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Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    tuilerie
  • Aires d'études
    Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
  • Adresse
    • Commune : Entrevaux

On trouve plusieurs anciennes tuileries sur la commune d'Entrevaux. La plus ancienne, située au sud-ouest de l'église de Saint-Jean-du-Désert, présente des tessons de tegulae et remonte à l'Antiquité tardive ou au début du Moyen-Age. Celle située immédiatement en contrebas de cette même église remonte sans doute au 18e siècle. Le cadastre de 1816 ne les mentionnent et n'indique pas de toponyme s'y rattachant. Les deux tuileries située au quartier du Brec remontent probablement au 18e siècle, peut-être avant. Sur le cadastre de 1816, l'une appartient au « thuilier » Dalmase Jacques dit Bayeu (parcelle 1816 A 910 « bâtiment fabrique » et parc. 1816 A 911 « bâtiment four ») ; ce propriétaire possède également une aire à battre et une vigne mitoyennes. L'autre tuilerie du Brec appartient au géomètre Matty François (parc. 1816 A 906 « bâtiment fabrique ») qui possède également une aire à battre et une vigne mitoyennes. L'état des sections du cadastre de 1816 fait mention d'au moins deux autres « thuiliers » : Ginies Jean-Baptiste dit Gigeoun et Ginies Joseph dit Robin. Ce même document indique plusieurs toponymes relatifs aux tuileries : « Theoulier » (parc. 1816 B 845 et 846, au nord du hameau des Lacs), « La Thuillière » (parc. 1816 A 1029 et 1030, immédiatement en contrebas du même hameau), « La Tuilerie » (parc. 1817 K 47 et 48, à proximité du Ravin de Valcros). L'utilisation des deux tuileries du Brec a été abandonnée au cours du 19e siècle et leur souvenir n'existe plus dans la mémoire orale. La tuilerie de La Tour et celle de Chaudan datent du 19e siècle. A La Tour, le four encore visible remonte au début du 20e siècle en remplacement d'un ancien, sur lequel il a été accolé. Sur le cadastre actuel, la tuilerie de Chaudan est nommée « La Tuilière », elle a fonctionné jusqu'au milieu des années 1900. La mémoire orale mentionne en outre une tuilerie au hameau des Bouérys et il est probable que des fours à tuiles temporaires ait été aménagés ça et là. Les tuileries locales ont connu un déclin rapide après la construction de la ligne de chemin de fer, les tuileries industrielles de la basse vallée du Var leur faisant dès lors concurrence.

  • Période(s)
    • Principale : Antiquité
    • Principale : Moyen Age
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle

Toutes les tuileries repérées sur la commune d'Entrevaux se trouvent implantées sur des terrains marneux (« roubines ») ou à proximité immédiate. Les vestiges d'une tuilerie sont situés à environ 250 mètres au sud-ouest de l'église de Saint-Jean-du-Désert, dans un ravin marneux ; on y trouve un cône de quatre mètres de haut (dépotoir ?), composé de très nombreux petits fragments de terre cuite, avec quelques tessons de tegulae à marques digitées, présentant des déformations de cuisson, ainsi que des « pains de tuiles » avec traces de vitrification. Les vestiges d'une autre tuilerie sont situés immédiatement en contrebas de cette même église, à proximité d'une croix ; ils se présentent sous la forme d'un petit monticule caillouteux sur lequel on trouve des fragments de tuiles creuses et de briques présentant les mêmes défauts, ainsi qu'un « pain de tuile » ; il est probable que la galerie de chauffe soit encore présente sous les décombres. Au quartier du Brec, au bord de la rive droite du Ravin de Saint-Macaire, on trouve les ruines des bâtiments mentionnés comme fabrique au début du 19e siècle ; le four indiqué à cette époque n'a pas été localisé, il semble qu'il ait été emporté par une crue de ce ruisseau ; en revanche, on note plusieurs gros « pains de tuiles », parfois très déformés, ainsi que des « pains de briques » ; dans les murs de soutènements des terrasses de culture avoisinantes, les fragments de briques ou de tuiles en remplois sont fréquents. Au quartier de La Tour, deux fours mitoyens semblent avoir existé. Seule subsiste la galerie de chauffe du four ouest ; côté ouest, on note des superstructures dont notamment une grande arcade en anse de panier en pierre de taille. Cette grande galerie (long. 540 cm, larg. 200 cm, hauteur max. 170 cm) est ouverte d'une baie d'accès possédant un encadrement en pierre de taille de grès, en arc segmentaire. Elle est couverte par une voûte en berceau segmentaire construite en brique pleine, de même que les murs et la sole ; la disposition des briques de la voûte est différente à l'entrée et au fond ; des évents ou filières sont aménagés dans la voûte et aux angles du fond. Il faut noter que le parement des deux premiers mètres de cette galerie ont été repris. A Chaudan, la tuilerie est plus complète. Elle est installée sous un hangar et le four est encore en place. De plan carré (long. 250 cm, larg. 250 cm, haut. 190 cm), il est construit en maçonnerie, avec un parement intérieur en brique pleine ; la galerie de chauffe, non visitée, paraît similaire à celle de La Tour : briques pleines et filières carrées. La maçonnerie extérieure du four, celle des piliers et du mur du hangar est hétérogène (calcaire, galet, parpaings pleins de béton) et on note de nombreux fragments de tuiles creuses, et même quelques « pains de tuiles », en remplois.

  • Toits
  • Murs
    • calcaire
    • brique
    • galet
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Décompte des œuvres
    • repérées 6
    • étudiées 0
Date d'enquête 2010 ; Date(s) de rédaction 2011
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