Dossier collectif IA05001504 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire du parc naturel régional des Baronnies provençales
maisons de la commune Val Buëch-Méouge
Copyright
  • (c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
  • (c) Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    maison
  • Aires d'études
    Parc naturel régional des Baronnies Provençales
  • Adresse
    • Commune : Val Buëch-Méouge

Contexte de l'enquête

Le repérage

Ce dossier concerne les maisons de la commune de Val Buëch-Méouge (canton de Laragne, Parc naturel régional des Baronnies provençales, département des Hautes-Alpes), qui regroupe depuis le 1er janvier 2016 les anciennes communes d'Antonaves, Châteauneuf-de-Chabre – qui avait absorbé l'ancienne commune de Pomet en 1944 – et Ribiers.

Le terme "maison" comprend les édifices totalement dévolus à l'habitation, ainsi que ceux comprenant une partie habitation et une partie agricole, commerciale ou artisanale réunies sous un même toit.

Les conditions de l'enquête

Le repérage des maisons sur la commune de Val Buëch-Méouge a été effectué en deux missions distinctes. Sur Châteauneuf-de-Chabre, le repérage s'est déroulé au cours des mois d'avril et mai 2016. Sur Antonaves et Ribiers, il a été effectué en novembre et décembre 2017, et d'avril à juin 2018. Le recensement s'est fait à partir des cadastres des éditions mises à jour en 1983, 1984 et 1998. Les anciens plans cadastraux de 1823 (Ribiers) et 1824 (Antonaves et Châteauneuf-de-Chabre) ont servi de point de repère et de comparaison pour les bâtiments antérieurs à cette date ; l'ensemble des états des sections de ces cadastres a été consulté.

Le repérage a été effectué à l'aide d'une grille de description morphologique propre aux maisons et décrivant :

- la ou les fonction(s) visible(s) du bâtiment,

- la présence éventuelle et la caractérisation des espaces libres,

- la mitoyenneté,

- les matériaux principaux et secondaires et leur mise en œuvre,

- la forme du toit et la nature de la couverture et de l'avant-toit,

- le nombre d'étages visibles,

- la description des élévations et des baies,

- les décors extérieurs,

- les aménagements intérieurs (escalier, cheminée, cloisons…),

- les inscriptions historiques : dates portées, inscriptions…

Les résultats de cette grille de repérage ont été versés dans une base de données permettant l'élaboration d'un traitement statistique et cartographique.

Le repérage est toujours confronté à la question de l'état du bâti. Ainsi, ont été repérés les bâtiments ayant subi quelques modifications de détail n'affectant pas leur lecture architecturale. Les bâtiments ruinés, mais qui fournissent encore des informations architecturales lisibles, ont également été repérés. En revanche, n'ont pas été retenus les bâtiments ayant subi des transformations telles que les caractères architecturaux de base sont aujourd'hui devenus illisibles. Il s'agit surtout de bâtiments remaniés à une période récente, selon des normes de construction, des matériaux et un vocabulaire architectural très éloignés de ceux de l'architecture locale : repercements avec de grandes ouvertures rectangulaires masquant les baies anciennes, utilisation de matériaux récents masquant le parti d'origine, restructuration intérieure totale ou profonde…

185 maisons ont été repérées sur l'ensemble de la commune : 21 à Antonaves, toutes situées au village ; 14 à Châteauneuf-de-Chabre (8 au Plan, 4 à Grange Neuve, 1 à Pomet et 1 au Château) ; 150 à Ribiers (140 au bourg, 6 aux Chabanons, 3 à la Flogère et 1 à Saint-Aubert). 48 maisons ont été sélectionnées (26 % du corpus de la nouvelle commune Val Buëch-Méouge) et font l'objet d'un dossier d'inventaire individuel : 3 à Antonaves (14 % du corpus de l'ancienne commune), 8 à Châteauneuf-de-Chabre (57 % du corpus de l'ancienne commune) et 37 à Ribiers (26 % du corpus de l'ancienne commune).

