Dossier d’œuvre architecture IA04001182 | Réalisé par
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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  • inventaire topographique
village de Norante
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Barrême
  • Commune Chaudon-Norante
  • Lieu-dit Norante
  • Cadastre 1838 C3 ; 1986 C4

La croissance de Norante, accélérée depuis l’aménagement de l’axe moderne de communication reliant Digne à Nice, doublé par la ligne du train dit des Pignes (inaugurée en 1892 pour le tronçon Digne-Saint-André-les-Alpes), a supplanté la primauté ancienne de Chaudon situé 300 mètre plus haut, au pied de la barre rocheuse du même nom. Le village de Chaudon est devenu écart, la mairie la mairie s’étant déplacée à Norante. Le décret du 28 janvier 1919 a procédé au changement de nom de la commune de Chaudon-Bédejun en celui de Chaudon-Norante. Ce dernier village, largement développé entre-temps, avait en effet atteint des proportions bien supérieures à celles de Chaudon dès 1840 (rapport proche de 1 pour 2, environ 150 habitants contre 280) encore accrues au sortir de la Première Guerre mondiale, quand Bédejun déclinait inexorablement. Le village réunissait en 1840 280 habitants environ. Le cimetière occupait déjà la partie sommitale de la colline du Château. On notera que l’abandon du village de Creisset, suite à un éboulement important en 1907 qui emporta vers l’Asse une partie des terres cultivées et menaça les habitations, entraîna l’arrivée de quelques familles à Norante, les deux villages ayant toujours entretenu d’étroites relations. On remarque une grande stabilité générale dans l’emprise au sol des parcelles bâties, même si beaucoup de modifications sont intervenues en ce qui concerne les élévations. Le phénomène s’explique par le fait que Norante atteignit son pic démographique au milieu du 19e siècle. En ce qui concerne les trois hameaux, la comparaison des cadastres napoléonien et actuel ne fait pas apparaître de profondes variations, ni de prolifération immobilière. Quelques constructions nouvelles se sont insérées à Norante, mais à la marge, tant sur le plan quantitatif que géographique. Ce sont des pavillons modernes aisément reconnaissables. Ainsi l’organisation du tissu villageois n’a-t-elle que très peu évolué. On dénombre un moulin à eau et farine entièrement détruit (ancienne parcelle C3 102 du cadastre de 1839, actuelle parcelle C4 629), à proximité du hameau du Château. Le four du village a disparu au cours des années 1950 et à cette époque il ne fonctionnait déjà plus. Tous les commerces ont progressivement déserté le village.

  • Période(s)
    • Principale : Temps modernes
    • Principale : Epoque contemporaine

Le village de Norante est situé à environ 700 m d’altitude, en léger contrehaut de l’Asse (environ 670 m d’altitude) et repli de la route départementale 4085, ancienne nationale 85 appelée aussi route Napoléon. Le village à proprement parler, sis dans le quartier de Norante, est constitué de trois hameaux : celui de Norante, cœur du village, à proximité du ravin de Toulouret aujourd’hui appelé ravin de Chaudon au nord, celui limitrophe d’Injuanet et celui du Château, installé en contrebas, dans l’ancien quartier des Graviers, au pied d’une colline prise entre l’Asse à l’est et le ravin de Toulouret au nord. Ce décrochage trahit une vocation plus agricole puisque l’essentiel des bâtiments – hormis le château et l’auberge attenante – était constitué d’entrepôts. On relève dans le village une emprise du bâti réservé pour la quasi-totalité à la famille des maisons par rapport aux autres types de bâti, comparativement au nombre total de parcelles comptabilisées. Le fait remarquable à Norante est l’ampleur de la dénaturation du bâti. De nombreuses maisons et entrepôts agricoles ont été modifiés, ajoutant ici un étage supplémentaire, fermant là un séchoir autrefois ouvert. Les procédés de construction faisaient appel aux matériaux disponibles sur place en ce qui concerne la mise en œuvre laissent apparaître d’une manière générale l’utilisation du calcaire, employé en moellons souvent non équarris à l’exception des chaînes d’angle, plus travaillées. On trouve aussi parfois du grès et du galet mais ces matériaux demeurent des compléments minoritaires. Le liant principal est le mortier de chaux. Mais la maçonnerie, de médiocre qualité, si elle ne reçoit pas de décor, est majoritairement recouverte d’enduit récent, plus rarement ancien. En revanche, les intérieurs pouvaient recevoir, en guise d’isolant (murs et planchers de bois, ces derniers préalablement bûchés), de l’enduit de plâtre.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
    propriété de la commune, []
Date d'enquête 2008 ; Date(s) de rédaction 2008
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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