Dossier d’œuvre architecture IA04001802 | Réalisé par
  • inventaire topographique
ferme
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Annot
  • Commune Annot
  • Lieu-dit les Gastres
  • Adresse 3e ferme
  • Cadastre 1830 B 189  ; 1983 B2 155, 158, 954
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes étudiées
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, fenil, séchoir

Cette ferme est mitoyenne d'un ancien bâtiment seigneurial, sans doute une grange forte ecclésiastique. La maison-bloc primitive (bâtiment 1) remonte à la seconde moitié du 17e siècle : sur l'élévation est, la date gravée 1664 (ou 1654 ?), accompagnée des initiales W GPR, indique très vraisemblablement la date de construction de ce bâtiment et les initiales de son commanditaire, précédées de l'abréviation "Viva". Ce premier édifice figure sur la Carte de Provence des Ingénieurs Géographes militaires (1764-1765) au 1/14 000e. Sur la Carte de Cassini, le toponyme "Les Gastres" est présent, mais il est indiqué sur la rive opposée du Coulomp. Sur le plan cadastral de 1830, la ferme est dessinée avec un plan de masse sensiblement différent de l'actuel. A cette époque, un bâtiment est accolé au sud-est du bâtiment 1, et une excroissance est accolée à l'ouest. En revanche, les bâtiments 2 et 3 ne sont pas encore construits, non plus que la partie avec le passage couvert. Il n'est pas fait non plus mention du four à pain. Ces dernières constructions datent des deux derniers tiers du 19e siècle ou du début du 20e siècle. Le cadastre de 1830 mentionne cette parcelle comme "maison" appartenant à Durand de Fartous. Lequel possède également le bâtiment d'à côté ainsi qu'une aire à battre et des parcelles à proximité : châtaigneraie, terre labourable, pré, bois de chêne, gravier et terre aride ou vague. La couverture des toits était sans doute à l'origine en lauzes de grès, dont quelques-unes subsistent.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 17e siècle
    • Secondaire : 19e siècle
  • Dates
    • 1664, porte la date

Cette ferme est située en rive droite du Coulomp, à environ 4,5 kilomètres au nord du hameau des Scaffarels. Elle est constituée de trois bâtiments accolés adossés à la pente et à un rocher, d'un four à pain disjoint (parcelle 158) et d'une aire à battre pavée.

La maison-bloc primitive (bâtiment 1) comporte quatre étages : un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage de comble. L'étage de soubassement est occupé par une étable, couverte par une voûte coffrée en berceau segmentaire. L'accès se fait par une porte piétonne et elle est éclairée par un jour en fente. Une petite étable est aménagée sous une cavité naturelle, côté nord. Le rez-de-chaussée surélevé est accessible côté nord par une porte (aujourd'hui murée) donnant sur un passage couvert aménagé entre la maison et le rocher. Il est occupé par une cuisine ; un escalier intérieur tournant occupe l'angle nord-est et dessert l'étage carré qui est réservé aux chambres. L'étage de comble est occupé par un séchoir, aéré par quatre jours côté est.

Les deux autre bâtiments, accolés postérieurement, sont des dépendances agricoles du type fenil ou séchoir sur étable.

Dans le bâtiment 2, l'étage de soubassement est occupé par une étable couverte par un plancher sur solives, surmontée en rez-de-chaussée surélevé d'un séchoir ouvert, avec un mur seulement du côté est et un pilier à l'angle sud-ouest. Il est fermé par un essentage de planches de châtaignier dressées.

Le bâtiment 3 comprend un étage de soubassement occupé par une étable, et un rez-de-chaussée surélevé réservé au fenil. A l'intérieur du fenil, le mur oriental abrite une niche d'oratoire.

Les bâtiments sont construits en maçonnerie de moellons de tuf, les chaînes d'angles sont en gros moellons équarris. L'élévation est du bâtiment 1 reçoit un enduit lisse qui masque un appareillage soigné de gros blocs équarris. Sur cette même élévation, la porte de l'étable possède un linteau monolithe orné d'une inscription avec date sculptée en réserve. Sur l'élévation nord, la porte du logis possède un encadrement en pierre de taille, avec linteau monolithe. Les autres encadrements des ouvertures sont façonnés au mortier de gypse, avec un linteau en bois.

Les toits sont à un pan, en tuile plate mécanique sur les bâtiments 2 et 3, en tôles ondulées remplaçant les tuiles creuses d'origine sur le bâtiment 1. Sur les bâtiments 1 et 3, on remarque un avant-toit constitué de lauzes débordantes.

  • Murs
    • tuf moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
  • Toits
    tuile plate mécanique, tuile creuse, tôle ondulée, pierre en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau segmentaire
  • Couvertures
    • toit à un pan
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant
  • Typologies
    F3a : ferme à maison-bloc à bâtiments accolés et/ou disjoints
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents figurés

  • Cartes des frontières Est de la France, de Colmars à Marseille. / Dessin à l'encre sur papier, par Jean Bourcet de La Saigne et Jean-Claude Eléonore Le Michaud d'Arçon, 1764-1778. Echelle 1/14000e. Cartothèque de l’Institut Géographique National, Saint-Mandé : CH 194 à 197.

    Planche 194-11.
Date d'enquête 2009 ; Date(s) de rédaction 2009
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossiers de synthèse
Articulation des dossiers
Parties constituantes
Fait partie de