Le Conseil municipal de Cotignac propose la construction d'un monument aux morts dès le mois de mai 1916. La décision définitive est prise deux ans plus tard, le 17 décembre 1918. Un comité est créé le 29 décembre ; il est chargé de réunir les fonds et de choisir le monument. Le projet est confié au sculpteur Jean-Louis L'homme, qui en dresse les plans et devis le 20 janvier 1919. Ce dernier imagine un obélisque derrière lequel se dissimule un Poilu, muni de son équipement. Il s'agirait d'un Cotignacéen, Antoine Pascal, mort pour la France le 28 octobre 1918. La somme nécessaire est obtenue grâce aux souscriptions publiques (3 452 francs), complétées par l'aide de la commune (5 000 francs), des deux coopératives agricoles (2 000 francs), de l'Etat (600 francs) et de dons (2 620 francs). Le monument de Cotignac s'attire les louanges de la Commission artistique, pourtant peu clémente, qui le qualifie de plus beau monument du département. Sa composition originale et émouvante tranche avec les oeuvres de série réalisées par des industriels, qui constituent la grande majorité des monuments aux morts varois. Il a été démonté et restauré par l'entreprise Pesce de Vidauban début 2013, avant de réintégrer la place de l'Hôtel-de-Ville en avril de la même année. AUTEUR : L'homme Jean-Louis (sculpteur) ; Montesoro (maçon) ; Boeuf (maçon) ; JATT : attribution par travaux historiques