La qualité de conservation architecturale du corpus de la nouvelle commune est moyenne, puisque seulement 40 % des maisons ont été considérées comme « préservées », 19 % étant « restaurées » et 41 % « dénaturées ». Toutefois cette situation varie beaucoup selon les anciennes communes. Ainsi à Châteauneuf-de-Chabre 88 % des maisons sont « préservées », alors qu'elles ne sont que 38 % à Ribiers et 19 % à Antonaves. Ce dernier cas s'explique par l'état de ruine partielle de ce village à la fin des années 1950. A l'inverse, 57 % des maisons d'Antonaves sont « dénaturées » alors qu'elles ne sont que 14 % à Châteauneuf, où les maisons sont assez récentes et n'ont pas été très modifiées. Quant aux maisons « restaurées », leur part est de 22 % à Ribiers et 24 % à Antonaves, mais il n'y en a aucune à Châteauneuf. Aucune maison « ruinée » n'a été repérée : celles qui constituaient les anciens villages de Châteauneuf-de-Chabre et de Pomet étant réduites à l'état de vestiges excluant un repérage correct des critères architecturaux.

Caractères morphologiques

Localisation et contexte historique

Localisation

La très grande majorité des maisons repérées sont situées en village. C'est le cas pour toutes celles d'Antonaves. A Ribiers, 93 % des maisons ont été repérées au bourg et le reste dans des écarts : 6 maisons au hameau des Chabanons, 3 à celui de la Flogère et une à Saint-Aubert. Toutefois la situation est très différente à Châteauneuf-de-Chabre où une seule maison a été repérée en contexte villageois – à Pomet – pour cause de ruine presque complète des anciens chefs-lieux. En revanche, près des deux tiers des maisons ont été repérées au hameau du Plan ou à proximité, et plus d'un quart au hameau de Grange Neuve. Une seule maison dispersée a été repérée au quartier du Château, au Plan de Châteauneuf.

Ensemble de maisons situées route de Laragne, au bourg de Ribiers.Ensemble de maisons situées route de Laragne, au bourg de Ribiers. Ensemble de maisons situées Grand'Rue, au bourg de Ribiers.Ensemble de maisons situées Grand'Rue, au bourg de Ribiers. Maisons pavillonaires, au Plan de Châteauneuf-de-Chabre.Maisons pavillonaires, au Plan de Châteauneuf-de-Chabre.

LOCALISATION

En village

En hameau

Val Buëch-Méouge

88 %

12 %

Antonaves

100 %

2 %

Châteauneuf-de-Chabre

7 %

86 %

Ribiers

93 %

7 %

Localisation des maisons de la commune Val Buëch-Méouge.

Contexte historique

Les plus anciennes maisons ont une origine qui remonte à l'époque médiévale. Dans l'état actuel, c'est le cas pour une maison d'Antonaves et pour au moins une dizaine de maisons du bourg de Ribiers, situées dans l'ancien bourg castral (voire dans le rempart) ou à proximité. Toutefois, l'aspect que montrent les maisons aujourd'hui est rarement antérieur à l'époque Moderne.

Au bourg de Ribiers, un tiers des maisons repérées paraissent, dans leur état actuel, avoir une origine remontant au 16e siècle ou au 17e siècle. C'est à cette période que l'urbanisme prend sa forme actuelle, avec la construction des bâtiments bordant la place de la Fontaine ou l'extension de l'agglomération vers le sud et le nord-ouest. Au hameau des Chabanons cette proportion s'élève à la moitié d'entre elles. Au hameau de la Flogère, une maison paraît remonter au 17e siècle. Les plus anciennes dates portées relevées au bourg sont de 1555 et 1571 (rue du Château) et plusieurs dates du 17e siècle ont aussi été vues : 1644 (deux fois), 1663, 1683 et 1686. Au hameau des Chabanons la date 1629 a été notée. Au village d'Antonaves, seulement 10 % des maisons semblent remonter à cette époque, et une date portée de 1640 a été observée. En revanche, aucune maison de cette époque n'a été repérée à Châteauneuf-de-Chabre.

