Dossier d’œuvre architecture IA04002944 | Réalisé par
Mosseron Maxence (Contributeur)
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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  • inventaire topographique
Ferme
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Allos-Colmars
  • Commune Colmars
  • Lieu-dit Chaumie Bas
  • Cadastre 1827 A 852  ; 2018 A 513
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, bergerie, fenil, terrasse agricole

La ferme appartenait en 1827 à un certain Jean-Baptiste Michel, dit César, qui possédait également à proximité immédiate du hameau de Chaumie Bas, un peu de foncier (environ 2,4 ha dont 1,8 de terres labourables) ainsi qu'une dépendance agricole. Cette propriété était estimée à près de 114 francs de revenus cadastraux, c'est-à-dire la frange basse des propriétaires moyens sur la zone colmarsienne. L'emprise au sol de la ferme n'a pas variée, mais elle a englobé la parcelle attenante (un bâtiment rural, anciennement 1827 A 851) à une date indéterminée, faisant passer l'édifice de ferme du deuxième type à ferme du troisième type, mais il s'agit bien initialement d'une ferme en maison-bloc en hauteur (voir typologie dans la rubrique description). Une terrasse a été adjointe récemment en façade sud-est, à la fin du 20e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle

Le bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaire liés au mortier de chaux sans enduit de couvrement. Il s'inscrit perpendiculairement à la pente, avec un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et deux étages de comble.

L'accès à l'étage de soubassement, entièrement dévolu aux fonctions agricoles, s'effectue en façade postérieure sud-est. Une porte à battant simple ouvre sur une étable à vaches au sol entièrement empierré et qui dispose d'un emmarchement de pierre pour protéger les pieds des bovins. La mangeoire en bois surélevée avec abat-foin, contre le mur nord-ouest, occulte la largeur de la pièce pièce. Le plancher est soutenu par une longue poutre transversale étayée par un pilier monoxyle central, un dispositif récurrent sur la commune et dans le hameau (par exemple dans une autre étable à vaches en parcelle 1827 A 850).

L'accès au logis, au rez-de-chaussée surélevé, s'effectue côté rue par une porte située dans un léger renfoncement de la façade principale exposée au nord-ouest, ce qui crée un petit espace libre. Cet étage comporte l'ensemble des pièces d'habitation. Les ouvertures en façade sud-est ont été remaniées. L'une d'entre elles ouvre sur une terrasse entièrement en ciment, à laquelle on peut accéder depuis l'extérieur par un degré en bois de quelques marches.

Les deux étages de comble sont dévolus au fenil, sous un toit à longs pans et forte pente recouvert en tôle aplatie qui présente des saillies de rive dont l'une profonde au niveau du renfoncement en façade principale, de façon à protéger l'espace des intempéries. Le fenil, à l'extérieur, présente un chien assis particulièrement important puisqu'il se déploie sur les deux étages, avec deux portes hautes initialement, dont seule subsiste la plus élevée. Cette saillie sur le toit côté nord-ouest est elle-même coiffée d'un toit à deux pans avec saillie de rive, recouvert en tôle aplatie également. Il reste peu d'exemples en place de cette disposition (voir à Villars-Colmars, pour un entrepôt agricole). D'ordinaire en effet, les portes hautes superposées prennent place sur le pignon et non sur le gouttereau.

L'ancien entrepôt agricole qui jouxte le bâtiment principal sur le pignon sud-ouest a conservé sa vocation agricole sur les trois niveaux (étage de soubassement avec étable et cellier voûté en berceau segmentaire, rez-de-chaussée surélevé tenant lieu de remise et aujourd'hui de vaste bûcher et fenil volumineux à l'étage de comble). Il répond au même mode de mise en oeuvre (maçonnerie et couverture). Toutefois le toit à longs pans dissymétriques (le pan nord-ouest est plus court que le pan sud-est) dispose d'une demi-croupe sur le pignon sud, et crée un décrochement avec la la toiture du bâtiment principal. Cette adjonction, dont l'emprise emprise au sol entraîne un autre décrochement (une avancée) sur la façade sud-est de la parcelle fusionnée, modifie la typologie initiale de la ferme.

  • Murs
    • calcaire moellon
  • Toits
    fer en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • demi-croupe
  • Typologies
    F3a2 : ferme à maison-bloc en hauteur, à bâtiments accolés et/ou disjoints
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Colmars, 1827. / Dessin à l'encre sur papier par Casimir Fortoul, Frison, Lambert, Allemand, Mathieu et Bouffier, 1827. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 061 / 001 à 018.

Date d'enquête 2013 ; Date(s) de rédaction 2016
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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