DESCRIPTION

1) Dénomination et titre

- catégorie : peinture sur toile

- genre : peinture religieuse

- appellation usuelle : la Vierge présentée à Dieu le Père par saint Joachim.

2) Localisation

Bas-côté nord, deuxième travée, mur nord.

3) Description matérielle

A) Support

a) forme : rectangulaire verticale

- dimensions : 180 cm x 125 cm

b) matériau : - nature : support textile

- texture : grains fins, tissage serré

- nombre de lés : deux lés verticaux ; couture placée au quart de la toile à gauche

- montage de la toile : invisible

- châssis-type : châssis ordinaire avec une traverse centrale

- mode de fixation de la toile au châssis : invisible.

c) état de conservation du support et du châssis :

- état général : bon

- altérations : petite déchirure de la toile en bas à gauche

- restaurations : néant.

B) Cadre

a) catégorie : cadre ordinaire.

b) forme : rectangulaire ; dimensions : la : 15 cm.

c) matériau : - nature : bois

- mode d'assemblage : planches clouées au châssis.

d) polychromie, décor plastique, inscriptions : néant.

e) état de conservation : état général : parfait ; altérations : néant.

C) Techniques

a) procédé : peinture à l'huile.

b) préparation, couche picturale :

- préparation : préparation brune qui ne couvre pas toute la toile

- couche picturale : mince, lisse, sans empâtement ; des traces de pinceaux sont visibles de près

- champ d'or et argent : néant

- couche protectrice : vernis ?

c) écran protecteur : néant.

d) état de conservation de la couche picturale : état général : mauvais ; altérations : peinture très craquelée et boursouflée, nombreuses écaillures ; noircissement des couleurs ; tâches ; restaurations : néant.

4) Description iconographique et formelle

A) Description iconographique

a) titre : la Vierge présentée à Dieu le Père par saint Joachim (?)

b) description du thème : sur les derniers degrés d'un escalier, la Vierge, jeune femme au visage encadré d'une auréole, se tient debout les mains jointes et les yeux levés au ciel. Derrière elle, Joachim, homme de grande stature au visage barbu, est à demi agenouillé, la main gauche posée sur l'épaule de Marie, le bras droit écarté et les yeux levés au ciel où Dieu le Père, vieillard à la barbe blanche, apparaît assis sur un nuage porté par des anges et lève le bras droit dans un geste protecteur. Derrière Joachim, un ange montre du doigt la scène à des personnages non figurés sur la toile. Devant la Vierge, trois angelots, à demi enfouis dans des nuages, la contemplent d'un air extasié. Au premier plan, à l'extrême droite, sur le dernier palier, un livre est posé ouvert sur une draperie rouge.

B) Description formelle

- la composition s'ordonne suivant une grande oblique, de gauche à droite de la toile, mais la Vierge constitue aussi le centre d'une composition circulaire définie de façon approximative par le corps de Joachim, le nuage sur lequel est assis Dieu le Père et les trois angelots placés devant la Vierge.

- la distinction entre le ciel et la terre n'est indiquée que par le dessin du dernier degré de l'escalier. Les nuages occupent presque la totalité de la toile, enveloppant la Vierge et Joachim.

- les personnages sont figurés à des échelles différentes : la Vierge a la taille d'une fillette, mais le corps et le visage d'une jeune femme ; Joachim a une stature colossale mais bien proportionnée ; Dieu le Père est figuré de biais dans une vue en raccourci parfaitement rendue.

- le modelé des formes est suggéré par un jeu d'ombres et de lumières : modelé large et mou du manteau de saint Joachim, traitement plus fin et plus nerveux des plis du manteau de Dieu le Père. Figuration stéréotypée de la Vierge et de Dieu le Père, plus caractéristique de saint Joachim avec son visage carré au menton large, aux rides marquées autour de la bouche et du nez, aux yeux grands sous un front bas.

- les couleurs sont chaudes, dans les bruns, les rouges et les jaunes, sur lesquelles se détachent la robe blanche et le manteau bleu de la Vierge.

NOTE DE SYNTHÈSE

La représentation de ce thème est rare dans la peinture religieuse de la région.

La composition d'une simplicité un peu théâtrale et maladroite, et la facture mouvementée des drapés situent cette œuvre dans la seconde moitié du XVIIe siècle.