Dossier d’œuvre architecture IA05000649 | Réalisé par ;
  • inventaire topographique
mine de cuivre des Closis : usine de préparation de produit minéral dite laverie
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Aiguilles - Aiguilles
  • Commune Saint-Véran
  • Lieu-dit près de Saint-Véran
  • Dénominations
    usine de préparation de produit minéral
  • Appellations
    laverie
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes non étudiées
    logement d'ouvriers

Mines de cuivre de St Véran - ouvrages de surface

Les travaux de recherche débutent en juin 1901. Une baraque est construite à l'entrée du TB 1. En 1902 une caserne pouvant loger 24 ouvriers est construite à la hauteur du TB 2. Elle sera détruite par les bombardements de 1944. En 1903 une forge est édifiée à l'entrée du TB 2. En 1907 les travaux sont interrompus.

En 1912 les travaux de recherche reprennent : une petite laverie est construite pour traiter les 22 tonnes extraites. On ignore son emplacement. Toutes les machines sont manuelles. Après tri et cassage à la main, le mixte passe dans un concasseur à mâchoires manœuvré par 4 hommes, puis au crible à pelle et le refus retourne au concasseur. La séparation du minerai des stériles se fait sous eau dans 2 cribles à bras (1,20 x 0,80 x 1,50 m). Les schlamms sont traités dans un couloir en bois avec des arêtes à la base. 200 kg peuvent être ainsi traités chaque jour par 4 ouvriers. Les produits sont descendus à dos d'homme dans des sacs jusqu'à la route, puis à dos d'âne jusqu'à St Véran, puis en charrettes jusqu'à Guillestre et sont expédiés à Sawauten en Angleterre. En 1913 les travaux sont suspendus.

En 1923 les travaux de recherche reprennent : une nouvelle forge et un magasin sont construits à l'entrée du TB 3. Une poudrière est aménagée sous un bloc erratique. On projette l'installation d'une turbine hydraulique, d'un câble aérien de 300 m et d'une petite laverie. En 1927 on passe en travaux d'exploitation et une laverie est édifiée au-dessus de la route. Elle ne fonctionne que durant la belle saison. Elle est actionnée par une centrale qui comprend 2 moteurs à huile lourde semi-diesel de 180 ch. actionnant des génératrices à courant continu de 125 V. Un câble aérien automoteur de 225 m la relie au carreau du TB 3 où un compresseur alimente la perforation mécanique. Le minerai est extrait par le TB 3, essentiellement durant la belle saison, et amené jusqu'à la tête du câble transporteur. Il est ensuite stocké dans une trémie au sommet de la laverie. Après scheidage le minerai passe dans un concasseur de tête. "Les produits concassés passent au vibro, les <15 mm passent à la table de triage, les < 15mm passent au vibra de tête de 4 et 10 mm, les > 15mm concassés sont ensuite dirigés au vibra de tête. Le refus du vibro de tête passe au broyeur à cylindres et revient au vibra. De 0 à 4 mm les produits vont à un 1er trommel, les calibrés de 0 à 1,5 vont à 3 tables. De 4 à 10 mm les produits sont calibrés dans un 2ème trommel de 4-6 mm, de 6-8mm et de 8-10 mm et passés dans 5 bacs à pistons ainsi que les 1,5 et 2,5 mm du 1er trommel. Les mixtes sont remontés par des norias à un broyeur à cylindres et calibrés à 4 mm dans un 3ème trommel, le refus va au 2ème trommel de 4-6 et 6-8, le 0-4 mm va à un 4ème trommel identique au 1er de 1,5-2,5. Le personnel se compose de 1 chef-laveur, 1 mécanicien, 13 manœuvres et 3 femmes." Le traitement est de 2 t à l'heure. Les schlamms sont traités par des sptizkasten et des tables wilfley.

En 1928 un nouveau logement d'ouvriers est terminé au bord de la route. La laverie est complétée par un atelier de mécanique et une forge. A la laverie on a remplacé le cylindre broyeur des mixtes par un broyeur à boulets et le vibro de tête (toile de 10 et toile de 4) a été allongé de 2 m. Un atelier de flottation traite à présent les schlamms par le procédé de la "minérale-séparation". En plus de la chaux, les réactifs employés sont l'huile de pin et le xanthate. La production de la flottation représente environ 11% de la production totale et le minerai obtenu a une teneur en cuivre de 30 à 35%. Grâce à l'alimentation de la centrale d'Aiguilles (10000 V) la centrale de la mine n'est utilisée qu'accidentellement.

