Dossier d’œuvre architecture IA04002401 | Réalisé par
  • opération d'urgence
ferme, dite clos de la Tuilerie
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Valensole - Digne-les-Bains
  • Commune Valensole
  • Lieu-dit Saint-Grégoire
  • Cadastre 2013 F 1413  ; 1826 F 2022 Le Riou
  • Dénominations
    ferme
  • Appellations
    le clos de la Tuilerie

Étudié dans le cadre d'une opération d'urgence, cet ensemble bâti est à l'origine un domaine agricole. Le volume du logis, son plan régulier, les deux citernes et les différentes dépendances agricoles manifestent l'importance du domaine exploité. D'un emploi courant dans le bâti ancien du plateau de Valensol, la maçonnerie en blocage de galets est employée ici pour l'ensemble de la maçonnerie. En sous-sol, la cuve a vin couverte de dalles vernissées et une série de voûtes coffrées peuvent être signalées.

Une date portée, lisible sur le claveau de l’encadrement de la porte est, mentionne l'année 1717. On note que cette inscription n’a pas été relevée lors d'une première visite et qu'elle n'apparait pas sur la photographie de la porte prise en 1973. En 1731, un dénommé André Roux est propriétaire d’un ensemble qui comprend une écurie, une bergerie, une porcherie et des fenières. Au début du 19e siècle interviennent des partages successifs entre héritiers. Sur le cadastre napoléonien de 1826 cet ensemble agricole, rattaché au patronyme de la famille Roux, fait l’objet d’une division en trois parcelles. En 1910, Alphonse David rachète le tout aux membres de sa famille.

Situation

L’ensemble agricole est isolé au sud-est du hameau de Saint-Grégoire, sa position est dominante sur les terres agricoles environnantes (au moment de l'enquête : blé, lavandin et chênes truffiers). Il se compose d’un bâtiment principal de plan carré sur trois niveaux, complété sur ses façades nord et ouest de deux ailes de dépendances agricoles sur deux niveaux. Le logis principal se distingue en élévation des annexes agricoles. Les multiples dépendances et la présence de deux citernes signalent un ensemble agricole d’une certaine importance. La bergerie, l'écurie, et une porcherie sont encore identifiables, un ancien four est mentionné par les archives à l'état de ruine. Les caves voutées conservent une cuve à vin. Il n’existe cependant pas de puits, ni d’accès à l’eau vive à proximité. Les deux citernes, le long des façades ouest et sud, collectent les eaux pluviales des toitures. Le galet largement disponible sur le plateau de Valensole est mis en œuvre dans des maçonneries en blocage de galets liées au mortier au sable, d’une épaisseur régulière d’environ 50 à 60 cm, mesurée au rez-de-chaussée pour les murs extérieurs. Les galets sont calibrés et disposés en assises régulières dans les parties les moins remaniées (mur pignon nord). Cet ensemble a fait l’objet en 1973 d’un pré-inventaire et d’une couverture photographique partielle qui documente certaines modifications intervenues depuis.

Le bâtiment d’habitation se caractérise par son volume régulier sur trois niveaux. Les murs en blocage de galets sont renforcés de chainages de moellons calcaires aux angles et au centre des façades. Ce chainage central coïncide avec les murs de refend qui divisent le volume interne en quatre parties équivalentes. Les encadrements des baies et ouvertures appareillés en pierre de taille correspondent à des dispositions anciennes sur les façades est et sud. Des ouvertures complémentaires ont été visiblement ménagées sur les différentes façades (voir la synthèse proposée par les relevés de façades). On remarque ponctuellement l’insertion de pannes de bois destinées à renforcer ou à régler l'assise de cette maçonnerie. Sur les façades sud, deux contreforts maçonnés renforcent les murs à l’angle et au centre de la façade. Des tirants métalliques complètent ce dispositif en parties hautes. Des traces d’enduit au mortier de chaux sont encore visibles en façade. Le toit à quatre pans est couvert de tuiles creuses.

Contre la façade nord de l’habitation est construite une première dépendance (son rez-de-chaussée vouté en berceau correspondrait à une écurie). Il a été prolongée ultérieurement par l’adjonction d’un second volume à pilier central (ancienne bergerie). Les photographies prises en 1973 rendent compte d’une façade est dont toutes les fenêtres hautes sont occultées par une maçonnerie de galets. Les deux baies et la porte de la bergerie sont encadrées de moellons calcaires, complétés d’un linteau de bois. Une double pente de chéneaux taillés en pierre collectait les eaux pluviales destinées à la citerne est. Un dispositif à simple pente existait sur la façade ouest. Les conduits en terre cuite sont encore visibles dans l’épaisseur de la maçonnerie. Ces chéneaux en pierre, remplacés depuis par des gouttières, ont fait l’objet d’un remploi dans les marches de l'escalier de l’aile ouest. Le second niveau correspond à un étage de granges avec plusieurs portes fenières encadrées de briques ou de moellons (certaines occultées, d’autres élargies). Le volume de la bergerie développé sur une ancienne façade s’organise autour d’un piler en maçonnerie de galets qui porte les poutres du plancher et la faitière.

  • Murs
    • galet enduit partiel
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan carré régulier
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 2 étages carrés
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Couvertures
    • toit à plusieurs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en charpente
  • État de conservation
    restauré
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
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Date d'enquête 2013 ; Date(s) de rédaction 2013
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général