Dossier collectif IA04000334 | Réalisé par ;
Sauze Elisabeth
Sauze Elisabeth

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1969 à 2007.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • inventaire topographique
entrepôts agricoles
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    entrepôt agricole
  • Aires d'études
    Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
  • Adresse
    • Commune : Peyroules

Implantation, structure

On trouve les entrepôts agricoles pour la plupart agglomérés, mélangés avec les maisons ou regroupés en écarts spécifiques (par exemple les Granges de la Bâtie et les Granges du Mousteiret), plus rarement isolés dans la campagne. Le Mousteiret, entrepôt isolé. 1997 D 119Le Mousteiret, entrepôt isolé. 1997 D 119

Sauf quelques hangars assez récents (20e siècle), il s'agit de blocs en hauteur qui ne se distinguent des maisons ni par leur volume, ni par leur structure, ni par leur mode de construction.

Le corps de bâtiment unique s'insère dans le milieu bâti et , sauf 15 exception, est mitoyen sur un (23), deux (28) ou trois côtés (4).

Plus de la moitié occupent moins de 50 m² au sol, 7 seulement, parmi les plus récents, dépassent 100 m².

Alignement aux Ricards. Parcelle B 1026 et 1027. Elévation sud.Alignement aux Ricards. Parcelle B 1026 et 1027. Elévation sud.

Presque toujours adossés à une pente, ils se développent sur deux ou trois étages, rarement moins (8 cas) ou plus (1 exception).

L'étage inférieur est donc plus souvent en soubassement (52 cas) qu'en rez-de-chaussée (18 cas) et sert d'étable et/ou de remise, exceptionnellement de cellier ou de fenil.

L'étage médian, en rez-de-chaussée (27 cas) ou en soubassement (13 cas), rarement en étage carré (2 cas), contient généralement un fenil, parfois un séchoir, parfois un logement saisonnier.

L'étage supérieur, qu'il soit soubassement (4 cas), rez-de-chaussée (20 cas), étage carré (9 cas) ou comble (avec ou sans surcroît, 25 cas) sert exclusivement à stocker le foin, mais abrite parfois aussi un pigeonnier (2 cas).

Sauf une exception, il n'y a pas d'escalier extérieur. Dans près des deux tiers des cas, les dénivelées ont permis de ménager des accès directs à tous les niveaux ; pour le tiers restant, en l'absence d'escalier intérieur (aucun n'a été observé, mais 13 intérieurs seulement ont été vus), une simple échelle suffit à donner accès à l'étage supérieur.

Mise en oeuvre

Jusqu'en plein 20e siècle, le mode de construction est resté conforme à la tradition : gros-oeuvre en blocage de moellons bruts noyés dans le mortier, protégé par un enduit le plus souvent discontinu à pierres vues ou, quand il est continu, identique à celui des maisons, c'est-à-dire rustique et parfois orné d'inclusions. Aco d'Isnard, parcelle 1997 B 1481. Mur en blocage de moellons et diversité des encadrements.Aco d'Isnard, parcelle 1997 B 1481. Mur en blocage de moellons et diversité des encadrements.

Les éléments en pierre de taille (calcaire abondant sur place, mais difficile à travailler, tuf de taille aisée, mais peu abondant) sont peu fréquents, réservés aux chaînes d'angle et à quelques encadrements de porte. Toutes les autres baies sont traitées en moellons, éventuellement recouverts de mortier, (piédroits) et en bois (linteau). Le toit, à un pan (45 cas) plus souvent qu'à longs pans (21 cas),est porté par une charpente simple de pannes reposant sur les pignons.

La tuile creuse, unique matériau de couverture jusque vers la fin du 19e siècle, a parfois été remplacée ensuite par la tuile plate mécanique, la tôle ondulée ou le fibro-ciment. Ces matériaux industriels voisinent avec les avant-toits et les saillies de rive traditionnels en génoise ou même, exceptionnellement, en lauses.