Fenêtre à croisée moulurée. Maison située rue des Deux-Tours au bourg de Ribiers.Fenêtre à croisée moulurée. Maison située rue des Deux-Tours au bourg de Ribiers. Porte de logis avec encadrement chanfreiné et linteau à accolade portant la date de 1555. Maison située rue du Château au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 693).Porte de logis avec encadrement chanfreiné et linteau à accolade portant la date de 1555. Maison située rue du Château au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 693). Porte de logis avec encadrement chanfreiné et linteau à triple accolade. Maison située rue du Barri au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 636).Porte de logis avec encadrement chanfreiné et linteau à triple accolade. Maison située rue du Barri au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 636). Porte de logis avec encadrement chanfreiné surmonté d'un jour sur traverse ; menuiserie moulurée et sculptée. Maison située rue Charlotte au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 619).Porte de logis avec encadrement chanfreiné surmonté d'un jour sur traverse ; menuiserie moulurée et sculptée. Maison située rue Charlotte au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 619). Porte de logis avec encadrement chanfreiné surmonté d'un jour sur traverse, laquelle porte la date gravée 1682 accompagnée des initiales P P. Maison située rue des Granges au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 730).Porte de logis avec encadrement chanfreiné surmonté d'un jour sur traverse, laquelle porte la date gravée 1682 accompagnée des initiales P P. Maison située rue des Granges au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 730).

De nombreuses maisons ont été modifiées ou construites au 18e siècle, époque qui paraît être l'origine d'au moins un quart des maisons du bourg de Ribiers. L'exemple des maisons bâties autour de la place de la Fontaine est caractéristique de ce phénomène. En effet, si leur origine remonte aux 16e et 17e siècle, beaucoup ont été réaménagées dès le milieu du 18e siècle. Regroupant éventuellement plusieurs parcelles ou refondant les volumes d'une grande maison existante, ces travaux ont entraîné la suppression des grandes baies à croisées originelles au profit de nouveaux percement réguliers en arc segmentaires. La plupart des intérieurs de ces maisons, et notamment les escaliers avec leur rambardes en ferronnerie remontent aussi à cette période. Au hameau des Chabanons, la moitié des maisons date de cette époque, et c'est aussi le cas d'au moins une maison au hameau de la Flogère. Néanmoins, seulement quatre dates portées ont été repérées au bourg : 1702, 1736, 1780 et 1789. A Antonaves, les trois quarts des maisons semblent remonter au 18e siècle, mais une seule date portée de cette période a été notée : 1764. A Châteauneuf-de-Chabre, toutes les maisons repérées au village de Pomet et au hameau de grange Neuve datent de cette époque, et la date 1744 a été observée dans ce hameau.

Au 19e siècle, les constructions neuves sont moins nombreuses. Elle correspondent à un huitième des maisons du bourg de Ribiers, où seulement trois dates portées de la fin de ce siècle ont été relevées (1891, 1894 et 1896) et à une maison au hameau de Saint-Aubert, datée de 1858. La date 1834 a été notée au hameau des Chabanons et celle de 1836 au hameau de la Flogère. Au village d'Antonaves, 10 % des maisons semblent remonter à cette époque, et deux dates portées ont été repérées : 1812 et 1861. A Châteauneuf-de-Chabre, la date de 1807 a été notée au hameau de Grange Neuve. Dès la fin du 19e siècle, le village perché historique est en voie de désertification, et ce déperchement entraîne entre autre la construction des premières maisons du hameau du Plan, qui sont bâtie dès le dernier quart du 19e siècle.

D'une manière générale, de nombreuses maisons ont été modifiées au cours de ce siècle, mais selon deux objectifs successifs et presque opposés. En effet, la première moitié de ce siècle correspond au maximum démographique, et la pression sur l'habitat a nécessité des surélévations ou des extensions. A l'inverse, dès les années 1840-1850, la déprise humaine a entraîné la refonte d'un certain nombre de bâtiments qui ont fusionné ou dont les volumes ont été réaménagés. A Antonaves, cela s'est traduit par la réorganisation de nombreux bâtiments mitoyens appartenant anciennement à plusieurs propriétaires et remaniés de manière à constituer des fermes villageoises moins dispersées.

