Dossier d’œuvre architecture IA04000357 | Réalisé par
Buffa Géraud
Buffa Géraud

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 2004 à 2017.

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  • inventaire topographique
Moulin à farine, puis usine de draps dite Fabrique Arnaud, actuellement maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
  • Hydrographies l'Issole
  • Commune Saint-André-les-Alpes
  • Lieu-dit Les Accates
  • Cadastre 1838 D21 58  ; 1983 AB 122
  • Dénominations
    moulin à farine, usine textile
  • Précision dénomination
    usine de draps
  • Appellations
    Fabrique Arnaud
  • Destinations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, logement patronal, bief de dérivation

Il est difficile de dater l'origine de la draperie restée connue sous le nom de Fabrique Arnaud, du nom de son dernier propriétaire. Le relevé cadastral de 1838 mentionne déjà une fabrique, qui appartient alors à un certain Jean-Baptiste Honnorat, qui n'aurait pas été apparenté avec la famille d'André Honnorat. Gaspard Signoret reprend l'usine à son nom entre 1841 et 1851, mais à cette date, la fabrique change encore de mains : elle passe à Casimir Juglar et Jules Laugier, qui lui adjoignent un moulin à farine. Rapidement, ces deux installations furent séparées et Juglar garda le moulin pendant que Laugier, auquel succèdera Séverin Simon dans les années 1860, conservait la draperie. La séparation fut facile : si le moulin et la draperie fonctionnaient tous deux grâce à la force hydraulique de l'Issole dérivée, chacun disposait de sa propre roue motrice. Si on en croit la matrice cadastrale, le moulin a été détruit en 1857. A partir de 1877, Joseph Juglar, fils de Casimir, reste seul propriétaire du site.

La fabrique connaît ses principaux changements dans les années 1880. Rachetée par Bénonin Arnaud, elle est en grande partie reconstruite. Il semblerait que la partie est du bâtiment actuel, où se trouve encore la roue, a été en partie conservée. Mais l'élévation principale, qui s'étend vers l'ouest sur six travées, a été construite à ce moment-là, tout comme le bâtiment du logis (1884), dans la prolongation du bâtiment principal. La laine était achetée essentiellement sur des marchés locaux, mais elle provenait aussi pour une part de zones plus lointaines, comme Elbeuf. La fabrique aurait cessé son activité en 1909, même si la production a pu continuer de manière sporadique jusqu'à l'entre-deux-guerres (témoignage oral). D'autres transformations surviendront encore par la suite. Le bâtiment du logis est surélevé au lendemain de la Première Guerre mondiale et doté d'un second étage. Le bâtiment de l'usine est transformé en habitation. La fabrique emploie 30 ouvriers en 1841, 55 en 1843.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 19e siècle
    • Principale : 4e quart 19e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle
    • Principale : 4e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1884, porte la date, daté par source

De la Fabrique Arnaud, il reste encore aujourd'hui l'essentiel des constructions. Le bâtiment de la fabrique et celui du logement patronal sont alignés selon un axe est-ouest. De plan rectangulaire, ils présentent tous les deux le même volume. La fabrique, à l'est, est couverte d'un toit à longs pans en tuile creuses. Sa façade principale, orientée au sud, aligne sur ses trois niveaux six baies étroitement collées les unes aux autres selon les dispositions classiques des draperies de la vallée du Verdon. Ses murs sont épais : 80 centimètres d'épaisseur. L'intérieur a été entièrement transformé en logement. Seul le rez-de-chaussée permet d'imaginer l'époque de la draperie : petits carreaux de terre cuite au sol, piliers de fonte soutenant un plancher en bois, vestiges d'engrenages ou de systèmes de transmission de l'énergie aux machines. Toujours au même étage, dans la partie qui se trouve à l'extrémité est du bâtiment, la grande roue hydraulique verticale est toujours en place, à l'étroit dans sa chambre. Elle mesure 4 mètres de diamètre pour une largeur de 160 centimètres. Elle est entièrement métallique, à augets, et la disposition actuelle de la roue par rapport au canal d'amenée (le canal de fuite n'existe plus) laisse imaginer une roue de poitrine. L'extension qui se trouve dans l'angle sud-est de ce bâtiment est dotée d'un plancher en voûtains de brique. Elle abrite un lavoir en béton. A l'ouest se trouve l'ancienne demeure patronale, appelée La Sapinière. Elle est elle aussi couverte d'un toit à longs pans mais cette fois-ci en tuiles mécaniques. De l'époque de la construction date probablement la pompe à eau, au rez-de-chaussée, les planchers, toujours en bois, et les dalles de pierre qui couvrent tout le rez-de-chaussée. Le reste a été largement remanié. La porte d'entrée porte l'inscription A.B. 1884, sans doute pour Bénonin Arnaud. Un troisième bâtiment, appelé maison neuve, se trouve immédiatement au nord-est de la fabrique. Ses élévations en moellons et en galets ont des chaînes en pierre de taille harpées. A l'intérieur, on retrouve les voûtains de briques. Enfin, devant l'ancienne fabrique s'étale toujours la calade qui permettait d'étendre la laine. Un puits a été creusé quelques mètres au nord du logis.

  • Murs
    • galet (incertitude)
    • moellon (incertitude)
  • Toits
    tuile creuse, tuile plate mécanique
  • Étages
    rez-de-chaussée, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Énergies
    • énergie hydraulique
    • roue hydraulique verticale
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté, restauré

moulins à farine

  • nombre de roues sans objet
  • sens de la roue sans objet
  • matériaux de la roue sans objet
  • diamètre de la roue sans objet
  • type de meules sans objet
  • présence d'un four sans objet
  • présence d'une cuve de charge non
  • présence d'un resevroir CN sans objet
  • présence d'une cuve de charge CN sans objet
  • position sur le canal d'amenée CN sans objet
  • longueur du canal d'amenée en dizaine de mètres CN sans objet
  • distance séparant le moulin et le bourg dont il dépend en dizaine de mètres CN sans objet
  • orientation du bâtiment CN sans objet
  • plan du bâtiment CN sans objet
  • date de réalisation du cadastre napoléonien sans objet
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Image non consultable

Bibliographie

  • MISTRAL, Mireille. L'industrie drapière dans la vallée du Verdon. Nice : Don Bosco imprimeur, 1951, 236 p. Cet ouvrage est la publication de la thèse de Mireille Mistral.

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Saint-André-les-Alpes. 1838. / Dessin à l'encre. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 073 / 001 à 028. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : AC 173 / 001 à 031 et 105 Fi 173 / 21.

  • Moulin du Sieur Laugier et filature du Sieur Juglar à Saint-André. Plan et profils. / Dessin à l'encre sur papier signé Castagnol, 6 octobre 1851. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains, S 955.

  • La fabrique Arnaud à Saint-André-les-Alpes en pleine activité en 1889. Photographie anonyme dans : L'industrie drapière dans la vallée du Verdon / Mireille Mistral, Nice : Don Bosco, 1951, p. 146.

Date d'enquête 2006 ; Date(s) de rédaction 2006
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Buffa Géraud
Buffa Géraud

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 2004 à 2017.

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