Les divisions internes de ces petits volumes sont assurées parfois par des voûtes coffrées en berceau plein-cintre (2 cas), plus souvent par de robustes planchers dont les poutres apparentes soutiennent soit un lit de planches épaisses, soit des solives rapprochées, le tout surmonté d'une couche de mortier.

Mal conservées, les huisseries extérieures sont de modestes ouvrages en planches sans décor. Les aménagements intérieurs, peu nombreux, consistent surtout en crèches maçonnées et rateliers pour le gros bétail, mangeoires mobiles pour les ovins et les caprins, perchoirs à volailles et boulins en plâtre pour les pigeons. Les quelques hangars rencontrés conjuguent mode de construction traditionnel et recours à des matériaux industriels (briques, parpaings de ciment, tuiles plates mécaniques). Leur structure reste également proche de la tradition, avec des murs porteurs plutôt que des piliers et un étage de comble.

Typologie

Parmi les entrepôts repérés : 38 (52%) entrepôts agricoles multifonctionnels polyvalents avec fenil ; 16 (22%) entrepôts agricoles multifonctionnels à fenil sur étable ; 3 (4%) entrepôts multifonctionnels polyvalents sans fenil ; 5 (7%) entrepôts agricoles unifonctionnels servant de remise ; 1 entrepôt agricole unifonctionnel servant de fenil ; 10 entrepôts agricoles de type indéterminé.

Les entrepôts agricoles, appelés granges dans les textes anciens, étaient jadis très nombreux à Peyroules, plus nombreux même que les maisons puisque le cadastre de 1836 en enregistre 177 pour 130 maisons. Ces bâtiments accueillaient les fonctions agricoles que les habitations, trop exigües, ne pouvaient contenir. Chaque exploitation agricole en comptait au moins un, parfois plusieurs. Ils sont aujourd'hui presque tous désaffectés, quelques-uns en ruine, beaucoup transformés en habitation. Leur datation est malaisée, les chronogrammes sont rares et tardifs (1889, 1908). La plupart existaient déjà en 1836 et peuvent avoir été construits au 17e ou au 18e siècle. Ceux qu'on a bâtis par la suite, dans le courant du 19e ou dans la 1ère moitié du 20e siècle, ne présentent parfois aucune différence avec leurs aînés, mais on note, dans quelques cas qui paraissent tous liés au développement de l'élévage ovin, le recours à des formes auparavant inusitées, notamment des hangars, et des matériaux de fabrication industrielle.

  • Période(s)
    • Principale : Temps modernes
    • Principale : Epoque contemporaine

On trouve les entrepôts agricoles pour la plupart agglomérés, mélangés avec les maisons ou regroupés en écarts spécifiques (par exemple les Granges de la Bâtie et les Granges du Mousteiret), plus rarement isolés dans la campagne. Sauf quelques hangars assez récents (20e siècle), il s'agit de blocs en hauteur qui ne se distinguent des maisons ni par leur volume, ni par leur structure, ni par leur mode de construction. Parmi les entrepôts repérés : 38 (52%) entrepôts agricoles multifonctionnels polyvalents avec fenil ; 16 (22%) entrepôts agricoles multifonctionnels à fenil sur étable ; 3 (4%) entrepôts multifonctionnels polyvalents sans fenil ; 5 (7%) entrepôts agricoles unifonctionnels servant de remise ; 1 entrepôt agricole unifonctionnel servant de fenil ; 10 entrepôts agricoles de type indéterminé.

  • Typologies
    2.2 : entrepôt agricole multifonctionnel : polyvalent avec fenil ; 2.1 : entrepôt agricole multifonctionnel : fenil sur étable ; 2.3 : entrepôt agricole multifonctionnel : polyvalent sans fenil ; 1.1 : entrepôt agricole unifonctionnel : fenil
  • Toits
    tuile creuse, tuile plate mécanique
  • Murs
    • calcaire
    • brique
    • enduit
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
    • moellon
    • parpaing de béton
  • Décompte des œuvres
    • repérés 72
    • étudiés 9
Date d'enquête 2004 ; Date(s) de rédaction 2006
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Sauze Elisabeth
Sauze Elisabeth

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1969 à 2007.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.