Dossier d’œuvre architecture IA83001552 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine balnéaire
Sémaphore (électro-sémaphore) dit sémaphore des Sardinaux
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Sainte-Maxime - Grimaud
  • Commune Sainte-Maxime
  • Lieu-dit Bellevue Nord
  • Adresse boulevard des Grands-Horizons
  • Cadastre 2007 AC 1850
  • Dénominations
    sémaphore
  • Précision dénomination
    électro-sémaphore
  • Appellations
    sémaphore des Sardinaux

C'est en 1861 qu'est prise la décision de réorganiser la chaîne sémaphorique du début du 19e siècle par la construction d'une ligne de postes électro-sémaphoriques. 162 électro-sémaphores sont construits le long du littoral français, pour la plupart avant 1875. Ils reprennent le principe de la transmission au moyen d'un mât orientable muni d'ailes articulées, mis au point par Charles Depillon (1768-1805). Ces installations à l'origine sommaires font l'objet d'un véritable programme architectural composé d'une tour abritant le mécanisme et d'un logement-casernement pour les gardiens. Les types architecturaux sont différents selon les régions côtières. Le sémaphore de Sainte-Maxime appartient au modèle méditerranéen.

Les sémaphores étaient également dotés d'un mât à pavillons ; les transmissions y étaient basées sur le système du code international afin de faciliter la correspondance avec les navires étrangers.

Le système de communication par signaux optique était complété par un autre système de signalisation électrique par télégraphe. Les sémaphores faisaient office de bureau télégraphique pour le public.

Les transmissions par signaux sémaphoriques devinrent obsolètes à la veille de la première guerre mondiale. Les ailes et les mâts furent démontés. Les transmissions par pavillon continuèrent à être utilisées.

Le sémaphore des Sardinaux est mentionné sur une "Carte hydrographique" publiée en 1843. Il a vraisemblablement été réaménagé entre 1861 et 1875, époque à laquelle on équipe l'ensemble des côtes françaises d'électro-sémaphores. En 1906, le sémaphore abrite un chef guetteur avec son épouse et leur fille et un guetteur et son épouse. Les transmissions par signaux sémaphoriques (télégraphe Chappe) devenant obsolètes peu avant la Première Guerre mondiale, ceux-ci sont transformés au profit de la transmission par pavillons et les mâts sont démontés. C'est probablement à ce moment-là qu'a été rajouté l'escalier en vis en fonte posé par dessus le plateau tournant, à la place du mécanisme actionnant le mât et les ailes, escalier permettant d'accéder au toit de la tour. Il demeura en activité jusqu'à la dernière guerre.

Le sémaphore est actuellement désaffecté.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle , daté par source

Le sémaphore est installé au sommet de la colline de Bellevue, à 136 mètres d'altitude.

C'est un ensemble composé d'un logement de plan rectangulaire, d'un rez-de-chaussée surélevé et un étage de comble, auquel est accolée une tour de plan circulaire à un étage.

Le soubassement est débordant et constitue un socle pour les parties supérieures. Le débord revêtu de carreaux de céramique rouge et délimité par un muret de pierre est un espace de circulation sur les trois côtés de la maison. La construction est en moellons de schiste local, enduite. Elle est couverte de tuiles creuses, avec deux rangs de génoises soulignés par une moulure. La tour est couronnée d'une corniche moulurée à modillons. Elle est couverte par l'extrados de la coupole.

Le soubassement est occupé par des locaux de rangement. Le rez-de-chaussée est occupé par un logement (cuisine, séjour, chambre, salle de bains) et des locaux de stockage. L'entrée principale au sud-ouest permet de pénétrer dans un hall distribuant le logement au sud-ouest, la tour au nord-est, et dans lequel on trouve l'escalier en équerre à une seule volée à quartier-tournant.

La tour est le sémaphore proprement dit. Le rez-de-chaussée est percé de deux fenêtres (sud-est et nord-ouest).

L'étage abrite la chambre de veille couverte d'une coupole.

  • Murs
    • schiste moellon enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, étage de comble
  • Couvrements
    • coupole
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • extrados de voûte
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en équerre en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis sans jour en charpente métallique
  • État de conservation
    désaffecté
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune, []

Documents d'archives

  • Recensements de la population de 1836 à 1906 (Sainte-Maxime. 83). 1836-1906. Archives départementales du Var, Draguignan : 11 M 2.

    Recensement de 1906.

Bibliographie

  • Germond, Jean-Daniel de. Sainte-Maxime. - Marguerittes : Editions de l'Equinoxe, 1993, 99 p.

    Page 62 : mention de l'existence du sémaphore en 1843 ; photo du sémaphore au début du 20e siècle.

Documents multimédia

  • Les sémaphores de la Marine Nationale. [s.n.] [mise à jour 01.04.2005]. Accès internet : URL : http://www.semaphores.pages.perso-orange.fr.

    Historique de la création des électro-sémaphores. Illustrations dont celle de l'intérieur d'un électro-sémaphore en 1895.
  • Cabane, François. Charles Depillon (1768-1805). Inventeur des sémaphores côtiers. Documentation sur l'environnement et le littoral. Novembre 2007, doc. 07 [07.09.2012] Accès Internet : URL : http://www.envlit.ifremer.fr>

    Historique de la création des sémaphores au 19e siècle. Illustrations.
Date d'enquête 2011 ; Date(s) de rédaction 2011
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Articulation des dossiers