Cette maison présente son élévation principale sur la rue de l’'Enfant Jésus, face au quartier des « maisons brûlées ». Sa façade, relativement large en comparaison de la majorité des maisons de l’'îlot, est peu élevée puisqu’elle ne possède que trois niveaux. Le revers de la maison est peu accessible. Depuis la rue, on distingue la répartition de trois fonctions dissociées : la porte à double battant du rez-de-chaussée et le jour, marquent la présence d’'une partie agricole qui combine peut-être étable et remise. La porte située à droite donne accès au logis qui occupe le premier étage carré. Sous le comble, un dernier niveau était probablement à l'origine dévolu à une fonction de stockage. Accessible par la porte à double battant depuis la rue, ou depuis l'’intérieur de la maison par une porte percée dans la cloison du mur de séparation entre l’'escalier et la partie agricole, la remise semble être de grandes dimensions. Un râtelier est encore visible contre le mur est de la maison. L'’escalier droit qui se développe derrière la porte est traversant. Un repos au niveau de l’'étage de logis marque une inversion des dimensions des marches et contremarches. L’'étage de logis se déploie sur toute la superficie de la parcelle, y compris au-dessus de l’'entrée. Les traces de deux portes percées dans le mur mitoyen est et dans le mur d'’échiffre, semblent indiquer que cette dernière a communiqué dans le passé avec les maisons adjacentes, probablement à la suite de rachats de parcelles ou d'’héritages, le propriétaire ayant ainsi étendu son logis sur la largeur. L’'étage sous comble est accessible par un escalier maçonné. Il est éclairé par une fenêtre de dimensions relativement modestes sur la rue de Goin qui permettait cependant de faire entrer la marchandise stockée dans ces espaces, ce dont semble témoigner la présence d’'une accroche de poulie sur la saillie de rive. Sur l’'arrière, le mur sud était largement ouvert, permettant ainsi une ventilation importante de l’'espace, ce qui plaide en faveur d’'une fonction de séchoir. L’'espace du comble était en outre subdivisé dans la hauteur par un plancher intermédiaire d'’environ 5 mètres de large, posé sur les faux-entraits et accessible par une échelle de meunier. La façade est recouverte d’'un enduit lisse probablement ancien, qui ne permet pas d’'observer les matériaux de mise en œœuvre des murs. En revanche, le comble n'’a pas vu ses murs intérieurs enduits ou chaulés. On peut donc y voir la composition des murs, en moellon de grès, fourrés de paille et de journaux, afin d’'en augmenter l'’isolation. La toiture de cette maison est couverte de tôles plates rivetées entre elles.