A Châteauneuf-de-Chabre, la fin du 19e siècle et le début du 20e siècle correspondent au développement du hameau du Plan, qui va progressivement devenir le nouveau centre de cette commune alors que les anciens villages perchés sont définitivement abandonnés. Deux maisons y sont bâties dès les années 1890, puis des maisons pavillonnaires s'y installent à partir des années 1920 – la « Villa Vélina » date de 1932-1933 – toutes disjointes et installées dans un jardin clos parfois arboré. Depuis la fin des années 1940, et encore aujourd'hui, de nouvelles constructions individuelles sont régulièrement ajoutées à ce quartier. A Antonaves, la première moitié du 20e siècle correspond à une période d'abandon progressif des maisons, lié à l'exode rural. A partir de la fin des années 1950, le bâti est petit à petit restauré notamment à destination d'un habitat en résidence secondaire. A Ribiers, quelques maisons sont ajoutées au cours de la première moitié du 20e siècle, notamment le long de la route de Sisteron, et de nombreuses maisons connaissent des réfections à cette période : réaménagements intérieurs et nouveaux enduits de façade. Dès les années 1960, des constructions pavillonnaires sont bâties aux entrées sud et ouest du bourg, dynamique prolongée jusqu'à nos jours par la construction de lotissements.

Maison pavillonnaire au bourg de Ribiers.Maison pavillonnaire au bourg de Ribiers. Maison pavillonnaire, au Plan de Châteauneuf-de-Chabre.Maison pavillonnaire, au Plan de Châteauneuf-de-Chabre. Porte de logis d'une maison pavillonnaire, au Plan de Châteauneuf-de-Chabre.Porte de logis d'une maison pavillonnaire, au Plan de Châteauneuf-de-Chabre.

Près de la moitié des maisons de l'ancienne commune de Châteauneuf-de-Chabre montrent une extension par collage de maçonnerie, mais cette proportion tombe à 14 % à Antonaves et à seulement 4 % à Ribiers. En revanche, dans cette dernière commune, au moins 15 % des maisons présentent un ou plusieurs remplois d'éléments lapidaires, 10 % à Antonaves et une maison à Pomet. Dans la plupart des cas, il s'agit d'encadrement de baies, notamment ceux de l'époque moderne caractérisés par un chanfrein et/ou une accolade, qui ont éventuellement été retaillés partiellement.

Implantation et composition d'ensemble

Implantation

La plupart des maisons repérées étant installées en contexte aggloméré, dans des îlots de bâtiments, cela se traduit par l'existence très généralisée de murs mitoyens. Il y a un seul mur mitoyen lorsque la maison est placée en extrémité d'îlot. Lorsqu'une maison est située en cœur d'îlot et est traversante, elle comporte deux murs mitoyens parallèles – les murs pignons – et lorsqu'elle n'est pas traversante, elle en comprend trois. Si la maison est située en angle d'îlot et n'est pas traversante elle ne possède qu'un mur mitoyen – un pignon – et si elle n'est pas traversante, elle compte deux murs mitoyens perpendiculaires.

Ilot de maisons mitoyennes, rue des Granges à Ribiers.Ilot de maisons mitoyennes, rue des Granges à Ribiers. Îlots de maisons mitoyennes, au village d'Antonaves.Îlots de maisons mitoyennes, au village d'Antonaves. Maison mitoyenne à Grange-Neuve (Châteauneuf-de-Chabre).Maison mitoyenne à Grange-Neuve (Châteauneuf-de-Chabre).

