Dossier d’œuvre architecture IA04001864 | Réalisé par
  • inventaire topographique
maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Allos-Colmars
  • Commune Colmars
  • Adresse rue de l' Enfant-Jésus , 1ere maison
  • Cadastre 1827 E 176  ; 1983 AB 141
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, remise, fenil, séchoir

La maison est construite sur le rocher, entre deux rues, sur le même îlot que l'ancienne mairie de la ville (1983 AB 143).

Façades

La façade principale, haute et étroite, à travée unique se développe sur cinq niveaux sur la rue de l'Enfant Jésus, au sud. La partie agricole est mise en valeur par un encadrement en pierre de taille qui ne paraît pas, de par le travail des pierres bouchardées, antérieur à la fin du 19e siècle. Au-dessus, le rez-de-chaussée surélevé qui accueille le premier étage de logis possède une simple fenêtre aux dimensions cependant inhabituelles (près de 2 mètres de haut et 1,70 mètre de large).

Le deuxième étage de logis est agrémenté d'un balcon moderne qui, d'après des témoignages oraux, remplace un balcon plus ancien. Ce balcon implique une distinction de ce niveau sur la façade, qui correspond à une fonction particulière de l'étage. Le quatrième niveau possédait à l'origine une unique fenêtre centrée sur la façade, aujourd'hui encadrée de deux fenestrons modernes.

Enfin, le fenil ou séchoir est identifiable du fait de l'ouverture complète de la façade sud sous le comble.

La façade secondaire, un peu plus large, possède deux travées. Sur cette façade, seuls les trois niveaux de logis sont visibles. Cette différenciation des deux façades s'explique par le fait que la demeure est appuyée, à l'arrière, sur le rocher.

Distribution

Etage de soubassement

Sur la rue de l'Enfant jésus, une porte à double battant pourvue d'un arc segmentaire ouvre sur une partie agricole ayant probablement eu fonction de remise et d'étable. Le couvrement y a été repris. Originellement la remise devait être couverte de deux voûtes d'arêtes qui ont été en partie remplacées au milieu du 20e siècle par une charpente laissant apparaître la moitié de la seconde arête. Les trois derniers mètres du soubassement sont construits directement sur la roche et sont par conséquent accessibles uniquement par un important emmarchement. Cet espace est divisé en deux et couvert de deux voûtes en berceau en moellon. Des mangeoires y ont été aménagées (on observe encore les traces dune banquette maçonnée et d'un abat-foin bouché), alors même que le lieu est dépourvu de fenêtre et ne possède qu'une faible aération dans la maçonnerie. Il n'existe aucune communication verticale entre la partie agricole basse de la maison et les espaces d'habitation auxquels on accède par une porte en arc segmentaire située au revers du bâtiment.

Rez-de-chaussée surélevé et étages

Les trois niveaux de logis superposés suivent une distribution similaire : deux pièces constituent un premier logis à l'ouest, une pièce intermédiaire prend place dans la zone médiane, derrière l'escalier entre deux murs de refend et un dernier espace de logis occupe l'arrière de la parcelle. La maison est l'un des quelques exemples colmarsiens de bâtiment possédant des voûtes d'arêtes en étage.

Le rez-de-chaussée surélevé comprend un long couloir séparé de la chambre qui le cantonne à gauche par une cloison. Ce couloir conduit à l'escalier et à une pièce voûtée d'arêtes, pièce principale de logis pourvue d'une grande cheminée et de placards muraux. A l'arrière de cette pièce, une alcôve abrite une chambre et sert d'accès à une seconde chambre.

La circulation verticale au sein de l'édifice est assurée par l'escalier en vis à noyau de mélèze sur trois niveaux.

Le premier étage carré suit une distribution proche de celle du premier niveau de logis. Depuis l'escalier on accède à une pièce voûtée d'arêtes et à une alcôve sur l'avant de la maison. Cet espace qui abritait, selon des témoignages oraux, une « maison des hommes », semble avoir communiqué avec la parcelle adjacente avant le 20e siècle. Il est en outre agrémenté d'un balcon sur la façade sud. Sur l'arrière de la maison, on trouve une chambre et une petite pièce transformée en salle de bain. A cet étage, les deux espaces sont séparés par le mur de refend qui n'a pas été ouvert.

Le deuxième étage carré fut réaménagé au tournant du 20e siècle. Il ne possède pas d'espace voûté mais la distribution y suit la même division tripartite qu'aux niveaux inférieurs avec une chambre et un cagibi sur l'avant du bâtiment, une pièce à l'arrière de l'escalier dans la zone médiane de l'édifice et deux chambres éclairées à l'est par deux fenêtres.

Le fenil se développe enfin dans les combles, sous près de quatre mètres de hauteur jusqu'à la poutre faîtière. Il est partiellement divisé en hauteur par un plancher. Ce dernier étage, sous comble, est ouvert sur toute la largeur de la façade exposée au sud.

Mise en oeuvre et matériaux

L'ensemble du bâtiment est pourvu de murs en moellons de grès, visible depuis l'extérieur sur la façade principale, grâce à l'enduit à pierres vues.

Le toit à longs pans est couvert de tôle de fer.

Maison datable du 17e siècle. En 1827, la propriété de la maison était partagée d’'une part entre Jean-Baptiste Allègre, dit Dauphin, lequel possédait également une chambre sur la parcelle adjacente (aujourd’hui 983 AB 140), et d'’autre part Jean-Henry Allègre qui était propriétaire du seul premier étage. Une communication entre les parcelles 141 et 140 fut vraisemblablement aménagée au premier étage carré, probablement dès le 18e siècle. Des témoignages oraux indiquent que des traces d’'une ancienne porte seraient visibles sur la parcelle adjacente. Suivant une tradition orale, cet étage de la maison aurait servi de « maison des hommes » aux 19e et 20e siècles. En 1841, Jean-Baptiste Michel Allègre, héritier de Jean-Henry Allègre, entre en possession du 2e étage. Ce n'’est que trente ans plus tard, en 1872, qu'’il hérite de la part de Jean-Baptiste Allègre et devient alors propriétaire de l’'ensemble de la maison et de la chambre de la parcelle 140. La famille Girard de Clignon était propriétaire de la maison dans les années 1930. A cette époque, un atelier de ferblantier aurait existé au rez-de-chaussée surélevé de la maison, sur le rocher. La demeure fut rachetée au milieu du siècle dernier par une autre famille qui la réaménagea en cherchant à préserver la distribution originale.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle , (incertitude)

La maison se développe sur 5 niveaux. L'étage de soubassement est occupé par une remise-étable originellement voûtée d'arêtes et à présent plafonnée et deux étables plus petites voûtés en berceau. Le logis occupe le rez-de-chaussée surélevé et les deux étages carrés. Le comble est dévolu à un fenil séchoir, cette dernière fonction étant matérialisée par une large baie sur toute la largeur de la façade. Les étages sont desservis par un escalier dans-oeuvre en vis. les principales pièces de logis sont voûtées d'arêtes. L'ensemble du bâtiment est construit en moellons de grès, avec enduit à pierres vues. Le toit à longs pans est couvert de tôle de fer.

  • Toits
    fer en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau
    • voûte d'arêtes
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis
  • Typologies
    A3 : maison avec parties agricoles en parties basses et hautes
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date d'enquête 2010 ; Date(s) de rédaction 2010
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Articulation des dossiers