Cette fontaine daterait de la fin du 18e siècle, elle est alimentée par une mine à eau ***.

Dans les comptes de gestion de la commune de Montagnac de 1790 à 1941, il est stipulé qu’en 1797, la commune paie 37 francs à deux maçons pour des réparations faites à la muraille de la fontaine neuve. Par déduction, il pourrait s’agir de la fontaine dite grande fontaine étant donné que selon les sources, ce serait la seule à exister au 18ème siècle dans le village de Montagnac avec celle de la Banette ; qui connaît elle aussi le même type de réparation cette année-là mais d’un autre montant. En 1850, le Conseil Municipal demande de faire des réparations urgentes à la grande fontaine. Afin d'avoir les ressources nécessaires pour les travaux, il est voté à l'unanimité la vente d'une parcelle communale (n°384, section E) qui borde la place de l'église. Plusieurs lots en sont faits et le mode de vente est réglé par le préfet (Extrait des délibérations du conseil municipal de la commune de Montagnac, 6 juin 1850). En 1857 débute un projet d’adduction d’eau pour alimenter la grande fontaine qui en temps de sécheresse peine à fournir assez d'eau pour les besoins de la population. La commune espère alors au moyen des fouilles trouver quelques sources qui seraient conduites au village. M. Gras, géomètre à Riez, est chargé d'ouvrir un souterrain dans le sous-sol des propriétés privées de M. Fabre Marius, M. Vernet Jean-Baptiste et Joseph et M. Aillaud Jean-Baptiste a une profondeur de 17 m de la surface desdites propriétés et sur une longueur d'environ 80 m. La largeur prévue du souterrain est d'1 m et la hauteur d'1,80 m. Deux puits sont également à construire, l'un de 20 m de profondeur et l'autre de 14 m, pour un diamètre chacun d’1 m. Le premier puits sera creusé sur la propriété de M. Fabre et le second sur celle de M. Vernet. Aussi, un puits et un souterrain existent déjà dans la propriété de M. Fabre, il est alors envisagé de commencer le nouveau souterrain à 8 m au sud de ce dernier. Le coût pour l'ouverture de ce souterrain et des deux puits s'élève à 1140 francs environ (Lettre du géomètre M. Gras, 22 mai 1857). Le 30 avril 1857, M. Gras dresse un plan géométrique des parcelles traversées par la mine à eau de la fontaine publique, alors en cours d’exécution. On peut y voir le tracé du souterrain allant de la grande fontaine aux deux puits projetés. Dans un extrait du registre des délibérations du conseil municipal, datant du 23 décembre 1866, on apprend que les travaux de la mine qui avaient été commencés il y a 6 ans ne sont pas terminés et que des réparations indispensables sont à faire étant donné les années de sécheresse. Un certain M. Antoine prête alors à la commune la somme de 800 francs sans intérêt pendant 4 ans afin que les travaux se poursuivent. En 1875, les ressources manquent toujours pour achever les travaux de la galerie de la fontaine communale. Le conseil municipal est d'avis de creuser le puits établi sur le trajet de la galerie à prolonger afin de s'assurer que les eaux existent en ce point. Le conseil municipal accorde 76,48 francs pour le déblaiement du puits (Extrait du registre des délibérations du conseil municipal, 23 sept 1875).