Dossier d’œuvre architecture IA04003151 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Tour de Piegut
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur – Service mer

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Allos-Colmars
  • Commune Thorame-Basse
  • Lieu-dit Piegut
  • Adresse
  • Cadastre 2021 A 04 1111  ; 1827 A1 270

La tour de Piegut édifiée entre le 12e et le 14e siècle pourrait être un donjon ou le vestige d'un castrum. Elle appartient vers 1205 au seigneur Raibaud de Piegut qui aurait été aussi seigneur d'Entraunes et de Saint Martin d'Entraunes, puis devient en 1252 la propriété du seigneur Feraud de Thorame. Elle est assiégée de 1260 à 1262 par Boniface de Castellane pour le compte de Charles d'Anjou, comte de Provence. Au 16e siècle, la tour est utilisée pour transmettre des messages au moyen d'un feu allumé à son sommet, pendant les Guerres de religion. En 1595, elle est en partie détruite sur ordre de Charles de Lorraine, duc de Guise, pour éviter qu'elle ne soit utilisée lors de révoltes menées par les partisans du duc d'Epernon.

  • Période(s)
    • Principale : Milieu du Moyen Age

La tour est construite sur un éperon rocheux qui fait office de rempart naturel, au sommet de la colline de Piegut. On y accède par un chemin étroit qui longe la crète. Le bâtiment de plan rectangulaire est construit en maçonnerie. Les murs d'environ 6 mètres de long avec un soubassement en débord sont appareillés en pierre de taille à bossage, de calcaire et de grès, montée en assises régulières, avec un fourrage en moellon dans la partie centrale. La pierre est liée par un mortier de chaux. Le bâtiment en rez-de-chaussée abrite une pièce unique couverte par une voûte d'ogives avec retombées sur culots portés par des trompes. Cette voûte qui pourrait avoir été plate est aujourd'hui effondrée et réduite à l'état de vestiges. Son extrados qui pouvait servir de terrasse pour le guet est bordé d'un haut parapet en pierres de taille assisée. L'accès à cette pièce s'effectue par une porte étroite surélevée, aménagée dans l'angle sud-est du bâtiment. Celle-ci, constituée d'un piédroit est surmontée d'une voûte en plein cintre aménagée dans l'épaisseur du mur avec une retombée au droit du mur Est. A l'extérieur, la porte est surmontée d'un linteau horizontal surmonté d'une pierre semi-circulaire qui obture la voûte et qui épouse un arc de décharge en plein cintre, en pierre de taille à bossage. En dehors de la porte d'entrée la pièce n'est éclairée par aucune autre baie. L'accès à la terrasse sommitale pouvait s'effectuer depuis l'extérieur par une échelle mais cela reste une hypothèse à confirmer.

  • Murs
    • calcaire moellon
    • grès moellon
    • calcaire pierre de taille
    • grès pierre de taille
  • Étages
    en rez-de-chaussée
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
  • État de conservation
    vestiges
  • Statut de la propriété
    propriété publique (incertitude)
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Bibliographie

  • COLLIER, Raymond. La Haute-Provence monumentale et artistique. Digne: Imprimerie Louis-Jean, 1986, 559 p. : ill.

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Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Thorame-Basse / Dessin à l'encre sur papier par Beaudun, Corriol et Ricard, 1827. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 218 / 001 à 022.

Date d'enquête 2010 ; Date(s) de rédaction 2021
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Articulation des dossiers