Dossier d’œuvre architecture IA04002007 | Réalisé par
  • inventaire topographique
ferme dite Bastide du Prévôt
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Entrevaux
  • Commune Entrevaux
  • Lieu-dit le Chaudan
  • Cadastre 1816 D 1292, 1296 ; 1980 D2 813
  • Dénominations
    ferme
  • Appellations
    Bastide du Prévôt
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, fenil, séchoir, porcherie

Cette ferme pourrait remonter au 17e siècle. Elle est mentionnée dans un acte de vente daté de 1720. Sur la Carte de Provence des Ingénieurs Géographes militaires (1748-1778) au 1/14 000e environ, elle est figurée, accompagnée de la mention « Bastide du Prévôt du Chapitre ». La lecture des élévations semble indiquer que la construction a été réalisée en une seule fois. En revanche, il paraît probable que la façade ait été refaite à la fin du 18e siècle. Sur le cadastre de 1816, le plan de masse est similaire à l'actuel et cette ferme est séparée en deux parcelles, mentionnées comme « bâtiment d'habitation ». L'une appartient à Boyer Joseph (1816 D 1292), l'autre à Colombet Honoré le père (1816 D 1296) ; l'un comme l'autre possède au moins une vigne mitoyenne. Depuis la fin du 19e siècle et encore aujourd'hui, cette ferme est appelée « Les Marronniers », du fait que trois de ces grands arbres étaient plantés devant l'élévation sud ; ils sont visibles sur un cliché des années 1920 et ont été abattus à la fin du 20e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle
    • Secondaire : 4e quart 18e siècle

Cette ferme est située à 1,5 kilomètre environ au nord-ouest d'Entrevaux, entre la rive droite du Var et la R.N. 202. Elle est adossée parallèlement au sens de la pente et elle comporte quatre étages : un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage de comble. La partie est de l'étage de soubassement est occupée par une étable couverte par une voûte en berceau segmentaire, l'accès se fait par une porte. La partie ouest de ce même étage de soubassement est accessible depuis l'étable par une porte, ou depuis le rez-de-chaussée surélevé par un escalier tournant. Elle est occupée par un cellier couvert par une voûte en berceau segmentaire ; une grande cuve à bouillir est installée dans l'angle nord-ouest. Le rez-de-chaussée surélevé et l'étage carré sont réservés à l'habitation, ils sont organisés sur le même plan : un vestibule central qui distribue la montée d'escalier et deux grandes pièces de chaque côté, orientées au sud ; chacune de ces pièces donne sur une autre pièce côté nord. Les sols sont en carreaux de terre cuite rectangulaires, posés en chevrons. A l'étage carrés, ces carreaux sont scellés sur un plancher qui repose sur des solives moulurées. Les marches de l'escalier sont faites de ces mêmes carreaux, les contre-marches sont en mortier et les nez-de-marches sont en bois. Le vestibule du rez-de-chaussée et le palier de l'étage carré sont couvert par une voûte en berceau en anse de panier. L'étage de comble est occupé par un grand fenil-séchoir, accessible depuis l'intérieur par l'escalier, et depuis l'extérieur par une baie fenière côté nord ; des trappes d'abat-foin traversaient le bâtiment pour alimenter les mangeoires de l'étable. Un pigeonnier en surcroît occupe le centre de cet étage ; les boulins étaient maçonnés avec des tuiles creuses. La baie d'envol a été bouchée. Le sol de cet étage est en carreaux de terre cuite carrés. L'ensemble du bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires, les chaînes d'angles sont en pierre de taille calcaire. Les élévations reçoivent un enduit lisse, avec un décor de faux encadrements façonnés en relief. La façade est organisée en cinq travées. La porte de l'étable possède un encadrement en pierre de taille avec arc segmentaire, ainsi que la porte du logis. Les autres encadrements sont en briques avec arc segmentaire, ou façonnés au mortier de gypse avec linteau en bois. La charpente est à pannes et le toit à un pan est couvert en tuile creuse. L'avant-toit est constitué de trois rangs de génoise qui courent également sur les pignons. Une cour caladée se trouve devant l'élévation sud et une étable à cochon est accolée à l'angle sud-est. Un grand bassin d'arrosage se trouve quelques dizaines de mètres au sud.

  • Murs
    • calcaire moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau segmentaire
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie
  • Typologies
    F3a : ferme à maison-bloc à bâtiments accolés et/ou disjoints
  • Statut de la propriété
    propriété privée

On note la présence d'un carreau de terre cuite avec des empreintes de patte de chat.

Documents figurés

  • Cartes des frontières Est de la France, de Colmars à Marseille. / Dessin à l'encre sur papier, par Jean Bourcet de La Saigne et Jean-Claude Eléonore Le Michaud d'Arçon, 1764-1778. Echelle 1/14000e. Cartothèque de l’Institut Géographique National, Saint-Mandé : CH 194 à 197.

    Feuille 194-11
  • [Vue partielle de l'élévation sud.] / Photographie, années 1920. Collection particulière

    Collection particulière
Date d'enquête 2010 ; Date(s) de rédaction 2011
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossiers de synthèse
Articulation des dossiers