Dossier d’œuvre architecture IA05000877 | Réalisé par ; ;
  • inventaire topographique
moulin du Bas
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Briançon
  • Hydrographies la Clarée
  • Commune Névache
  • Lieu-dit Plampinet
  • Cadastre 1842 E9 1683
  • Dénominations
    moulin
  • Appellations
    Moulin du Bas

DESCRIPTION

Situé à l'extrémité sud du village, sur la rive gauche de la Clarée, le moulin du Bas est un bâtiment allongé couvert d'un toit de bardeaux à deux pentes, à trois façades aveugles.

De plan rectangulaire, orienté perpendiculairement à la Clarée, avec accès au sud, deux entrées d'eau ou nord et deux sorties au sud, dans un premier niveau :

Niveau 1

Arrivée de l'eau par le canal de dérivation de la Clarée, puis contrôlée par une guillotine et une cheval de mélèze. L'eau est projetée sur les roues à aubes horizontales et les entraîne dans un mouvement rotatif qui se transmet par l'intermédiaire d'un axe en fer aux meules du deuxième niveau.

Il ne reste que la zone correspondant à la meule 2 restaurée pendant la guerre. L'ensemble est couvert d'une voûte en berceau ouverte de chaque côté de deux arcs en pein-cintre sous lesquelles circule l'eau.

Niveau 2

La roue à aube actionne la meule et son mécanisme posés sur une estrade de maçonnerie à l'intérieur de laquelle se trouve la meule gisante. Sur cette estrade repose un coffrage de bois décagonal où se trouve la meule volante.

La meule gisante est convexe ; en son centre, un H en fonte actionné par l'arbre de la roue à aube, entraîne une tenaille (en fonte) soutenant la meule volante, qui lui est emboitée. La meule volante est concave. Elle est reliée en son centre à un arbre supérieur en bois, fixé à une solive du plafond.

Sur les meules vient s'ajouter un cadre de bois soutenant l'entonnoir dans lequel est jeté le grain. La meule gisante est reliée d'une part directement à un coffre recueillant farine et son mélangés, d'autre part au bluttoir qui sépare la farine du son. Le bluttoir est un cylindre incliné formé d'un cadre de bois recouvert d'un tissu fin, fermé dans un coffre hermétique, entraîné dans un mouvement rotatif par un système de poulies. La force centrifuge entraînait à travers la soie la farine la plus fine.

La meule

Aujourd'hui en ruine, servait autrefois pour l'avoine. La meule gisante est une cuvette en grès de 1, 25 m de diamètre et 0, 22 m de profondeur. Un cadre en bois était ajouté pour en augmenter la profondeur. La meule rotative (se trouve derrière la meule gisante), 0,30 m d'épaisseur, 0,53 m de diamètre, s'ajustait verticalement dans la première.

Le treuil

Destiné à soulever la meule volante, placé derrière la meule 2, contre le mur nord. Il est constitué d'une bille de bois de 2,25 m de long épannelée et cerclée de fer aux extrémités. Il est fixé sur deux poutres et maintenu par une cale. Il est percé en son centre par un trou dans lequel était enfilé la corde servant à soulever la meule volante. Pour l'actionner, chaque extrémité est percée de 4 trous en quinconces dans lesquels étaient enfilés des manches de bois. Il tournait donc ainsi à la main.

A l'époque médiévale, l'agglomération de Plampinet possédait des moulins aujourd'hui disparus. Ils étaient situés de l'autre côté de la Clarée, sur la rive droite, dans une quartier maintenant appelé les Moulins. Ils étaient alimentés en eau par le canal du Tabussé qui fut détruit au 13e siècle par un éboulement et jamais reconstruit depuis. A l'époque moderne, deux moulins furent construits sur la rive gauche. Ils étaient alimentés en eau par deux canaux de dérivation de la Clarée, aujourd'hui à sec, mais dont la trace se retrouve de loin en loin (leurs tracés sont parfaitement visibles sur le cadastre de 1842). le plus ancien moulin serait celui du haut (information orale). Dans celui du Bas on a retrouvé sur une des meules gisantes une inscription et la date de 1776. A l'époque contemporaine (après 1910 environ), les habitants n'ont pas le souvenir d'avoir vu fonctionner le moulin du haut ni la meule droite du moulin du bas. Par contre, la meule de gauche est encore aujourd'hui en parfait état car elle fut utilisée jusqu'en 1930 ; elle fut réparée et remise en service pendant les restrictions de la guerre de 1940. La roue à aubes fut refaite alors par un italien nommé Pezzo (information orale et orthographe non assurée). Ces moulins étaient propriétés privées, achetés en indivis et construit en collectivité. Tous les habitants l'utilisaient une fois l'an à tour de rôle, à condition d'avoir participé à sa construction, soit huit jour par famille à peu près ; il servait à moudre le grain pour les hommes et les bêtes : seigle, avoine, orge, froment.

Le moulin du Bas est situé à l'extrémité sud du village ; c'est un bâtiment allongé couvert d'un toit de bardeaux à deux pentes de plan rectangulaire à trois façades aveugles. Il est orienté perpendiculairement à la Clarée, avec deux entrées d'eau au nord et deux sorties au sud dans un premier niveau : l'arrive de l'eau se fait au sous-sol, par le canal de dérivation de la Clarée, contrôlé par une guillotine. L'eau est projetée sur les roues à aubes horizontales et les entraîne dans un mouvement rotatif qui se transmet par l'intermédiaire d'un axe en fer aux meules du rez-de-chaussée. Il ne reste que la zone de la meule 2, restaurée pendant la guerre. L'ensemble est couvert d'une voûte en berceau ouverte de chaque côté de deux arcs en segment sous lesquels circule l'eau. Le dispositif supérieur est placé sur une estrade en maçonnerie à l'intérieur de laquelle se trouve la meule gisante, convexe et sur laquelle repose un coffrage en bois hexagonal où se trouve la meule volante, concave. La meule gisante est reliée directement à un coffre recueillant la farine et le son mélangés et au bluttoir qui les sépare. La meule est aujourd'hui en ruine.

  • Murs
    • enduit
    • moellon
    • maçonnerie
  • Toits
    bardeau
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Couvertures
    • toit à deux pans
  • Énergies
    • énergie hydraulique
  • État de conservation
    désaffecté
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Annexes

  • Pièce justificative
  • MODE DE VIE
Date d'enquête 1973 ; Date(s) de rédaction 2001
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Articulation des dossiers