Dossier d’opération IA06002429 | Réalisé par
Fray François (Contributeur)
Fray François

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2004.

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  • recensement du patrimoine balnéaire
présentation de l'opération de recensement du patrimoine balnéaire du Cap d'Antibes
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Aires d'études
    Antibes faubourg
  • Adresse
    • Commune : Antibes
      Lieu-dit : Cap d'Antibes

L'enquête

L'inventaire de l'architecture de l'architecture de villégiature du Cap d'Antibes s'inscrit dans l'enquête thématique nationale de recensement et d'étude du patrimoine balnéaire.

Dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, cette thématique a donné lieu à plusieurs enquêtes systématiques :

- Dans les Alpes-Maritimes : ville de Cannes (1982-2002), canton de Villefranche-sur-Mer (1996-2006), ville de Menton (2016-2020), ville de Nice (2016 - en cours)

- Dans le Var : Ville du Lavandou (1994-1995), ville d'Hyères (1996-1998), ville de Saint-Raphaël (2003-2007), ville de Sainte-Maxime (2010-2012)

L'étude du Cap d'Antibes a inclus dans son périmètre certains édifices localisés à Juan-les-Pins, quartier limitrophe à l'ouest du Cap.

Les enquêtes de terrain et la recherche historique ont été réalisées entre 2000 et 2004 et ont été interrompues par le décès du chercheur responsable de l'étude. La totalité du territoire du Cap avait été couverte et 96 dossiers monographiques déjà rédigés. En 2007, les minutes de terrain et notes de recherche ont permis de terminer la rédaction des dossiers inachevés. En 2010, un repérage rapide dans le secteur de Juan-les-Pins a permis de confirmer que les maisons de ce quartier (à une ou deux exceptions près, dont la villa El Djézaïr) n'offraient pas le même intérêt patrimonial que ceux du Cap. Il a mis en évidence en revanche, un ensemble assez intéressant d'immeubles, notamment ceux construits dans la deuxième moitié du 20e siècle. Un dossier collectif immeuble basé sur un simple repérage photographique, a permis de consigner les principaux traits architecturaux de ce corpus.

L'étude a généré 204 dossiers d'oeuvres et 2 dossiers collectifs.

Le territoire

Le Cap d'Antibes est un lieu dit de la commune d'Antibes située sur la bande maritime du département des Alpes-Maritimes, entre Nice et Cannes.

La ville d'Antibes est une ville forte jusqu'en 1860, date du rattachement du comté de Nice tout proche à la France qui rend les fortifications de la ville inutiles. Le territoire du cap, encore isolé à cette époque, est un lieu boisé et peu peuplé. Les habitants établis dans les quartiers La Salis et Saramartel sont de petits agriculteurs, des horticulteurs ou des pêcheurs.

Naissance de la villégiature

L'inauguration de la ligne de chemin de fer entre Les Arcs et Cagnes-Vence, le 10 avril 1863, entraine l'arrivée des premiers hivernants. Ces derniers, originaires du nord de l'Europe et issues de milieux aristocratiques, acquièrent de grands domaines fonciers à la pointe du Cap dans les lieux dits La Croé et La Garoupe et développent un urbanisme pour désenclaver le Cap en le reliant à son chef lieu et favoriser l'installation de nouveaux villégiateurs.

En 1863, le comte russe Paul de Fersen constitue avec 82 propriétaires antibois, une association en vue « de lotir, mettre en valeur des immeubles ruraux, construire des villas et attirer les étrangers ». La construction du boulevard du Cap est lancée. A sa mort, en 1865, son beau-frère Alexis de Pletscheieff poursuit sa mise en valeur par la construction du Grand Hôtel du Cap implanté à l'extrémité sud du boulevard.

En 1925, l'américain Frank Jay Gould s'installe dans la villa La Vigie, fonde la société La Gauloise et fait construire l'hôtel Le Provençal. Entouré de nombreux artistes et de musiciens, il lance la saison d'été. Dés lors, la station du Cap d'Antibes devient avec sa jumelle Juan les Pins, la station à la mode appréciée pour son site, son climat, ses fêtes huppées et ses activités aquatiques organisées autour du yachting et du ski nautique. L'affluence de résidants nouveaux venue d'Europe et d'Amérique entraine une densification du bâti au détriment des grands domaines qui sont peu à peu vendus, morcelés et lotis. La période de l'entre-deux-guerres est marquée par la multiplication des lotissements encouragée par son maire et aussi promoteur, Aimé Bourreau. Ainsi, en 1896, le Cap compte 986 habitants, en 1906, 1036 et en 1926,1440 et 376 maisons.

Le phénomène de la villégiature qui ne cesse de se développer depuis le début du 20e siècle sur l'ensemble de la commune a entrainé une multiplication par sept du nombre d'habitants en un siècle passant de 11753, en 1906 à 75820, en 2006.

Le cap bénéficie d'un climat méditerranéen marqué par la douceur de ses hivers et la chaleur de ses étés ensoleillés. Son relief en pente douce vers la mer culmine à 79 mètres. On y accède depuis la ville d'Antibes par deux voies de circulations principales : le boulevard du Cap qui le traverse du nord au sud en son centre et les boulevards Maréchal-Juin et De Bacon (actuelle R.N. 559) qui le contournent par le bord de mer. L'urbanisation qui n'a cessé de se densifier depuis la fin de la Première Guerre mondiale fait apparaître une vaste zone de lotissement sur l'ensemble du territoire à l'exception des quartiers Le Cap et La Garoupe, située au sud, dans lequel subsistent de grands domaines.

L'exploitation horticole fondée par Francis Meilland vers 1940 au quartier Les Nielles constitue le seul domaine agricole encore en activité.

Date d'enquête ; Date(s) de rédaction 2010
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Fray François
Fray François

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2004.

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Articulation des dossiers
Contient