Dossier d’œuvre architecture IA04002439 | Réalisé par
Mosseron Maxence (Contributeur)
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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  • inventaire topographique
entrepôt agricole
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Allos-Colmars
  • Commune Colmars
  • Lieu-dit Lamberet
  • Cadastre 1827 B2 815  ; 2014 B2 417
  • Précisions
  • Dénominations
    entrepôt agricole
  • Parties constituantes non étudiées
    fenil, étable à chevaux, bergerie, logement, enclos

Le bâtiment, enregistré sous la dénomination vague de "bâtiment rural" dans l'état de section du cadastre dit napoléonien levé en 1827, précise qu'il était à cette date la propriété de Jean Joseph Meyfred, habitant le hameau de Clignon Haut, sur la commune de Colmars. Jean-Joseph Meyfred possédait également trois maisons à Clignon Haut, mais aussi de très nombreuses terres (une cinquantaine de parcelles) témoignant d'une polyactivité agropastorale qui était la norme à l'époque, avant une bascule progressive vers l'élevage ovin exclusif à partir de la fin du 19e siècle. Le bâtiment n'est plus en activité aujourd'hui.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 19e siècle

Le bâtiment, de plan rectangulaire d'environ 11 mètres de longueur sur 6 de largeur, s'inscrit parallèlement à la pente légère et occupe une terrasse de cultures. Il se déploie sur deux niveaux, un étage de soubassement et un étage de comble. Construit en maçonnerie de moellon de grès avec un liant sommaire - un mortier de chaux mélangé à de la terre - il reçoit un toit à longs pans couvert de tôle rouillée constituée de tonneaux martelés pour obtenir des plaques assemblées par des pointes fichées dans la charpente en bois. Les pignons sud et nord sont en essentage de planches. L'étage de soubassement, à l'origine espace unique, a été cloisonnné par des planches en bois qui délimitent deux espaces aux fonctions différentes. D'une part une pièce de dimensions réduites (environ 5 mètres de largeur sur 2 de profondeur) destinée au logement et qui servait aussi de petit atelier. Elle communique avec la seconde pièce d'autre part, beaucoup plus vaste (environ 45 m2), qui tenait lieu d'étable à mulets et de bergerie pour accueillir la force de trait ainsi que le petit troupeau familial. Chacune de ces deux pièces dispose d'un accès direct depuis l'extérieur : un accès par le mur-pignon sud pour le logement ; un autre sur le mur gouttereau est pour la bergerie et l'étable. Le logement, très rudimentaire, sans confort, comprend, contre la cloison en planche de bois, un banc pour s'asseoir et travailler ainsi qu'un foyer avec pierre à feu et trou d'aération pour la fumée. Une ouverture a été ménagée dans la cloison pour pouvoir surveiller directement les animaux dans la pièce contiguë. Celle-ci présente une mangeoire en bois contre le mur nord, avec des trous pour attacher les mulets.

L'accès à l'étage de comble, espace unique sous la charpente, remplissait la double fonction de fenil et de dortoir dans la partie sud : on trouve en effet deux structures en planches et poutres de bois solidaires de la charpente qui faisaient office de lits jumeaux. Ces derniers sont toujours en place. Un tel dispositif laisse penser à des couchages pour les bergers. La zone était en effet caractérisée par un système agropastoral équilibré avant un changement d'économie graduel vers l'élevage exclusif. Le bâtiment est d'ailleurs accompagné d'un enclos en pierre sèche très dégradé, contre le mur gouttereau est, destiné dès cette époque à rassembler les bêtes à l'extérieur entre deux circuits de pâture.

  • Murs
    • grès moellon
  • Toits
    fer en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Typologies
    2.2 : entrepôt agricole multifonctionnel : polyvalent avec fenil
  • Statut de la propriété
    propriété privée

L'entrepôt agricole appartient à un ensemble de bâtiments ruraux lés à l'agropastoralisme, c'est-à-dire aux cultures (terres labourables pour les céréales, cultures sèches et prés de fauche) ainsi qu'au petit élevage ovin. La zone, en pente douce, est aménagée en terrasses de cultures encore visibles, surtout en orthophotographie, émaillées de nombreux clapiers témoignant de l'épierrage au fil du temps.

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Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Colmars, 1827. / Dessin à l'encre sur papier par Casimir Fortoul, Frison, Lambert, Allemand, Mathieu et Bouffier, 1827. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 061 / 001 à 018.

    105 Fi 061 / 007. Feuille levée par Mathieu en 1827.
Date d'enquête 2013 ; Date(s) de rédaction 2014
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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