Dossier d’œuvre architecture IA00124882 | Réalisé par
Fray François
Fray François

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2004.

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  • inventaire topographique
église paroissiale Saint-Chaffrey, Saint-Théoffrey
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Aiguilles
  • Commune Château-Ville-Vieille
  • Lieu-dit Montbardon
  • Cadastre 1827 G3 813  ; 1976 S3 585
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-Chaffrey, Saint-Théoffrey

HISTORIQUE

Une chapelle dédiée à saint Chaffrey est attestée à Montbardon au XVIe siècle. En 1574 elle était ruinée.

Selon le chanoine Jacques (T. I, p. 4), la chapelle a été reconstruite en 1628 ; selon J. Tivollier et P. Isnel (T. ll, p. 361), la nouvelle église a été bénie en 1682 par le curé du château, Leydet. Elle contient en effet un mobilier de cette époque. Vers 1731, selon les mêmes auteurs, le curé du château, Sylvestre, fit construire le clocher et placer la cloche. Bien que Montbardon fasse partie jusqu'en 1846 de la paroisse du Veyer, la chapelle était dès 1671 entourée d'un cimetière et eut un desservant dès la fin du XVIIIe siècle (J. Tivollier et P. Isnel, T. II, p. 361 ).

Selon J. Roman (col. 6), la paroisse de Montbardon fut créée en 1846.

DESCRIPTION

Situation

L'édifice se situe au centre du hameau ; il est accolé à l'ancienne cure aménagée à l'étage du four et de la fruitière au nord, et bordé de voies publiques sur les trois autres côtés.

Composition d'ensemble

L'édifice ne se distingue du groupe que par sa position en pignon sur rue et par son clocher élevé sur le côté sud.

Matériaux

Blocage tout venant de provenance locale entièrement enduit. Degré et seuil de la porte en marbre.

Structure

L'édifice orienté et partiellement enterré à l'est comprend un seul volume couvert de deux travées d'arêtes et d'un cul-de-four à trois pans pénétrés d'une lunette. Un doubleau sur pilier adossé sépare chaque voûte. L'éclairement se fait par un oculus circulaire au-dessus de la porte ouest et deux fenêtres rectangulaires ébrasées ouvertes au sud de la deuxième voûte d'arêtes et au troisième pan du chevet. Le clocher-mur est adossé au côté sud ; à sa droite une porte murée sous la fenêtre.

Élévations

L'ensemble des élévations est couvert d'un enduit lisse badigeonné de blanc sur un ancien badigeon ocre jaune. Degré semi-circulaire de quatre marches. La menuiserie de la porte conserve des graffiti tracés au crayon : DAO COSTANZA / W 1913 ITALIA / FINE 1922 / THIERS LOUIS / CLASSE 1922 / IMBERT / MATHIEU / CLASSE 1919 / DAVID / EUGENE / CLASSE 1922 / DAO PIETRO ANTONIO / 9/3/1939.

Couverture

Comble non visité accessible par une porte aménagée au sommet du côté est du chevet. Deux versants et croupe en trois parties. Tôles ondulées. Clocher : deux versants. Tôles ondulées.

Distribution intérieure

L'ensemble est peint en blanc, sauf les arêtes de la première voûte soulignées de rose et jaune avec filets rouges ; au centre rosace peinte (sorte de rose des vents) avec l'inscription circulaire : BEATE THIEOFREDE ORA PRONOBIS. Sous l'intrados du premier doubleau, autre inscription encadrée : SOLI DEO HONOR ET GLORIA. Les deux autres voûtes portaient un même décor qui a été badigeonné. Sur le côté gauche de la deuxième travée, fausse fenêtre peinte de façon rudimentaire.

Des impostes moulurées couronnent les piliers adossés ; dans le quartier est de la deuxième voûte d'arêtes, cadre circulaire mouluré où une rose des vents entourait un IHS caché par le badigeon.

Le chœur liturgique occupe les deux tiers de l'ensemble (deuxième travée et abside), ce qui conditionne l'emplacement de l'essentiel du mobilier : lambris et stalles de part et d'autre ; maître-autel sous le deuxième doubleau ; entre l'autel et le chevet, on a aménagé une sacristie ouverte, avec deux meubles face à face. Plancher partout.

Une chapelle dédiée à saint Chaffrey ou saint Théoffrey est attestée à Mondardon au 16e siècle. Elle fut ruinée en 1574 par les troupes protestantes. Selon certains auteurs, la chapelle a été reconstruite en 1628, selon d'autres en 1682. Le clocher aurait été construit en 1731. La chapelle, très éloignée de l'église paroissiale du Veyer, aurait été dès le 17e siècle entourée d'un cimetière et aurait eu un desservant dès la fin du 18e siècle. Elle fut érigée en paroisse de 1846 à 1908

La chapelle est mitoyenne de la fruitière et du fournil dont le comble était aménagé en presbytère ; le pignon sud-est bardé de planches ; la nef est constituée par une travée voûtée d'arêtes, le choeur par une travée d'arêtes et un cul-de-four à trois pans pénétrés d'une lunette

  • Murs
    • pierre
    • bois
    • enduit
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    tôle ondulée
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
    • cul-de-four
    • à lunettes
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
    • croupe polygonale
  • Typologies
    choeur à l'est ; clocher mur à une baie indépendant contre le mur sud
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Bibliographie

  • JACQUES, Louis (chanoine). Chapelles rurales des Hautes-Alpes. 1956. t.1 et t.2.

  • ROMAN, Joseph. Répertoire archéologique du département des Hautes-Alpes. Paris : Imprimerie nationale, 1888.

    Col. 6.
  • TIVOLLIER, Jean, ISNEL, Pierre. Le Queyras (Hautes-Alpes), 2 vol. Marseille : Laffitte Reprints, 1985.

    Tome 2, p. 361.
Date d'enquête 1987 ; Date(s) de rédaction 1994
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Fray François
Fray François

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2004.

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