La maison est située au milieu de l'îlot compris entre la Grand Rue et la Rue Basse, au sud du village. Comme la maison mitoyenne 1983 AB 98, la maison est implantée sur une parcelle allongée, contrainte dans sa largeur par la présence de demeures plus importantes situées aux extrémités de l’'îlot. La façade principale donnant sur la Grand Rue abrite, comme la majorité des maisons situées sur cet axe, un commerce en partie basse.

Située face à la chapelle Notre-Dame des Grâces, la maison se situe au point le plus étroit de la rue et ne bénéficie pas du même dégagement que la parcelle adjacente. La façade est donc assez modeste, elle ne comprend qu'une seule travée qui se développe sur 5 niveaux. Au-dessus du commerce en soubassement on peut voir un rez-de-chaussée surélevé, deux étages carrés et un étage de comble largement ouvert en façade, ce qui semble indiquer qu’il s'’agit là d'’un séchoir.

Totalement recouverte d'’un enduit lisse, la façade a subi une reprise de ses percements après-guerre. On distingue cependant au dernier niveau la composition des murs faits d’'un agglomérat de moellon de grès sans chaîne en pierres de taille. La façade postérieure sur la Rue Basse a sa base située un demi-niveau plus haut que la façade principale. Afin de rattraper cet écart, la porte d'’entrée qui se situe juste devant l’'escalier, est décentrée par rapport aux fenêtres des trois étages de logis qui sont, avec les fenestrons éclairant l'’escalier, les seuls percements de cette façade. En effet, la maison est couverte d'’une toiture de tôle sur un toit à pan unique qui repose sur la base du mur de la façade postérieure afin de pouvoir dégager au maximum le comble sur la façade antérieure.

L'’étage de soubassement abrite à la fois un commerce, ouvert sur la Grand Rue, et une cave semi-enterrée voûtée en berceau, accessible par un petit emmarchement depuis la façade postérieure. Derrière la porte d’'entrée, située sur un demi-niveau entre le soubassement et le rez-de-chaussée surélevé, se trouve l'’escalier tournant suspendu à jour central qui dessert les trois étages de logis. Entre le deuxième étage carré et l’'étage de comble, la circulation verticale est assurée par un escalier droit dont la pente est proche de celle d'’une échelle de meunier. Le dernier étage, sous comble, est dépourvu de tout aménagement, possède simplement un plancher et une poulie fixée à la saillie de rive, permettant de monter et de descendre les denrées et les marchandises.