Dossier d’œuvre architecture IA04001762 | Réalisé par
  • inventaire topographique
série de 6 abris troglodytiques
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Entrevaux
  • Commune Val-de-Chalvagne
  • Lieu-dit l' Eiguier
  • Cadastre 1983 B non cadastré
  • Précisions anciennement commune de Villevieille ; commune rattachée à
  • Dénominations
    abri troglodytique
  • Précision dénomination
    abris troglodytiques en série (série de 6)

Cet ensemble d'abris troglodytique a sans doute été utilisé dès la Protohistoire, voire avant. Il est également très probable que les abris aient également servis lors des périodes troubles de l'Antiquité tardive et du Haut Moyen Age. Effectivement un site castral du nom de Saint-Pierre se trouve à quelques centaines de mètres à l'est des falaises de l'Eiguier, au point côté 1127 m. sur la carte IGN au 1/25 000e. L'habitat de ce castrum a pu aisément s'installer au pied des falaises de l'Eiguier. La Carte de Provence des Ingénieurs Géographes militaires (1764-1765) localise à cet emplacement un toponyme "Colle Saint-Pierre". L'ensemble de la section B du cadastre de Val-de-Chalvagne porte d'ailleurs le nom de "Saint-Pierre". L'état des sections du cadastre de Villevieille en 1817 localise très précisément ce toponyme "Saint-Pierre", puisqu'il concerne seulement les parcelles 1817 B 248 et 249 (extrémité de la parcelle 1983 243B 44bis). L'idée d'une origine seigneuriale de ce site est renforcée par le fait que ces deux parcelles appartiennent alors à Durandy Louis-Etienne à Guillaume, lequel possède également les anciens biens seigneuriaux de Villevieille (château, chapelle Saint-Nicolas, ruines du Monestier, etc.). Par ailleurs, ce même état des sections, s'il ne fait aucune allusion aux abris, indique que les parcelles en bandes situées au pied des falaises sont alors utilisées comme terres labourables ou"pré arrosable". Une situation agricole qui a été rendue possible par les aménagements en terrasses et la présence de nombreuses résurgences naturelles. En outre, toujours dans ce même document, il est indiqué un toponyme "le Colombier" qui correspond aux parcelles 1817 B 323 à 325. Peut-être s'agit-il uniquement d'un site naturel de nidification des pigeons. En tout état de cause, ces abris ont été utilisés jusqu'à la seconde moitié du 20e siècle pour garder les troupeaux.

  • Période(s)
    • Principale : Protohistoire
    • Secondaire : Haut Moyen Age

Le site de l'Eiguier est constitué d'un grand plateau en pente douce, qui s'arrête brutalement du côté sud en falaises de poudingue de plusieurs dizaines de mètres de hauteur. Le poudingue est un conglomérat naturel de galets, cimentés par une gangue argileuse. Cette nature géologique favorise les infiltrations d'eau sur le plateau, ce qui amène de très nombreux suintements et petites résurgence au pied de la barre rocheuse. Les jeux de l'érosion différentielle ont entrainés la formation de nombreuses cavités et abris naturels qui portent des marques anthropiques. Un petit ravin naturel prenant sa source juste au bord du plateau permet d'accéder au pied des falaises, il est fermé en haut par une barricade en pierre sèche. Au total, se sont six abris rocheux qui ont été identifiés comme portant des traces d'aménagements et d'utilisation humaine. Les traces les plus fréquentes sont des marques de suie sur la voûte rocheuse et un polissage important du sol naturel, dû aux passages répétés des hommes et du bétail. Dans l'abri 1, on note également la présence d'un foyer en creux et l'abri 2 est fermé par un muret en pierre sèche. Dans les abris 2 et 4, on constate des aménagements sur des résurgences naturelles : détournement, canalisation vers un petit bassin. Les parois des abris 4 et 6 portent quelques graffitis. L'abri 6 est le plus vaste, il comporte plusieurs loges naturelles et un muret en pierre sèche ferme le côté est. La voûte rocheuse est fortement recouverte de suie et le fumier de mouton s'est accumulé par endroits.

  • Couvrements
    • roche en couvrement
  • Statut de la propriété
    propriété privée, []
Date d'enquête 2009 ; Date(s) de rédaction 2009
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Articulation des dossiers