Dossier d’œuvre architecture IA00049647 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Village
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Orcières
  • Commune Saint-Jean-Saint-Nicolas
  • Lieu-dit Pont-du-Fossé
  • Cadastre 1955 BD
  • Dénominations
    village
  • Parties constituantes non étudiées
    moulin

Le village de Pont-du-Fossé est le centre le plus récent, mais le plus actif de la commune. Il s'est développé dans la plaine du Drac à partir du début du XIXe siècle.

L'origine du site serait un pont romain qui commandait deux voies piétonnes très fréquentées à l'époque romaine et au Moyen Age, et qui par le col de Freissinières et le col des Tourettes donnaient accès à la vallée de la Durance. De nombreux ponts se sont succédé au même endroit, tous emportés par les crues du Drac. Les risques d'inondation expliquent que jusqu'au début du XXe siècle les habitations se soient tenues à l'écart du Drac. Il n'existait à proximité du torrent que des moulins à farine ou à foulons. Le hameau du Pont-du-Fossé était constitué par l'actuel écart des Eymes qui ne comptait que 4 ou 5 maisons.

En 1839 la construction du village semble déjà entreprise, si l'on en croit le poète local Faure qui en suit les étapes avec enthousiasme :

(...) Aujourd'hui bourg naissant

Le Pont de plus en plus devient intéressant

On croirait voir une ville naissante

Où sans relâche on bâtit et on plante (...)

Brillant progrès ! Peut-être dans cent ans

Le Pont aura plus de cent habitants

Déjà leur nombre est porté jusqu'à trente. (La cloche de Frustelle, premier chant, 1839).

Dans les années 1860, l'extension du village aurait été favorisée par la construction de logements pour les ouvriers qui travaillaient à la construction du canal de Gap (Della Nora, t. I, p. 24). Le tracé du Drac a été modifié peut-être à la suite de ces travaux.

Au début du XXe siècle, le Pont comptait 200 habitants, et c'était déjà un centre commercial actif. On y tenait un marché, une fois par semaine, et l'on y trouvait toute sorte de boutiques et d'artisans : "boulangeries, boucheries, merceries, épiceries en tout genre, couturière, modiste, tailleurs, menuisiers, charrons, cafés, restaurants, hôtels garnis... tout est là" (Abbé Ranguis, p. 150).

Traversé par la N 540, au centre d'un nœud de voies de communication qui relient entre elles nombre de communes du haut et du bas Champsaur, Pont-du-Fossé est aujourd'hui le village le plus peuplé de la commune. Situé à proximité des stations de ski d'Orcières-Merlette, de Saint-Léger-les-Mélèzes et d'Ancelle, c'est un centre touristique actif l'hiver comme l'été. C'est également le centre commercial le plus important entre Orcières et Saint-Bonnet.

A quelques exceptions près les maisons du Pont sont récentes (en général deuxième moitié du XIXe siècle dans le centre du bourg) et sont toutes très bien entretenues. Elles ont un aspect urbain. A la périphérie du village se multiplient les immeubles et les villas modernes.

Évolution de la population de Pont-du-Fossé :

Vers 1839 : 30 habitants (selon Faure, la cloche de Frustelle)

1905 : 200 habitants (selon l'abbé Ranguis)

1954 : 217 habitants

1962 : 308 habitants

1968 : 301 habitants

1975 : 364 habitants.

Développement à partir du début 2e quart 19e et jusqu'à aujourd'hui ; auparavant quatre maisons et quelques moulins.

  • Période(s)
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle
  • Statut de la propriété
    propriété publique (incertitude)

Bibliographie

  • DALLA-NORA, Stéphane. Développement et extension d'un village du Champsaur : Pont-du-Fossé, commune de Saint-Jean-Saint-Nicolas. Diplôme d'Ecole d'Architecture. Grenoble : Ecole Nationale d'Architecture, décembre 1981. Non publié. 2 vol.

  • ABBE RANGUIS. Histoire du mandement de Montorcier. Grenoble, 1905.

Date d'enquête 1979 ; Date(s) de rédaction 1987
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