Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    puits, citerne
  • Aires d'études
    Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
  • Adresse
    • Commune : La Palud-sur-Verdon

Le corpus

Le corpus est constitué de 37 puits et 3 citernes, qui ont été repérés sur la commune de La Palud.

Puits au quartier de Boulogne.Puits au quartier de Boulogne.Citerne au quartier de Boulogne.Citerne au quartier de Boulogne.Il a été décidé d'associer ces puits et citernes, car leur forme et leur mode de construction sont identiques. La seule différence tient à l'alimentation en eau, qui se fait par capillarité dans le cas des puits, par collecte des eaux pluviales dans le cas des citernes. Cette différence d'approvisionnement se traduit par le fait que les cuvelage des puits sont en pierre sèche, de manière à permettre les infiltrations d'eau souterraine, alors que les cuvelages des citernes reçoivent au contraire un enduit d'étanchéité.

Quatorze puits ont été étudiés, soit un tiers du corpus : 11 sont des puits isolés et 3 font partie des dépendances d'une ferme ou d'un entrepôt agricole.

Deux citernes ont été étudiées : la citerne isolée de Bonlau et la citerne de la ferme d'Aco Emilien.

Données historiques

Les puits les plus anciens semblent remonter à la fin du 18e siècle, ou au début du 19e siècle.

Sur l'ancienne commune de La Palud, seulement deux puits sont figurés sur le plan cadastral de 1835, au quartier de Boulogne, installés de part et d'autre du chemin (sections C2 et B1).

Sur l'ancienne commune de Châteauneuf, seulement trois puits sont figurés sur le plan cadastral de 1835, deux au hameau du Plan et un au quartier de La Plaine de Châteauneuf (section C1). A l'état des sections cadastrales, on relève le toponyme la "Pièce du Puis" (1835 C1 63, C1 236 et 237), qui est associé aux parcelles voisines de ces constructions.

La construction des autres puits et des citernes remonte à la seconde moitié du 19e siècle et au premier quart du 20e siècle. La tradition orale rapporte que les derniers puits ont été aménagés dans les années 1910-1920 (quartier des Aubrettes et des Bourras).

Au hameau du Plan, un puits porte une date correspondant à une restauration en 1971, au quartier de La Plaine, le puits porte deux dates : 1994 et 1999.

Localisation et description

On note de façon très ponctuelle la présence d'un puits à La Colle de l'Olivier, à La Basse Graou, à Guègues, à Courchon ou à Daumas. Au Vignaou et à Bagelle, il existe seulement deux puits, mais la présence de sources a permis la construction de bassins d'arrosage. Aux Aubrettes, il existe au moins deux puits. En revanche, on remarque plusieurs secteurs où les puits sont concentrés. Ainsi on en trouve 4 autour du hameau du Plan et de La Plaine de Châteauneuf. On remarque 4 puits aux quartiers de Chaumas, Val de Naï et La Grau, et le quartier de Bourbon et des Ferralhs en compte 5. Le secteur des Bourras en regroupe 9, et enfin, le quartier de Boulogne en compte 10. Les quartiers de Bourbon, Les Bourras et Boulogne regroupent à eux trois plus de 60 % du corpus communal des puits.

Puits au hameau du Plan.Puits au hameau du Plan.D'une manière générale, près des deux tiers des puits se trouvent à proximité d'un bâtiment, généralement une ferme mais parfois aussi un entrepôt agricole. Les autres puits sont isolés au milieu des terres agricoles, le plus souvent des terres labourables.

Les trois citernes ont été repérées à Boulogne, Hernier et Bonlau. Elles se trouvent toutes à côté d'une ferme.

Ces édicules possèdent un plan en fer à cheval dans 85 % des cas, carré dans 7,5 % des cas et circulaire dans deux cas. Ils présentent souvent un volume extérieur tronconique. A Bagelle, on note la présence de deux puits accolés.

Au quartier des Aubrettes, les puits sont simplement constitués de leur cuvelage, sans structure supérieure ; ce sont les plus récents du corpus. Un puits similaire a été observé au quartier de Chaumas. Les autres puits et les citernes sont presque systématiquement construits en maçonnerie de moellons calcaires, sauf un puits qui a été reconstruit en parpaings pleins de béton et un autre en béton armé. Au quartier des Bourras, un puits présente une maçonnerie de moellons très équarris, assisés, et possède une petite niche rectangulaire.

L'épaisseur de la maçonnerie varie de 10 cm à 70 cm, mais elle est le plus souvent comprise entre 30 cm et 50 cm. Cette maçonnerie reçoit un enduit dans les trois quart des cas, le plus souvent à pierres vues, parfois rustique.

