ, 3,3 de prés et 3,5 de pâture. Cependant, le bâtiment dont il est ici question était alors présenté comme un "bâtiment rural", et non comme une ferme, ce qu'il était manifestement devenu lors du repérage effectué par les agents du Parc national du Mercantour en décembre 1985. Il s'agissait donc, en 1827, d'une dépendance géographiquement proche de la ferme située en A 1472 (environ 250 m. de distance), au milieu du foncier d'exploitation. Or, la ferme n'a pas fait l'objet d'un repérage en 1985, et désormais ruinée, il est impossible de l'analyser ni sur le plan de sa morphologie, ni sur celui de sa distribution. En revanche, si le "bâtiment rural" devenu ferme situé en A 1463 (actuellement A 740) est également ruiné, la campagne de 1985 a permis d'en dresser un plan de distribution sur ces différents niveaux. Il est clair qu'il a été l'objet de modifications importantes à une date indéterminée, selon toute vraisemblance dans la première moitié du 20e siècle, transformant une dépendance agricole en véritable ferme sans doute saisonnière, par conséquent pourvue d'un logis adapté. Lorsqu'on observe le plan figuré levé en 1827, on remarque que l'emprise au sol diffère avec celle du bâtiment repéré en 1985. Une partie disjointe, située au nord-est du bloc principal et séparée de ce dernier par un espace libre, n'est plus discernable. En outre, une petite excroissance bâtie à l'angle nord-ouest avait également disparu en 1985. La transformation de la dépendance - laquelle pouvait initialement comporter un logis ponctuel - en ferme saisonnière a peut-être correspondu à la disparition des deux adjonctions, c'est-à-dire relativement tardivement, dans la première moitié du 20e siècle.

Le bâtiment, construit en moellons de calcaire et de grès liés au mortier de chaux recevant un enduit partiel, se déployait sur trois niveaux : deux étages de soubassement et un étage de comble. Il s'agit d'une maison-bloc à terre, puisqu'il y avait juxtaposition, sur un niveau au moins, des fonctions agricoles et du logis. Le bâtiment s'inscrivait parallèlement à la pente. Le niveau inférieur se divisait en plusieurs espaces : une étable prolongée dans la profondeur par une cave ou cellier sans que l'ensemble ait l'emprise au sol de l'édifice sur le plan de masse, et une étable ou bergerie voûtée en berceau (voire une remise - le repérage de 1985 ne reposant pas sur la méthodologie de l'Inventaire général, les dénominations sont incertaines) - qui occupe l'intégralité de la profondeur de celui-ci. Deux entrées indépendantes assuraient sur le mur-pignon de la façade sud-ouest l'accès à ces espaces qui ne communiquaient pas : une porte bâtarde pour la petite étable ou bergerie, une porte charretière pour l'autre espace. Un escalier droit en bois parallèle à la façade sud-ouest avec balcon protégé par le prolongement sur 1,5 m environ du mur nord-ouest permettait de pénétrer dans le logis au deuxième étage de soubassement, composé d'une chambre pourvue d'un jour et d'une cuisine en façade, séparée de la chambre par une cloison agrémentée d'une porte. Ce n'était pas à strictement parler une coursière, mais le mode de circulation qu'il permet en était fonctionnellement proche. Dans la cuisine, une cheminée assurait un point de chaleur et de cuisson, contre la façade sud-ouest. La pièce, éclairée par une fenêtre, était par ailleurs prolongée par un balcon sur le gouttereau sud-est, auquel une porte fenêtre donnait accès. Prolongeant la chambre, derrière une cloison, une troisième pièce, de logis sans doute, bénéficiait d'un accès indépendant sur le mur gouttereau nord-ouest. Elle était éclairée par un jour du même côté. Cette pièce donnait également accès à une grange (peut-être l'espace dédié au grain de la récolte), sans que l'on sache si la communication était aussi possible avec la cuisine, ce qui aurait assuré des accès de pièce en pièce à ce niveau, chacune ayant un sol parqueté en bois de mélèze. L'étage de comble, très volumineux sous la charpente, était réservé au fenil, desservi par une double porte sur le pignon nord-ouest. Le plateau débordait d'environ 1,5 m. en façade sud-ouest, assurant une protection du niveau inférieur lors des intempéries tout en permettant de gagner de la surface pour l'entreposage du fourrage. Le débord du mur en façade nord-ouest et deux fins poteaux de mélèze jouaient le rôle de piliers pour le porte-à-faux, fermé par un essentage de planches. Le toit, à longs pans et pente très accusée, comportait une demi-croupe au-dessus de l'essentage. Des planches de mélèze servaient de matériau de couverture.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit partiel
    • grès moellon enduit partiel
  • Toits
    bois en couverture
  • Étages
    2 étages de soubassement, étage de comble
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à longs pans demi-croupe
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit suspendu
  • Typologies
    F1 : ferme en maison-bloc à terre
  • État de conservation
    détruit après inventaire
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Ruiné

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Colmars, 1827. / Dessin à l'encre sur papier par Casimir Fortoul, Frison, Lambert, Allemand, Mathieu et Bouffier, 1827. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 061 / 001 à 018.

Date d'enquête 2012 ; Date(s) de rédaction 2017
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Michel Jean-Louis
Michel Jean-Louis

Agent du parc national du Mercantour

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Perfus Monique
Perfus Monique

Agent du parc national du Mercantour

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Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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