Les Alpes de Haute-Provence occupent une place particulière dans l'histoire du Mouvement Coopératif Agricole, grâce à la diversité des climats et des sols. Les distilleries et les coopératives laitières s'installèrent tôt dans le département ; les coopératives laitières créèrent, dès le début du siècle, des coopératives de ramassage, de pasteurisation et de vente avec un grand soin accordé aux bâtiments, en faisant appel parfois à des architectes réputés. L'élevage, bovin dans le nord-est, ovin dans une grande partie du département n'a pas occasionné de création de coopératives importantes jusqu'à ces dernières années ; la croissance de la production de fruits depuis une vingtaine d'années n'a pas donné lieu, comme dans le Vaucluse, à l'éclosion de coopératives fruitières. La partie occidentale du département réunit les secteurs de production où la coopération agricole s'est le mieux développée et a construit les bâtiments les plus nombreux et les mieux adaptés. Les domaines de prédilection du mouvement coopératif dans les Alpes-de-Haute-Provence sont ceux de la viticulture, des céréales, des plantes à parfum. Les coopératives vinicoles sont créées entre 1923 et 1933. Les coopératives céréalières sont construites à partir de 1930. Actuellement des secteurs sont en danger, comme la lavande, les produits laitiers et l'oléiculture ; les coopératives fruitières sont en stagnation ; les fusions sont nécessaires entre les coopératives vinicoles pour compenser la perte de récolte et réduire les frais de gestion des bâtiments ; la concentration est particulièrement réussie en ce qui concerne la coopérative céréalière qui semble être le seul secteur capable d'assumer de nouvelles constructions.