HISTORIQUE
Cette maison pourrait, au premier abord, sembler la plus rudimentaire et pourrait-on en conclure la plus ancienne du hameau. Il s'agit pourtant de la maison la plus récente, construite à la fin du XIXe siècle ou au tout début du XXe (information des propriétaires). Il est frappant de constater, une fois de plus, que jusqu'à la première guerre mondiale, on a continué à construire comme au XVIIIe siècle.
DESCRIPTION
Situation
Cette maison est construite à la limite supérieure du hameau des Rorenches.
Elle ne comporte pas, à proprement parler, de cour, mais les abords immédiats en remplissent la fonction. La façade principale est bordée d'un pavé d'un mètre de large environ. Le fumier est entreposé à quelques mètres de la maison.
Matériaux
Les murs, en moellons de pierre locale hourdés à la chaux, sont entièrement crépis. L'ensemble du rez-de-chaussée est couvert d'un plafond en planches sur solives apparentes, soigné dans la cuisine, grossier dans l'étable.
Structure
La maison ne comporte qu'un rez-de-chaussée construit en étage de soubassement. L'est du bâtiment est occupé par la pièce commune, qui sert de cuisine et de chambre, et par une resserre à provisions et à fromages, l'ouest par l'écurie, couverte d'un plafond en planches dont les poutres sont soutenues par des poteaux de bois. La hauteur de l'écurie est de 2, 20 m environ. La cuisine et l'écurie ne communiquent pas. Un appentis perpendiculaire à la façade principale sert de porcherie.
La grange, à laquelle on accède de plain-pied par le pignon ouest, occupe les combles. Elle est divisée en deux niveaux par des planchers de bois mobiles : les pontins. L'espace (intérieur) situé devant la porte d'entrée servait d'aire à battre.
Couverture
Le toit à deux longs pans était couvert de chaume, qui a été remplacé par de la tôle ondulée vers 1950.
Distribution intérieure
La pièce commune est meublée par deux lits bateaux, un vaisselier, une table, un poêle à trois trous et une armoire. Il y a l'eau courante à l'évier.
NOTE DE SYNTHÈSE
L'exploitation agricole
L'exploitation est tenue par deux sœurs célibataires âgées (66 à 70 ans). Elles élèvent des chèvres qu'elles font paître sur les pentes du Palastre, et font du fromage qu'elles consomment en grande partie elles-mêmes. L'exploitation est tout à fait extensive : une partie des prés est fauchée à la faux et les bottes liées à la main. Les deux sœurs ne possèdent pas de machines agricoles.
Photographe au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2005.