DESCRIPTION complémentaire
La porte du rez-de-chaussée donnait dans un petit sas en planches aujourd'hui démoli. La pièce ouest qui comporte une vaste cheminée abritant un four à pain servait au début du XXe siècle de cuisine. Le plafond est en planches sur poutres apparentes, les murs enduits à la chaux et le sol est un plancher de mélèze.
La cuisine commande la seconde pièce, voûtée en berceau, au sol de terre battue, qui a pu servir de resserre ou de petite étable. Selon les propriétaires, cette pièce comportait une entrée indépendante, aujourd'hui murée. Il nous a été impossible de vérifier cette information, les abords de la maison étant extrêmement encombrés par les travaux en cours.
Le premier étage est divisé en deux pièces qui ne communiquent pas entre elles et auxquelles on devait accéder par une galerie en façade sud. Le plancher de mélèze était recouvert, dans la pièce est, d'une dalle de chaux qui apparaît encore par endroit. Le sol de la pièce ouest est recouvert de terre. Ces deux pièces sont couvertes d'un plafond« à la française ».
La fenêtre de la pièce est a un chambranle en tuf à linteau trilobé. Elle comporte encore sa barre de fermeture coulissant dans le mur. Elle est fermée par un volet intérieur, raidi par deux clés trapézoïdales inversées, et comportant une partie ouvrante au centre.
La pièce ouest semble avoir comporté une cheminée dont les corbeaux sont encore visibles sur le mur de refend est.
Le deuxième étage est entièrement occupé par une seule pièce couverte d'un plafond en mélèze «à la française» dont le sol est couvert d'une dalle de chaux. Elle est éclairée par une fenêtre géminée à coussièges. Le chambranle, dont l'arc est monolithe, est en marbre rose de pays ; la colonnette au chapiteau sculpté est blanche (plâtre?, gypse?, marbre?). Le masque en bas relief placé au-dessus de l'arc paraît en pierre plus tendre (tuf?).
Deuxième étage, vue prise de la porte vers la fenêtre. Mur pignon est. La fenêtre géminée, détail.
Graffito FE 1741 sur la colonne.
Menuiseries intérieures d'origine s'encastrant dans les découpes de la baie. Barre de fermeture coulissant dans les murs.
La porte du deuxième étage comporte encore sa barre de fermeture coulissant dans les murs.
La toiture ne comporte qu'une seule ferme au centre. Les pannes sont fixées dans les deux murs pignons.
Jusqu'au milieu du XXe siècle, ce corps de bâtiment (B) servait de caset à un bâtiment d'exploitation en partie construit en empilages de fûts de mélèze (fuste) qui abritait l'étable et la grange (E). II en était séparé par une petite forge (D) dont subsiste le soufflet qui porte l'inscription : AUTRICHE A NISME 1832.
Photographe au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1970 à 2006.