En 1930 le local des compresseurs est transféré à l'entrée du TB 4. "La centrale comprend un moteur Diesel de 110 ch, une dynamo fournissant 64 kW et un convertisseur de 46 kW. La laverie consomme30 kW et la mine 34 kW. Une cabine a été installée pour recevoir le courant de la centrale hydraulique d'Aiguilles. Un compresseur Northington de 40 ch est actionné par un moteur électrique de 48 ch ; un compresseur de secours de 22 ch est actionné par un moteur de 30 ch."

Suite à la crise du cours du cuivre l'exploitation est suspendue en octobre 1931.

L'exploitation reprend en 1938 avec des travaux de remise en état des galeries. En 1939 la laverie est restructurée et complétée mais ne fonctionne toujours que l'été. Le minerai extrait du TB 4 est déversé dans la trémie. A sa base "il est chargé dans des wagonnets pour être amené au concasseur de tête. Les produits concassés passent au vibro. Les > 15 mm passent à la table de triage, les < 15 mm passent au vibro de tête de 4 mm et de 10 mm. Les > 15 mm sont concassés et dirigés au vibro de tête. le refus passe au broyeur à cylindre et revient au vibro. De 0 à 4 mm les produits vont à un 1er trommel, les calibrés de 0 à 1,5 aux 3 tables Wilfley. De 4 à 10 mm, les produits sont calibrés dans un 2ème trommel de 4 à 6 mm, de 6 à 8 mm et de 8 à 10 mm. Ils passent ensuite dans 5 bacs à piston ainsi que les calibrés 1,5 et 2,5 mm du 1er trommel. Les mixtes sont remontés par des norias à un broyeur à boulets et calibrés à 4 mm dans un 3ème trommel de 4-6 et 6-8 mm ; le 0-4 mm va à un 4ème trommel identique au 1er. Les 0-1,5 sont amenés aux tables de Wilfley." L'atelier de flottation ne change pas et traite toujours les schlamms par le procédé de la Minérals Séparation. "Il est employé de la chaux pour réduire la tension superficielle de l'eau et faciliter l'élimination des stériles. Pour le flottage du minerai on utilise toujours de l'huile de pin et du xanthate. Les schlamms provenant de la laverie, ayant une trop grande quantité d'eau, passent dans un épaississeur composé de 6 caisses pointues. Après avoir été mêlés à de l'eau de chaux, ils sont ensuite dirigés dans un bac de mélange dans lequel il est versé l'huile de pin et le xanthate. Le brassage se fait dans les bacs au moyen d'hélices montées sur des arbres verticaux. L'installation comprend 11 bacs : 9 bacs à mixtes et 2 bacs à minerai. A chaque bac est accolée une caisse pyramidale où se fait où se fait la séparation de la gangue et de l'écume chargée de minerai. Les agitateurs à hélices aspirent du fond de la caisse la pulpe qui n'a pas surnagé ; leur effet est complété par une injection d'air comprimé à basse pression. L'écume provenant des 2 bacs à minerai est amenée dans les bassin de décantation et les mixtes des autres bacs reviennent aux bacs de mélange pour être traité à nouveau. La production de l'atelier de flotation est d'environ 15% de la production totale.

Avec le personnel actuel, le traitement du minerai abattu au cours des mois d'été donne 4 tonnes de minerai marchand pour un poste par jour : klaubage et scheidage 1 t., laverie 2,5 t., flottation 0,5 t." Mais les ingénieurs estiment que cette installation est déjà dépassé et trop onéreuse en entretien. On envisage une éventuelle reconstruction à neuf. Le 30octobre 1939 la laverie est arrêtée, tous le minerai en stock étant traité. Étant donné que l'accès en véhicule jusqu'à l'établissement est impossible durant 5 à 6 mois de l'hiver divers stocks sont constitués : 1500 kg d'explosifs, 10 t. de gasoil, 2000 kg de fer laminés et de tôle, charbon de chauffage, bois de mine, outillage, aliments, etc.

