DESCRIPTION

Dénomination : plaque commémorative.

Localisation : nef, deuxième pilier sud, face nord, à environ 8 m du sol.

Description matérielle : plaque rectangulaire encastrée dans le pilier calcaire blanc ; environ L. 0, 55, H. 0, 70 m.

Inscription : inscription gravée en minuscules gothiques et rehaussée à la peinture noire sur 7 lignes, 2 au-dessus et 5 au-dessous des armoi­ries sculptées en bas-relief, les 3 premières interrompues en leur milieu par la mitre et la pointe de l'écu : M° . CCCC° // XXXIX . die / XX a . mès // februa / dns . B // te . lem 9 / eps . caualicesis . foda / uit. istas . duas capl / as. ad. honoré stor. / iohanis et xpistofori.

Transcription : MCCCCXXXIX die XX mensis februarii dominus Bartelemus épiscopus Cavalicensis fondavit istas duas capelas ad honorem sanctorum Johanis et Christofori.

Traduction : 1439, le 20 février, monseigneur Barthélémy, évêque de Cavaillon, fonda ces deux chapelles en l'honneur de saint Jean et saint Christophe.

Bas-relief : rehaussé de peinture (couleurs : noir et ocre-jaune). Écu armorié de sable au chevron d'or accompagné de 3 flammes de même posées 2 et 1 ; sommé d'une mitre épiscopale d'or, dont les fanons retombent de part et d'autre de l'écu.

NOTE DE SYNTHÈSE

Le seul évêque de Cavaillon connu sous le nom de Barthélémy figure effectivement dans les fastes épiscopaux entre 1434 et 1439, mais on ignore à la fois son patronyme, son origine et la durée exacte de son règne.

Il est impossible de savoir si la fondation commémorée concerne des chapelles ou des chapellenies. Dans le premier cas, on observera que les première et deuxième chapelles latérales sud, apparemment désignées par l'inscription - si celle-ci

n'a pas été déplacée -, étaient dédiées au Saint Sauveur (depuis 1394) et à saint Blaise (depuis 1429). La seule chapelle jamais dédiée à saint Jean fut la cinquième du côté nord, à partir du XVIe siècle seulement (en 1420 elle était dédiée à saint

Gilles). On ne trouve par ailleurs aucune trace de saint Christophe dans les listes de fondations et d'autels de la cathédrale.

Si 0n ne retient pas l'hypothèse d'une fondation éphémère, on peut songer à un déplacement du monument, qui pourrait n'avoir été placé à cet endroit que bien plus tard, lors de travaux de remaniement.