Puits en fer à cheval, en moellons de calcaire, quartier de la Plaine.Puits en fer à cheval, en moellons de calcaire, quartier de la Plaine. Puits carré en parpaings, quartier des Ferralhs.Puits carré en parpaings, quartier des Ferralhs.

Le cuvelage souterrain des puits est en pierre sèche, permettant à l'eau de s'infiltrer. Dans un cas, à Chaumas, le substrat rocheux à été creusé pour améliorer la capacité de la réserve d'eau.

Le cuvelage des citerne reçoit un enduit d'étanchéité de type béton romain. Pour deux citernes, le substrat rocheux à été creusé de manière à agrandir le volume de stockage.

Le couvrement intérieur n'a pu être observé que pour 70 % du corpus des puits.

Dans plus d'un tiers des cas observés, le couvrement est réalisé par une ou plusieurs lauzes. Dans 30 % des cas, il est constitué d'une coupole, généralement bâtie en encorbellement, avec peu de mortier.

Le reste est couvert par un toit à un pan, sur pannes ou sur plancher de couverture.

Deux citernes possèdent un couvrement en lauzes. La troisième a été trop transformée pour que ce critère soit retenu.

Puits à Bagelle, couvertures en tuiles creuses.Puits à Bagelle, couvertures en tuiles creuses. Puits à Boulogne, couverture constituée de l'extrados du couvrement en coupole.Puits à Boulogne, couverture constituée de l'extrados du couvrement en coupole. Puits de la Colle d'Encourel, couverture en bâtière maçonnée.Puits de la Colle d'Encourel, couverture en bâtière maçonnée.

Près de 30 % des puits sont couverts par un toit à un pan. 22 % des puits sont couverts par l'extrados de la coupole de couvrement. 14 % des puits sont couverts par un toit plat simple et 11 % des puits possèdent un dôme, maçonné par dessus un toit plat. Deux puits sont couverts en bâtière maçonnée. Les citernes sont couvertes par un dôme maçonné sur une couverture plate.

Lorsque l'édicule est couvert par un toit à un pan, la couverture est soit en tuile creuse sur charpente, soit en lauze calcaire, exceptionnellement en béton. Dans le cas des lauzes, soit elles portent de part et d'autre sur la maçonnerie, soit elles sont soutenues par des traverses en bois de brin, souvent du genévrier. Ces lauzes servent également de couverture lorsque le toit est plat ; elles ont parfois été remplacées par une dalle en béton.

Les couvertures constituées par l'extrados de la coupole de couvrement, construites en bâtière ou en dôme sont en maçonnerie de moellons calcaires.

Pour plusieurs puits, une pierre ou une lauze est scellée au faîte du toit (La Grau, Boulogne, Les Bourras).

La baie de puisage est systématiquement rectangulaire, et elle occupe parfois presque toute la hauteur de l'édicule.

Le plus souvent elle possède un appui constitué d'une lauze sur chant, mais il s'agit parfois d'un gros moellons équarri.

Cette baie de puisage est surmontée d'un linteau monolithe dans près des deux tiers des cas, sinon il est en bois. Ce linteau est très majoritairement saillant, formant un larmier. Dans le cas d'un linteau monolithe, il est fréquent qu'il s'agisse d'une grande lauze qui sert en même temps de pierre de couvrement et de couverture.

Cette baie est fermée par un volet en bois, plus rarement par une grille en fer. A proximité, côté intérieur ou extérieur, on note quelques fois la présence de pierre de lapiaz, naturellement trouée, employée comme anneau d'attache.

De façon ponctuelle, on remarque divers aménagements complémentaires.

Puits et station de pompage du Château de Ricard.Puits et station de pompage du Château de Ricard.Deux puits ont été réaménagés en station de pompage, par adjonction d'un bâtiment abritant un groupe de moto-pompe (Château de Ricard, Bonlau). D'autres ont été pourvus de pompes mécanique à bras (Basse Grau, Les Bourras). Un puits à Queiran possède une sortie de canalisation basse, destinée à alimenter un système d'irrigation.

Parfois, on trouve un bassin monolithe ou maçonné au pied du puits (Boulogne, Le Vignaou, La Val de Naï). A Daumas, un bassin était creusé en contrebas du puits, et aux Aubrettes, un puits permettait de remplir un abreuvoir maçonné. A Boulogne, un puits possède un petit bassin intérieur maçonné, possédant une évacuation extérieure en plomb.

A Bourbon, un puits est précédé d'un petit enclos maçonné.

Dimensions

Les dimensions extérieures des puits et des citernes ont été relevées de façon systématique lorsque la construction le permettait, les dimensions intérieures l'ont été lorsque cela était possible.

Le plus petit diamètre extérieur observé est de 100 cm, le plus grand est de 260 cm.