L'absence de mitoyenneté a été relevée pour seulement 8 % du corpus communal. Néanmoins la situation est différente selon les anciennes communes. Ainsi à Ribiers et Antonaves, presque toutes les maisons ont un, deux ou trois murs mitoyens, voire même sont complètement enclavées dans deux cas au bourg de Ribiers. Au hameau des Chabanons, l'implantation des bâtiments dans un unique îlot linéaire se traduit par le fait que 5 maisons sur 6 possèdent deux murs mitoyens parallèles. En revanche à Châteauneuf-de-Chabre, cette proportion n'est que de 29 % et ne concerne que les maisons situées à Grange Neuve ou à Pomet, celles du Plan n'étant pas du tout mitoyennes.

Le caractère urbain de ce bâti se traduit aussi par le fait que 91 % des maisons de Val Buëch-Méouge sont positionnées en bord de rue. Au bourg de Ribiers, elles sont 98 % et à Antonaves 85 %. A Antonaves un peu plus d'un quart des maisons disposent d'une cour, mais elles sont seulement 4 % au bourg de Ribiers et inexistante au hameau des Chabanons. A l'inverse, au hameau de la Flogère toutes les maisons possèdent une cour et au Plan de Châteauneuf, elles sont 89 %. Les deux tiers des cours repérées sont fermées, le plus souvent par un mur haut sinon par un muret. Au hameau du Plan, il s'agit surtout de murets doublés d'une grille en ferronnerie, éventuellement accompagné d'une clôture végétale.

L'existence d'un jardin attenant à une maison a été observée plus de la moitié des maisons du Plan de Châteauneuf. Mais elles ne représentent que 12 % du corpus du bourg de Ribiers (ce chiffre correspond d'ailleurs aux données fournies par l'état des sections du cadastre de 1823).

MITOYENNETE

0 mur

1 mur

2 murs

dont 2 murs //

dont 2 murs T

3 murs

4 murs

Val Buëch-Méouge

8 %

17 %

43 %

47 %

53 %

32 %

1 %

Antonaves

0 %

24 %

57 %

25 %

75 %

19 %

0 %

Châteauneuf-de-Chabre

64 %

7 %

22 %

67 %

33 %

7 %

0 %

Ribiers

3 %

17 %

43 %

50 %

50 %

36 %

1 %

Mitoyenneté des maisons de la commune Val Buëch-Méouge.

Dans le corpus communal, 54 % des maisons sont adossées parallèlement au sens de la pente et 29 % le sont perpendiculairement. Mais cette dernière disposition est largement majoritaire à Antonaves, où elle regroupe près d'un tiers des maisons. Seulement 17 % des maisons sont installées en terrain plat, mais à Châteauneuf-de-Chabre elles sont plus de la moitié, situées au hameau du Plan.

IMPLANTATION

// à la pente

T à la pente

terrain plat

Val Buëch-Méouge

54 %

29 %

17 %

Antonaves

38 %

62 %

0 %

Châteauneuf-de-Chabre

35 %

7 %

57 %

Ribiers

57 %

27 %

16 %

Implantation des maisons de la commune Val Buëch-Méouge.

Composition

Très majoritairement serrées dans un dense tissu urbain, les maisons sont des blocs en hauteur. A Antonaves et au bourg de Ribiers, près des deux tiers des maisons installées en îlots ne sont pas traversantes. A Ribiers, deux maisons intègrent un passage couvert sous plancher (androne de Mauriou et androne de Ponteillard), alors que le passage couvert d'Antonaves (rue de la Calade) fait partie d'une ferme villageoise.

Passage couvert bâti, androne du Mauriou au bourg de Ribiers.Passage couvert bâti, androne du Mauriou au bourg de Ribiers.

Seules 11 % des maisons de la commune sont uniquement destinées à l'habitation, éventuellement accompagnée d'un resserre alimentaire et/ou d'un garage pour voiture – cette fonction étant presque exclusivement observée pour les maisons du Plan de Châteauneuf, qui datent du milieu du 20e siècle.

Les maisons qui intègrent uniquement une fonction commerciale (boutique) et/ou artisanale (atelier, four à pain) en plus de l'habitat sont toutes localisées au bourg de Ribiers et ne représentent que 4 % du corpus de cette ancienne commune. A celles-ci, il faut ajouter les maisons qui, en plus de ces fonctions artisanales ou commerciales, disposent de fonctions agricoles. Plus nombreuses, elles sont situées à Ribiers et une seule au Plan de Châteauneuf. Ainsi, 14 % des maisons de Val-Buëch-Méouge disposent d'une partie commerciale ou artisanale.

