Dossier d’œuvre architecture IA04000176 | Réalisé par
Sauze Elisabeth
Sauze Elisabeth

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1969 à 2007.

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  • inventaire topographique
château
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Castellane
  • Commune Demandolx
  • Lieu-dit Ville
  • Cadastre 1983 A 257, 258 ; 1834 A 299
  • Dénominations
    château
  • Parties constituantes non étudiées
    citerne

En l'absence presque totale de documentation, ce château ne peut être daté que par l'analyse. Dans les ruines encore visibles, on distingue les vestiges d'un édifice médiéval formé d'abord d'une tour rectangulaire entourée d'une basse-cour, conforme à un modèle dont on connait de multiples exemples entre la fin du 12e siècle et la fin du 14e siècle. La tour fut ensuite agrandie à l'ouest et accostée au nord d'une cour qui contenait les escaliers donnant accès aux étages. Les murs épais, la porte d'entrée et les fenêtres du 2e étage de soubassement et du rez-de-chaussée surélevé peuvent dater du 4e quart du 14e siècle ou du 1er quart du 15e siècle. Dans la 1ère moitié du 16e siècle, la fenêtre du 2e étage de soubassement fut transformée, tandis que la cour était couverte d'un berceau appareillé en tuf et devenait un vestibule L'incendie intervenu en 1564 fut l'occasion d'une refonte complète, sans doute réalisée en plusieurs étapes échelonnées sur plusieurs décennies. L'élévation est de l'ancienne tour devint celle d'un corps de logis reconstruit avec des étages modifiés et percés, au sud, de grandes croisées. Un autre bâtiment, au nord, engloba une ancienne dépendance adossée au rocher. Le vestibule, après destruction de sa voûte, céda la place à un escalier tournant qui desservait les deux parties de l'édifice, l'ancienne et la nouvelle. Malgré ces agrandissements, le château restait peu spacieux et d'utilisation malaisée, avec ses communs logés en contrebas à l'est de la terrasse d'accès. Le dernier seigneur de Demandolx l'abandonna quelques années avant la Révolution au profit d'une bastide qu'il fit construire au bord du Verdon. La récupération d'une grande partie des matériaux (pierres de taille, pièces de la charpente et tuiles) par le propriétaire lui-même a précipité la ruine du vieux château.

Edifice de plan irrégulier, composé de trois parties contiguës, auxquelles donne accès une terrasse aménagée sur le rocher, fermée au nord, du côté du village, par un mur de clôture muni d'une porte et d'au moins deux petites archères courtes. Le mur de soutènement de cette terrasse est assis sur le vestige d'un mur plus ancien, parementé en moellons assisés et taluté. Le corps de logis principal (A), au sud, n'a conservé que son élévation est et des fragments de ses élévations sud et nord. Son étage de soubassement est enfoui sous les décombres, sa limite ouest invisible. Le mur est, entièrement parementé sur les deux faces en moellons équarris et posés en assises régulières, est percé au 2e étage de soubassement, près de l'angle nord, d'une fenêtre segmentaire dont l'embrasure a été ultérieurement rétrécie et dotée d'un coussiège en tuf. Au rez-de-chaussée surélevé subsiste l'embrasure murée d'une autre fenêtre segmentaire à coussièges. L'élévation intérieure garde la trace de plusieurs planchers, dont un , au premier étage, assis sur des retraites. Il ne reste que l'amorce des murs sud et nord, de même qualité que le précédent. Au-delà de cette amorce, le mur sud a été repris en blocage de moellons bruts. Le mur nord porte les piédroits de deux portes superposées en mortier de plâtre. La partie centrale se décompose en deux pièces, est (B) et ouest (C), de même largeur entre le mur du logis principal (A) et un mur nord également parementé en moellons assisés. Le refends qui sépare les deux volumes est à peine visible sous les décombres. Dans l'élévation est le la partie (B) s'ouvre la porte d'entrée, couverte d'un arc en plein cintre dont presque tous les claveaux extradossés et les blocs des piédroits ont été arrachés, dégageant l'orifice du conduit de la barre de fermeture. La face intérieure du même mur porte les vestiges d'un berceau transversal appareillé en tuf, le mur sud la trace de deux volées d'escalier superposées en bois et plâtre. Du volume de la partie (C), on aperçoit des fragments des parois ouest et sud, recouvertes d'un épais enduit au mortier, et la retombée du berceau sur le mur nord, masquant l'embrasure d'un archère ou d'un jour en fente à simple ébrasement. La partie nord (D), beaucoup moins profonde que les deux autres, est entièrement bâtie en blocage de moellons bruts. Son mur est prend appui au nord sur le rocher qui surplombe l'édifice, mais pas son mur nord, qui dégage un étroit passage. Dans l'élévation est se distingue encore la forme d'un ancien bâtiment en appentis adossé au rocher. L'étage de soubassement est enterré, le rez-de-chaussée surélevé avait une petite fenêtre à l'est et une cheminée (détruite) au nord, le 1er étage une fenêtre encadrée de tuf à l'est. Contre l'angle nord-ouest subsiste un fragment de la canalisation qui amenait l'eau à la citerne.

  • Murs
    • calcaire
    • tuf
    • moyen appareil
    • moellon
  • Étages
    2 étages de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant en maçonnerie
  • État de conservation
    vestiges
  • Statut de la propriété
    propriété privée, []
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
Date d'enquête 2004 ; Date(s) de rédaction 2005
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Sauze Elisabeth
Sauze Elisabeth

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1969 à 2007.

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