Dossier d’œuvre architecture IA05000611 | Réalisé par ;
  • inventaire topographique
usine de préparation de produit minéral
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Argentière-la-Bessée (L') - L'Argentière-la-Bessée
  • Commune L'Argentière-la-Bessée
  • Lieu-dit près de l' Argentière-la-Bessée
  • Cadastre 1998 B 1407  ; G 242 à 244
  • Dénominations
    usine de préparation de produit minéral
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes non étudiées
    logement patronal, logement de contremaître, cantine, atelier, aire de triage, canal

Une photographie ancienne de l'établissement a été découverte au Musée Dauphinois de Grenoble. D'une qualité de grain excellente, elle représente la majeure partie de l'établissement, vu depuis le bas de la crête de Saint-Roch à une époque où la végétation était encore basse. On y voit les bâtiments de la rive droite sur toute leur longueur et sur la rive gauche le centre de l'établissement. Globalement on a l'impression que le site est en arrêt d'activité (volets fermés) mais intact. Cette vue pourrait dater des années 1880-90.

En rive droite, la grande terrasse est bien visible avec ses rambardes et ses escaliers. En contrebas on voit bien les trois niches voûtées avec pour l'une au moins des battants. La maison du directeur est blanche, présente une façade à un étage et on y distingue à droite deux sortes de baies arrondies aurez-de-chaussée et deux fenêtres ouvragées à l'étage (avec rideaux). Côté gauche, portes et fenêtres sont invisibles. On distingue bien le toit, très important, percé par trois fenêtres (chiens assis) et quatre cheminées. A droite, un second bâtiment est accolé et son décalage en hauteur et en direction est perceptible. Le rez-de-chaussée semble comporter deux portes discrètes et l'étage est percé de deux fenêtres ; ces ouvertures sont fermées par des volets blancs. Derrière, une sorte d'appentis comporte un toit à un seul pan. La "cantine" est masquée par la montagne.

En rive gauche et dans la partie centrale, on voit le chemin d'accès et ses murs de soutènement. Le bâtiment des "bureaux" 16 est bien visible. Ses façades sont blanches et il présente un toit à deux pans. L'étage possède une porte au niveau de l'arrivée du chemin. Les bâtiments du centre forment un seul bloc et possèdent un toit commun à un seul pan vers l'est. Un escalier est accolé à la façade de la forge 21 et dessert le magasin supérieur 19. Au devant la plate-forme est assez étendue mais on ne voit pas le passage du canal d'amenée d'eau des moteurs hydrauliques. On remarque à peine le toit du petit édifice 20 qui apparaît sur le plan de 1905. L'ancienne "charpenterie" 23 montre un toit à un pan qui se raccorde au mur des magasins. Le bâtiment annexe du bocard 25 présente un toit à deux pans dépassant de peu le grand atelier. On devine l'emplacement de la fosse de la roue. Le grand atelier 27 est bien visible; son toit est fait d'un seul grand pan percé de cinq grandes fenêtres(chiens assis) ; sa façade comporte dix grandes fenêtres carrées ; au-devant s'étend une terrasse/ponton qui englobe les rochers du torrent. On ne discerne pas l'entrée de la Galerie de Rebaisse 28, mais on voit nettement l'exutoire d'un canal dans la paroi du mur. Il semble que le torrent coule le long de la falaise rocheuse de la rive droite. Le bâtiment montre un rehaussement du côté aval. Côté montagne on comprend mal l'agencement de la toiture ; si on établit une comparaison avec ce que l'on connaît, on s'aperçoit qu'un pan de toit a disparu, ou bien qu'il présente une forte pente qui le soustrait à notre regard.

En 1786, la compagnie Schlagberg reprend l'exploitation et fait construire les premiers bâtiments. La compagnie d'Allemont rétablit ces constructions en 1835. En 1854, sous la direction de Suquet, l'établissement est agrandi et occupe de 200 à 250 ouvriers pour la préparation mécanique du minerai. Les machines sont sans cesse modifiées et complétées. En 1892, la dernière installation associe des machines en grande partie automatiques surveillées par une vingtaine d'ouvriers. Lors de la reprise du début 20e siècle, l'établissement n'est utilisé que comme entrepôt de matériel. Vers 1930, le site est pillé par les ferrailleurs.

L'établissement est édifié sur les deux berges du torrent. Les murs sont construits avec les matériaux rocheux présents sur le site. Les toits étaient couverts d'ardoise. Certains bâtiments ont été détruits par les crues du torrent. La maison du directeur domine les ateliers. Elle comprend un étage et de nombreuses cheminées en brique ; les baies du salon sont soulignées par une bordure en brique. La cantine et les bureaux comprennent également un étage et un comble. La forge comprenait deux étages. Les ateliers n'ont qu'un étage et présentent de larges fenêtres. Les fouilles archéologiques ont dégagé les structures conservées dans les sols des bâtiments : ateliers, forge, fosse de roue hydraulique, canaux, aire de cassage et surtout les vestiges de machines de traitement en bois assez bien conservées.

  • Murs
    • calcaire
    • quartzite
    • brique
    • moellon
  • Toits
    ardoise, bardeau
  • Étages
    rez-de-chaussée, 2 étages carrés, comble à surcroît
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Éléments remarquables
    atelier

Documents figurés

  • [L'établissement du Fournel vu depuis le bas de la crête de Saint-Roch]. / Photographie noir et blanc, non daté [1880-1890]. Musée Dauphinois, Grenoble.

  • Etablissement des mines de l'Argentière (Htes-Alpes). [Plan de l'établissement du Fournel]. / Dessin, 1855. Archives de la Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Provence-Alpes-Côte-d'Azur.

Date d'enquête 1998 ; Date(s) de rédaction 2001
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général