HISTORIQUE
La maison forte de Daillon est attestée dès le XIIIe siècle. Elle a appartenu à la famille Vial du début du XVIIe siècle au moins à 1789.
L'une des fontaines porte la date 1608.
Rachetée par un Champsaurin enrichi en Amérique la propriété a été transformée à la fin du XIXe siècle dans le goût de l'époque. Sur une carte postale de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle, la toiture est couverte d'ardoises.
DESCRIPTION COMPLÉMENTAIRE
Situation
Château isolé construit sur un replat qui domine la vallée du Drac.
Vue aérienne prise du nord. Vue de situation prise du nord-ouest.
Composition d'ensemble
L'ensemble a un plan en L. Il comprend un corps de logis cantonné d'une tour ronde et d'une tour carrée, un bâtiment d'exploitation mitoyen et un second bâtiment d'exploitation construit en équerre qui se termine par un logement d'employés. Les deux corps de bâtiments perpendiculaires délimitent une cour fermée et pavée, dont le centre est occupé par une fontaine. Cette cour forme une terrasse devant la façade du corps de logis. Un escalier permet d'accéder au niveau inférieur autrefois aménagé en parc, où se trouverait une fontaine rocaille faisant jet d'eau.
Matériaux
Le sol d'une des caves est en terre, celui de l'autre cave un carrelage de carreaux de céramique rouge. Le sol du niveau inférieur de la tour ronde est une dalle de chaux.
Structure
Le rez-de-chaussée du logement d'employés (non visité) serait voûté. Les pièces du corps de logis sont plafonnées.
Élévations
La tour ronde comporte des bouches à feu. Les baies du logis sont encadrées de pierre de taille. Les appuis de fenêtre sont moulurés.
Les fenêtres du bâtiment d'exploitation en retour sont chanfreinées.
La façade du corps de logis. Vue partielle prise du sud.
Couverture
L'avant-toit du logis est fermé par une corniche moulurée. Le faîtage est orné d'une frise en ferronnerie incomplète et de deux girouettes datées (illisibles).
Distribution intérieure
Les pièces d'habitation entièrement refaites à la fin du XIXe siècle ou au début du XXe sont distribuées par un escalier rampe sur rampe qui occupe la tour carrée, et au rez -de-chaussée par un couloir central.
Les piliers en pierre de taille des étables sont chanfreinés. Le sol de la grange est une dalle de gypse qui servait peut-être d'aire à battre.
Photographe au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1970 à 2006.