Un tiers des édicules possèdent un diamètre extérieur compris entre 140 cm et 160 cm, un quart possèdent un diamètre extérieur compris entre 175 cm et 195 cm, et plus d'un quart possèdent un diamètre extérieur supérieur à 200 cm.

La plus petite hauteur extérieure observée est de 140 cm, la plus grande est de 280 cm.

Les deux tiers des puits et citernes possèdent une hauteur extérieure inférieure à 200 cm, le reste étant égal ou supérieur à 200 cm.

Dans la moitié des cas, on note que la dimension du diamètre extérieur est proche ou identique à celle de la hauteur extérieure.

Le diamètre intérieur a pu être observé pour les deux tiers du corpus.

Le plus petit diamètre intérieur observé est de 65 cm, le plus grand est de 180 cm.

Dans 46 % des cas observés, les édicules ont un diamètre intérieur inférieur à 100 cm. Dans 42 % des cas observés, ils possèdent un diamètre intérieur compris entre 100 cm et 130 cm. Seuls 12 % des cas observés possèdent un diamètre intérieur supérieur à 130 cm. Dans plus de la moitié des cas observés, le diamètre intérieur occupe entre 50 % et 65 % du diamètre total du puits.

La profondeur a pu être mesurée pour les deux tiers du corpus. La plus petite profondeur observée est de 170 cm, les plus grandes profondeurs sont supérieures à 500 cm.

Seuls deux puits ont une profondeur comprise entre 170 cm et 220 cm. Dans 35 % des cas observés, la profondeur est comprise entre 300 cm et 500 cm. Dans plus de la moitié des cas observés, la profondeur est supérieure à 500 cm.

Pour les citernes, la profondeur varie de 180 cm à 400 cm.

Les puits les plus anciens semblent remonter à la fin du 18e siècle, ou au début du 19e siècle. Le cadastre de 1835 ne signale que 5 puits, la construction des autres puits et des citernes remonte à la seconde moitié du 19e siècle et au premier quart du 20e siècle. La tradition orale rapporte que les derniers puits ont été aménagés dans les années 1910-1920 (quartier des Aubrettes et des Bourras).

  • Période(s)
    • Principale : limite 18e siècle 19e siècle
    • Principale : 2e moitié 19e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle

En général, près des deux tiers des puits se trouvent à proximité d'un bâtiment, généralement une ferme mais parfois aussi un entrepôt agricole. Les autres puits sont isolés au milieu des terres agricoles, le plus souvent des terres labourables. Les trois citernes repérées se trouvent toutes à côté d'une ferme.

Ces édicules possèdent un plan en fer à cheval dans 85 % des cas, carré dans 7,5 % des cas et circulaire dans deux cas. Ils présentent souvent un volume extérieur tronconique.

Les plus récents du corpus sont simplement constitués de leur cuvelage Les autres puits et les citernes sont presque systématiquement construits en maçonnerie de moellons calcaires, le plus souvent enduite. Dans plus d'un tiers des cas observés, le couvrement intérieur est réalisé par une ou plusieurs lauzes. Dans 30 % des cas, il est constitué d'une coupole, généralement bâtie en encorbellement, avec peu de mortier. Près de 30 % des puits sont couverts par un toit à un pan et 22 % par l'extrados de la coupole de couvrement. 14 % des puits sont couverts par un toit plat simple et 11 % des puits possèdent un dôme, maçonné par dessus un toit plat. Deux puits sont couverts en bâtière maçonnée. Les citernes sont couvertes par un dôme maçonné sur une couverture plate.

Les couvertures sont en tuiles creuses ou en lauzes calcaire.

  • Toits
    calcaire en couverture, tuile creuse
  • Murs
    • calcaire moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
  • Décompte des œuvres
    • repéré 40
    • étudié 12

Documents d'archives

  • État de section du cadastre de la commune de Châteauneuf-lès-Moustiers, 1836. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains, 3 P 125.

    Section C, dite du Plan.

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de La Palud, 1835. / Dessin à l'encre sur papier par Gelinsky, géomètre du cadastre, 1835. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 144 / 001 à 014.

    Section C, feuille 2, puits au quartier de Boulogne, échelle d'origine 1/2500e.
  • Plan cadastral de la commune de Châteauneuf-lès-Moustiers. / Dessin à l'encre sur papier par Gelinsky, géomètre du cadastre, 1835. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 51 1 à 105 Fi 51 17.

    Section C, feuille 1, puits au hameau du Plan, échelle d'origine 1/2500e.
  • Plan cadastral de la commune de Châteauneuf-lès-Moustiers. / Dessin à l'encre sur papier par Gelinsky, géomètre du cadastre, 1835. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 51 1 à 105 Fi 51 17.

    Section C, feuille 1, puits au quartier de La Plaine, échelle d'origine 1/2500e.
Date d'enquête 2014 ; Date(s) de rédaction 2015
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général