Four à pain de la boulangerie Plat, au Plan de Châteauneuf-de-Chabre.Four à pain de la boulangerie Plat, au Plan de Châteauneuf-de-Chabre. Pétrin mécanique Corse de la boulangerie Plat, au bourg de Ribiers.Pétrin mécanique Corse de la boulangerie Plat, au bourg de Ribiers.

Mais la très grande majorité des maisons incluent au moins une fonction agricole et très souvent plusieurs. Elles regroupent 89 % du corpus de Ribiers et 86 % de celui d'Antonaves. La situation de Châteauneuf-de-Chabre, où elles sont moins de la moitié, s'explique encore une fois par l'importance numéraire des maisons du Plan dont la construction relativement récente est déconnectée des tendances anciennes de l'architecture vernaculaire.

Ainsi à Antonaves les trois quarts des maisons possèdent une étable, plus de la moitié un séchoir et un tiers un fenil, marquant le caractère agricole de ce village. Sur l'ancienne commune de Châteauneuf-de-Chabre, ces fonctions agricoles se retrouvent surtout dans les maisons du hameau de Grange Neuve, où quelques-unes disposent également d'une avancée de toiture formant porche et protégeant la façade arrière.

Dans le bourg de Ribiers, la présence d'un cellier (lieu de conservation du vin) a été identifiée de façon certaine pour 17 % des maisons. Et, lorsqu'elle n'a pas été directement observée, cette fonction est supposée existante pour plus de la moitié du corpus de l'agglomération. En outre, les celliers observés sont presque toujours associés à une fonction de cuvage (lieu où se trouve une cuve vinaire de fermentation). L'association cellier-cuvage a également été identifiée dans une maison du hameau de la Flogère. Quant aux autres fonctions agricoles, si elles sont moins nombreuses dans les maisons de l'ancienne commune de Ribiers, on note qu'un peu moins d'un quart d'entre elles disposent d'une étable et/ou d'un fenil, et près d'un tiers d'un séchoir. C'est d'ailleurs dans le bourg de Ribiers que se trouve le seul séchoir à loggia observé.

Enfin, l'existence d'un pigeonnier – identifié par la présence d'une grille d'envol – concerne 7 % du corpus de Val Buëch-Méouge, à savoir une maison à Antonaves, une à Pomet (Châteauneuf-de-Chabre), une au hameau des Chabanons (Ribiers) et 9 au bourg de Ribiers.

FONCTIONS

Habitat seul avec ou sans resserre

Habitat + fonction(s) agricole(s)

Habitat + fonction(s) commerciale(s) et/ou artisanale(s)

Habitat + fonction(s) agricole(s) + fonction(s) commerciale(s) et/ou artisanale(s)

Val Buëch-Méouge

11 %

75 %

3 %

11 %

Antonaves

14 %

86 %

0 %

0 %

Châteauneuf-de-Chabre

57 %

36 %

0 %

7 %

Ribiers

7 %

76 %

4 %

13 %

Variété des fonctions dans les maisons de la commune Val Buëch-Méouge.

PARTIES CONSTITUANTES

Val Buëch-Méouge

Antonaves

Châteauneuf-de-Chabre

Ribiers

étable

29 %

76 %

29 %

23 %

resserre

52 %

24 %

29 %

58 %

cellier (observé)

10 %

5 %

0 %

11 %

cellier (probable)

42 %

0 %

0 %

52 %

cuvage

8 %

5 %

0 %

9 %

remise agricole

18 %

0 %

14 %

11 %

remise automobile

3 %

0 %

43 %

0 %

boutique

16 %

0 %

7 %

19 %

fenil

23 %

33 %

22 %

21 %

séchoir

32 %

52 %

21 %

30 %

pigeonnier

7 %

5 %

7 %

7 %

four

2 %

0 %

7 %

1 %

sans objet

7 %

5 %

22 %

5 %

Parties constituantes des maisons de la commune Val Buëch-Méouge.