Le 10 juin 1940 la mine est évacuée à la suite de la déclaration de la guerre ; 3 ouvriers restent pour l'entretien des travaux. L'activité reprend le 10 juillet.En 1942 un compresseur actionné par une turbine hydraulique est installé à l'entrée du TB 5. La laverie fonctionne au ralenti durant la belle saison ; il y a des arrêts fréquents par suite de panne et de pénurie de pièces de rechange.

En mars 1944la mine est arrêtée ; une partie des installations de surface (moteurs) est évacuée devant la crainte de bombardements. En effet durant les offensives de l'été la vieille caserne située à hauteur du TB 2 est entièrement détruite et le bâtiment d'habitation et de cantine est partiellement endommagé. La laverie est indemne. L'exploitation ne reprend pas.

En automne 1953 l'exploitation reprend. En 1954 la laverie est à nouveau restructurée. Cette installation comporte à présent une aire de lavage au jet, une table de triage à la main, un concasseur gravillonneur à mâchoires, un élévateur à godets, un vibroclasseur 0-3 et 3-8 mm, un jig type Denver à 2 cellules. Chaque appareil est actionné séparément par un moteur électrique ; le courant étant fourni par un groupe électrogène.

Les aménagements se poursuivent progressivement durant les années 1955 à 56. La laverie est complétée et comprend 2 concasseurs, 1 vibroclasseur, 3 trommels, 3 jigs à 3 compartiments, 1 jig à5 compartiments et 1 table Wilfley. La centrale d'énergie comporte 4 groupes électrogènes de 10 à 100 kVA de puissance et une citerne à mazout de 15000 l. La laverie est dépourvue de toiture et ne peut fonctionner que de juin à octobre. Un canal de 1500 m capte l'eau de la rivière jusqu'à un bassin de réserve enterré. Des lignes 220 V alimentent la laverie et la mine dans laquelle sont installés à l'abri des intempéries 3 compresseurs de 40 à 60 ch. et une installation de pompage. Les bâtiments, situés au bord de la route. comprennent la vaste maison à usage d'habitation et de cantine (capacité de 30 ouvriers) et un immeuble à usage de bureau, magasins et ateliers.

En juin 1957 les inondations endommagent gravement les installations :destruction de la prise d'eau et du canal de la laverie, effondrement de la route des Clausis au passage du torrent de Pinières, réservoir à mazout emporté, affouillement du plan incliné et des voies Decauville du carreau du TB 4, locotracteur précipité dans le ravin. Les bâtiments des ouvriers et les magasins ont été en partie envahis par les eaux, la boue et les graviers. La laverie est ensablée par les eaux de ruissellement. Tous ces dégâts considérables sont évalués entre 5 et 7 millions de francs.

Début janvier 1961 les 75 kg d'explosifs et une partie des 1000 détonateurs stockés dans les bureaux sautent et détruisent le bâtiment et endommagent la salle des machines voisine. Les travaux ne sont pas repris.Durant l'été 1962 des vandales saccagent les bâtiments et volent du matériel.

En 1970 l'Entreprise Hydroélectrique du Centre s'intéresse au gisement et obtient la permission d'effectuer durant l'été quelques travaux dans la mine. Deux baraquements en tôles sont édifiés à l'entrée du TB 5. Puis les travaux sont définitivement stoppés.

Avec la reprise de la mine de cuivre par Vincent, une laverie est construite en 1927 avec un logement pour les ouvriers, un atelier de mécanique et une forge. Ces installations sont restructurées en 1939 et 1954. Elle sont gravement endommagées par une crue en 1957 et par une explosion en 1961.

Les installations s'étagent depuis le carreau de l'entrée jusqu'à la route (un transporteur par câble les desservait). Une vaste trémie débouche sur une aire de triage. La laverie se compose de pièces étagées encastrées dans la pente et renferme des vestiges des machines et du moteur. Au bord de la route se trouve un bâtiment d'habitation ; les bureaux ont conservé une partie de leur toit et de leur plancher.

  • Murs
    • pierre
    • moellon
    • béton armé
  • Toits
    tôle ondulée
  • Étages
    rez-de-chaussée
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
    • charpente métallique apparente
  • Couvertures
    • toit à deux pans
    • toit à longs pans
  • Énergies
    • énergie électrique
    • produite sur place
    • moteur thermique
  • État de conservation
    menacé
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date d'enquête 1998 ; Date(s) de rédaction 2001
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Articulation des dossiers