Actif entre 1871 et 1888, reconnaissable à la grosseur des têtes de ses personnages, ainsi qu’aux Vierge apparaissant en buste, soit seule couronnée, soit tenant étroitement l’Enfant contre leur visage Victor Otton mentionne toujours précisément sur l'ex-voto le nom des donateurs et la date de l'événement dans un bandeau en bas de la peinture, contre le cadre. Il signe de plusieurs façons : V. Otton, V. Othon ou de ses initiales V.O.

Liste des oeuvres conservées à la collégiale Saint-Paul à Hyères :

[IM83001730] tableau, ex-voto : Accident de chasse de Fortuné Décugis, 1872

[IM83001732] tableau, ex-voto : Bagarre entre 2 hommes,1873

[IM83001728] tableau, ex-voto : Demande de guérison de Fortuné Petit, 1874

[IM83001697] tableau, ex-voto : Accident de charrette de Louise Gensolen, 1878

[IM83001742] tableau, ex-voto : Accident de charrette de Charles Amic, 1878

[IM83001661] tableau, ex-voto : Demande de guérison de Arnaud Casius, 1881

[IM83001566] tableau, ex-voto : Demande de guérison de Joseph Martin, 1883

[IM83001616] tableau, ex-voto : Accident de charrette (N° 6), 1887

[IM83001514] tableau, ex-voto : Demande de guérison d'un bébé (N°5), 1888

La Demande de guérison de Fortuné Petit est très proche d'une autre œuvre signée de Victor Otton, la Demande de guérison de Arnaud Casius (1881) :

- composition générale, mobilier, accessoires

- attitude de l'homme au pied du lit, une main en appui sur le guéridon où est posé le chapeau haut-de-forme du docteur

- présence du personnage féminin dans la ruelle du lit

- apparition de la Vierge à l'Enfant en haut à droite.

On peut aussi opérer un rapprochement avec la Demande de guérison de Joseph Martin (non signé, 1883) où la composition générale et l'attitude du docteur sont identiques, mais qui diffère par d'autres détails.

Ici, l'année de la réalisation étant indiquée (1874), on sait que trois ans d'intervalle séparent la scène de sa représentation.

Cet ex-voto est particulièrement intéressant par la présence du médecin. Témoignant ainsi de la gravité du mal, il apparaît ici en train de prendre le pouls du malade mais indique que le secours médical n'exclut pas l'intervention miraculeuse. Sa redingote et son chapeau haut-de-forme déposé sur le guéridon permettent de l'identifier et de le distinguer socialement des autres personnages vêtus modestement, signant ainsi leur appartenance à un milieu populaire. Alors que la scène décrite se concentre autour du malade, la présence céleste demeure discrète.