L'édifice remonte probablement au 18e siècle car le cadastre napoléonien indique que la parcelle hébergeait déjà une maison en 1827. L'étude du bâti actuel et la comparaison des cadastres napoléonien et actuel ne semble pas trahir une modification de la fonction de l'édifice. Il est donc probable que l'édifice ait abrité, dès 1827, d'importantes parties agricoles et un logis. De même, les états de section indiquent la présence d'une aire associée à la maison, témoignant de l'activité agricole du bâtiment. L'ensemble était la propriété de Alexandre Bernard Girard, habitant à Lyon et mentionné comme « hoir », c'est-à-dire héritier. Propriétaire de l'édifice, et probablement de champs et de bâtiments agricoles à l'extérieur de la ville, cet « expatrié » a pu confier ses possession à des ouvriers agricoles, dont certains auraient pu être directement logés dans les entrepôts.
- inventaire topographique
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- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Allos-Colmars
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Commune
Colmars
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Adresse
rue Saint-Pierre
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Cadastre
1827
E
255
;
1983
AB
44
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Dénominationsentrepôt agricole
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Parties constituantes non étudiéesremise agricole, étable, logement, fenil
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Période(s)
- Principale : 18e siècle
Ce bâtiment constitue l'un des rares exemples de grand entrepôt inséré dans le tissu urbain de Colmars. Situé contre le rempart au sud de la ville, à proximité de la porte de France, il présente une façade étroite et haute de trois niveaux, sur la rue Saint-Pierre. Cette façade en moellon de grès est retenue par des ancres en fer dans sa partie supérieure, visiblement reprise. D'apparence modeste depuis la rue, l'entrepôt se révèle vaste à l'intérieur : il se développe en profondeur et possède un retour situé derrière la parcelle 1983 AB 43, invisible depuis la rue mais accessible par un passage à louest conduisant de la rue au rempart. Devant ce retour, l'espace ménagé entre le rempart et la maison mitoyenne constituait une aire à battre. L'édifice prend appui sur les deux maisons qui le cantonnent (1983 AB 43 et 1983 AB 48). Derrière la porte à deux battants, une pièce allongée couverte d'une simple charpente servait de remise. Accessible de plain-pied depuis la rue, elle constitue cependant un étage de soubassement et, compte-tenu de la déclivité du terrain, est semi-enterrée dans sa partie touchant au rempart. De part et d'autre de la remise, deux accès ont été ménagés dans le mur pour accéder à des pièces voûtées de dimensions réduites situées dans les maisons adjacentes. Au fond de cette grande pièce, une autre porte à double battant permet d'accéder à l'étable proprement dite, voûtée d'arêtes et qui possède encore les râteliers et les tranchées d'évacuation au sol. Sur le mur ouest de l'étable s'ouvre une pièce voûtée en berceau, semi-enterrée et construite sur le rocher qui affleure à la base des murs. Cet espace est aveugle et pouvait servir de soue à cochon ou de resserre. Au fond de l'étable, le mur d'enceinte sur lequel s'appuie l'entrepôt a été partiellement démantelé, pour ouvrir une baie donnant sur la place de la Tour et permettant de faire entrer le jour dans la pièce. A droite de l'accès à la remise, une échelle de meunier permet d'accéder au rez-de-chaussée surélevé. Une vaste pièce, de mêmes dimensions que la remise est entièrement planchéiée. Elle constituait probablement un espace de stockage, accessible depuis la rue par la fenêtre haute. Au fond de cette pièce, le même mur de refend qui partage le rez-de-chaussée en deux, permet d'isoler un logement au confort rudimentaire. Ce logis est accessible directement depuis une porte ménagée sur le mur du retour, à côté du rempart. La pièce dispose d'une petite fenêtre et d'une cheminée. La même distribution est reproduite à l'étage de comble qui héberge deux greniers. D'anciennes fenêtres ménagées dans le mur Est ont été bouchées. Une partie du mur-pignon, largement ouvert, est simplement couverte de planches, probablement afin d'assurer une ventilation des espaces. Les denrées et marchandises étaient hissées aux niveaux supérieurs grâce à deux poulies, l'une fixée à la saillie de rive et l'autre au mur de façade. Ils passaient par une porte haute sur le retour, ou par les fenêtres hautes donnant sur la rue. Les « barillons » qui sont encore accrochés sous la charpente tendent à prouver que le deuxième étage a pu servir au stockage du foin jusquau milieu du 20e siècle. Ces barillons sont constitués de deux bâtons de bois reliés par un filet à mailles moyennes. L'ensemble déplié mesure environ 1,50 mètre de longueur. Ce filet servait au conditionnement du foin pour le déplacer et le hisser jusqu'aux fenils. Sur le mur de façade, le système de fixation de la poulie est encore visible.
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Murs
- grès moellon sans chaîne en pierre de taille
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Toitsfer en couverture
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Étagesétage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, étage de comble
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Couvrements
- voûte d'arêtes
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Couvertures
- toit à longs pans
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Typologies2.2 : entrepôt agricole multifonctionnel : polyvalent avec fenil
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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