En 1932, un premier projet d'étude d'adduction d'eau potable voit le jour mais il est refusé par le conseil municipal car jugé trop onéreux. En 1935, le maire affiche son intention formelle de poursuivre l'étude d'un deuxième projet par le captage des eaux de la source "Les Molières" par dérivation, située sur le territoire de Saint-Jurs. Cette étude est confiée à M. Cullet, ingénieur architecte à Marseille. Le montant des frais sont de 10000 Frs, la commune n'ayant pas les fonds pour cette dépense, c'est M. Cullet qui en fait l'avance (Extrait du registre des délibérations du conseil municipal, 14 septembre 1935). Le village est actuellement alimenté en eau potable à partir d'une nappe existant sous le village même, soit par des points publics ou particuliers profond d'environ 18 mètres, soit au niveau de son émergence sur les pentes sud est du village. Cette émergence abondante alimente là plusieurs fontaines, un grand abreuvoir et un lavoir (Mémoire explicatif dressé par l’ingénieur Cullet, 5 juillet 1938).
Le 20 janvier 1938, un plan de distribution d’eau potable est dressé par l'ingénieur d'étude, pour être ensuite approuvé par le préfet le 27 décembre 1940. Entre-temps, une enquête est ouverte le 24 août 1938 en vue de la déclaration d'utilité publique des travaux. En 1939, l'ingénieur architecte M. Cullet décède, c’est alors M. Reffreger qui prend la direction des travaux à exécuter (Extrait du registre des délibérations du conseil municipal, 31 juillet 1939). Pour autant, lors d’une séance en date du 27 décembre 1940, le conseil municipal désigne un nouveau directeur des travaux d'adduction d'eau, suite à l’adjudication qui a été passée. Il s’agit désormais de M. Neyret, ingénieur chargé d'études du génie rural (Lettre du Préfet à M. le Maire, 27 février 1947). Nous ignorons pourquoi il y a eu une nouvelle adjudication pour remplacer M. Reffreger.
Le projet d'alimentation en eau potable de la commune, dressé par le service du génie rural, entraîne une dépense totale de 850 000 Frs. Une subvention dont le taux est fixé à 45% est alors accordée par le ministère de l'agriculture (Lettre du ministre de l'agriculture au Préfet des Basses-Alpes, 23 juin 1939). L’Etat apporte également une subvention de 382 500 Frs et il est prévu que le Département contribue au financement du projet avec une subvention de 40 850 Frs (Extrait du registre des délibérations du conseil municipal, 9 novembre 1940). En 1941, le coût du projet est revu à la hausse en raison de l’augmentation du coût des matériaux, étant donné le contexte de la deuxième guerre mondiale. Il est stipulé dans une délibération du conseil municipal, que ce dernier vise désormais un emprunt de 655 000 Frs à l'Etat et une prévision de subvention départementale de 60 000 Frs (Lettre du trésorier payeur général au préfet, 28 février 1941).
Les travaux d’adduction d'eau potable du village entrepris en 1941-1942 sont suspendus en 1943 à cause de la guerre et sont repris et terminés que bien après la libération (Extrait du registre des délibérations du conseil municipal, 8 novembre 1948). Différentes adjudications se sont ainsi succédées afin que toutes les phases des travaux soient exécutées. Celle datant du 20 février 1941, pour des travaux complémentaires d'adduction d'eau potable, est remportée par la Coopérative des anciens combattants des travaux publics (CACTP) pour un montant de 258 379 Frs. Les travaux sont réalisés en 1942 et leur réception définitive est faite le 15 mars 1946. Ils ont consisté à installer des nouvelles canalisations et des ouvrages annexes au réseau de distribution comme une fontaine bayard (IA 04002848), puis un réservoir de 120 m3 a été construit (Marché de gré à gré, 1 mars 1946). En 1947, le conseil municipal de Puimoisson décide de passer un marché complémentaire de 258 379 Frs pour des travaux d'alimentation en eau potable qui n’étaient pas prévus au marché initial ; à savoir les branchements particuliers et les canalisations d'écoulement des fontaines (Lettre de l'ingénieur rural au Préfet, 19 mars 1947). Dès la fin des travaux d'adduction d'eau, il avait été décidé "par le conseil de compléter ceux-ci par un réseau d'assainissement et d'égouts, suite nécessaire et indispensable de l'adduction d'eau” (Extrait du registre des délibérations du conseil municipal, 8 novembre 1948).
Chargée de la valorisation du patrimoine bâti et de la transmission des savoir-faire, Parc naturel régional du Verdon