Dossier d’œuvre architecture IA00124780 | Réalisé par
  • inventaire topographique
maison de Villégiature
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Aiguilles
  • Commune Aiguilles
  • Adresse 5e maison
  • Cadastre 1967 AB 174, 175
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison de villégiature
  • Parties constituantes non étudiées
    parc, communs

La maison n'a pas été visitée. Les informations suivantes ont été données par la propriétaire.

Intérieurement les pièces sont lambrissées.

L'escalier intérieur est en bois.

Au rez-de-chaussée se trouvent trois grandes pièces en enfilade, à l'étage trois chambres à coucher.

Les communs en maçonnerie dans le parc servaient d'écurie.

Les renseignements suivants nous ont été aimablement fournis par Mademoiselle Carole Gragez, étudiante en maîtrise d'histoire de l'art, préparant un mémoire de maîtrise sur les maisons métalliques, sous la direction de Gérard Monnier.

La maison métallique d 'Aiguilles présente une inscription qui certifie l'attribution à Duclos : n° 137, Etablissements Duclos à Courbevoie.

La légende indique une participation à une exposition de Bordeaux en 1905. Or, nous trouvons dans l'annuaire Didot·Bottin, une publicité de la Société Duclos indiquant une participation à l'Exposition de Bordeaux de 1895.

Le Journal Officiel de cette Exp0sition relate qu'en 1894, la société Duclos offre à la Commission de la Presse tout ou partie d'un chalet-maison démontable. Duclos construit également d 'autres pavillons pour cette manifestation. A la mi-avril, les charpentes et les fers nécessaires à l'édification du Pavillon de la Presse arrivent sur les lieux u chantier où l'on procède à la construction du massif su lequel il doit reposer.

Le système, qualifié de "nouveau" par le ,Journal Officiel de l'Exposition, est celui inventé par Duclos : sur des piliers métalliques, une ossature sur laquelle sont accrochés des murs à doubles parois en tôles d'acier emboutie - et "décorativées"-au dehors, en menuiserie au dedans. Les cloisons intérieures ainsi que les escaliers sont en bois. Le système d'isolation consiste dans l'interposition d'un matelas d'air entre les parois où l'on peut faire stagner ou circuler l'air en employant le système décrit par Duclos dans son brevet. .L'édifice terminé comprend un premier étage avec tourelle et belvédère. Ce pavillon est inauguré le 27 Juillet 1895 et les journalistes locaux invités à cette réception et à s'installer en ces lieux mentionneront cette construction.

Les rapports sur l'Exposition parus dans les journaux précisent que les parois sont absolument étanches au froid et à la chaleur, et il semble que l'on soit parvenu à maintenir une température fraiche pendant les jours les plus chauds de l'été bordelais. On lit également que le pavillon est équipé de tout le confort et résume à tous les points de vue les progrès de la science et de l'industrie du XIXe siècle. Les critiques proposent diverses applications : pavillons hospitaliers, bureaux etc. Un délégué ouvrier voit en cette maison "un appui sérieux et réalisable des constructions économiques ouvrières" (dont le Congrès s'est tenu en même temps que l'Exposition).

Il semble que l'on puisse reconnaitre en la maison d'Aiguilles, avec ses deux étages et la tour belvédère, le pavillon de Bordeaux. Les murs présentent une juxtaposition des panneaux plus élaborée que dans l 'additif de 1893 avec augmentation croissante du nombre des figures d'emboutissage de bas en haut, toutes disposées dans le sens vertical.

Cette innovation donne un aspect plus élancé à la construction, ce qui corrobore les critiques formulées lors de l'Exposition de Bordeaux - on parle d'une construction légère et élancée.

Les ceintures supportant les montants sont soulignées par des motifs masquant peut-être des ouvertures de ventilation. La façade paraît ainsi quadrillée de lignes qui "révèlent" la structure. Mais l'alliance nous paraît subtile entre le fonctionnel et l'esthétique.

Signalons au passage le poinçon et les motifs de ferronnerie soulignant le faîtage : ils permettent - entre autres détails - de reconnaitre les maisons Duclos.

Cette construction, datée des années 1895-1896, est peut-être révélatrice d'une société en pleine expansion.

On ne sait comment elle est arrivée à Aiguilles. Comme on l'a vu plus haut, les propriétaires actuels citent une exposition tenue à Bordeaux en 1905 - date à laquelle Duclos est en Tunisie. Pillée et vandalisée pendant la Seconde Guerre Mondiale, elle faillit brûler. Une restauration lui a fait recouvrer un aspect presque originel. La forme du toit, peu adaptée au climat montagnard, a été modifiée. Il semble que le système à doubles parois - métal et bois - ne satisfasse pas entièrement au problème de l'isolation. thermique.

Occupée régulièrement par ses propriétaires, cette maison est en bon état.

Ancien pavillon d'Exposition dite "universelle", représentative des débuts de la préfabrication tout en dénotant une recherche esthétique, elle présente un intérêt historique et architectural certain.

La partie métallique porte la marque des établissements Duclos à Courbevoie et le numéro 137 ; elle aurait servi de pavillon de la presse lors de l'exposition universelle de bordeaux en 1890 puis aurait été transportée à Aiguilles vers 1900. AUTEUR : Duclos (ingénieur) ; JATT : attribution par travaux historiques

  • Remplois
    • Remploi provenant de Commune : Bordeaux
  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1895, daté par travaux historiques

Etage de soubassement en pierre de taille ; niveaux supérieurs en métal : sur une ossature en métal sont accrochés des panneaux de tôle d'acier emboutie ornés de décors géométriques ; communs en moellon

  • Murs
    • pierre
    • métal
    • pierre de taille
    • moellon
  • Toits
    tôle ondulée
  • Étages
    étage de soubassement, 2 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
    • noue
  • Escaliers
    • escalier intérieur
  • Techniques
    • fonderie
    • ferronnerie
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date d'enquête 1986 ; Date(s) de rédaction 1994
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossiers de synthèse
Articulation des dossiers