Dans l’histoire de la ville, la fontaine de Blanchon reste attachée à la présence de l’Hôtel Dieu. C’est ici que l’on venait laver une partie du linge des malades. Dans de nombreux villages, un lavoir, ou plus fréquemment l’un des bassins de la fontaine publique, était réservé aux familles dans lesquelles il y avait une personne souffrante. Leur présence traduit la peur de la maladie dans la société d’autrefois, à une époque où les vaccins et les antibiotiques étaient inconnus. L’eau de la source captée était acheminée par un petit canal souterrain qui traversait les caves de certaines maisons. Le canal pouvait être mal entretenu par les propriétaires des maisons en question, qui parfois même détournaient l’eau à leur profit, ce qui entraînait un affaiblissement du débit d’eau jusqu’à la fontaine. La fontaine de Blanchon peut dater de la moitié du XVIIIe siècle (Notes préalables du Parc Naturel Régional du Verdon).
Nous savons grâce aux comptes de gestion de 1827 et 1828 que la fontaine de Blanchon a été réparée pendant ces deux années-là. En 1925, la commune a pour projet la réfection de la canalisation du lavoir de “Blanchon", concernant la partie comprise entre la source de la maison Jordany et la maison Amand Dominique sur une longueur de 115 m dans la rue Basse. Le plan général a été dressé par l'agent voyer cantonal M. Daumas le 20 février 1925, puis a été vu et approuvé le 15 mars 1926 par l'inspecteur général des services administratifs. C'est M. Megis Pierre, entrepreneur à Riez qui a été chargé des travaux de réfection de la canalisation. Leur coût s'est élevé à 8000 francs environ (Rapport du subdivisionnaire, 9 septembre 1926). Différents mandats de paiements datés de 1926 permettent de dire que les travaux se sont terminés cette année-là.