Matériaux et mise en œuvre

Maçonnerie

Les maisons sont construites en maçonnerie de moellons calcaires, très souvent complétés par des galets, montés au mortier de chaux et de sable. Ces constructions ayant quelques fois tendance à bomber ou à s'affaisser, elles peuvent être renforcées par un contrefort taluté parfois imposant. Un tel dispositif a été rencontré sur 17 % des maisons de Ribiers et 15 % de celles d'Antonaves. L'usage du tuf a été très ponctuellement observé, à Pomet et à Ribiers, ainsi que celui de la brèche calcaire à Antonaves.

Pour plus de la moitié des maisons les chaînes d'angles sont en pierre de taille calcaire, pour un quart en gros moellons équarris, et pour le reste en moellons simples. Parfois ces matériaux sont combinés. L'usage ponctuel de la brique (reprise de chaîne d'angle en cas de surélévation, pilier, etc.) ou du parpaing plein de béton a également été relevé. Ce dernier est notamment utilisé en soubassement dans les maisons du Plan de Châteauneuf-de-Chabre, où plusieurs exemples de parpaings moulés avec un décor (fausse pierre ou pointe diamantée) ont été observés.

Les enduits anciens sont conservés sur seulement 43 % du corpus communal. Les plus fréquents sont des enduits à la tyrolienne.

Chaîne d'angle en gros moellons équarris et collage de maçonnerie. Maison située au hameau des Chabanons (Ribiers, parcelle 1984 I1 34).Chaîne d'angle en gros moellons équarris et collage de maçonnerie. Maison située au hameau des Chabanons (Ribiers, parcelle 1984 I1 34). Chaîne d'angle en pierre de taille. Maison située au village d'Antonaves (parcelle 1983 A2 456).Chaîne d'angle en pierre de taille. Maison située au village d'Antonaves (parcelle 1983 A2 456). Chaîne d'angle en brique pleine. Maison située Grand'Rue au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 621).Chaîne d'angle en brique pleine. Maison située Grand'Rue au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 621). Enduit rustique. Maison située route de Laragne au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 765).Enduit rustique. Maison située route de Laragne au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 765). Enduit rustique. Maison située au hameau de Grange-Neuve (Châteauneuf-de-Chabre).Enduit rustique. Maison située au hameau de Grange-Neuve (Châteauneuf-de-Chabre). Enduit à pierres vues. Maison située androne du Mauriou au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 1979).Enduit à pierres vues. Maison située androne du Mauriou au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 1979). Enduit à la tyrolienne. Maison au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 527).Enduit à la tyrolienne. Maison au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 527).

ENDUITS

Val Buëch-Méouge

Antonaves

Châteauneuf-de-Chabre

Ribiers

A pierres vues

4 %

0 %

0 %

5 %

A inclusions

0 %

0 %

0 %

0 %

Rustique

7 %

5 %

14 %

7 %

A la tyrolienne

29 %

19 %

57 %

28 %

Lisse

4 %

0 %

14 %

4 %

Sans enduit

1 %

0 %

0 %

1 %

Enduit récent

57 %

76 %

21 %

58 %

Enduits des maisons de la commune Val Buëch-Méouge (NOTA : une même maison pouvant posséder plusieurs types d'enduits, les totaux sont supérieurs à 100 %).

Un balcon ancien existe sur environ 11 % des maisons de la commune, cette proportion s'élevant à 35 % à Châteauneuf-de-Chabre. Les trois quarts d'entre eux sont bâtis en maçonnerie et, si la plupart disposent d'une rambarde en ferronnerie, quelques cas en fonte moulée et boulonnée ont été repérés. A Ribiers, un tiers des balcons sont uniquement en ferronnerie.

Balcon avec garde-corps en fonte. Maison située place de la Fontaine au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 1536).Balcon avec garde-corps en fonte. Maison située place de la Fontaine au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 1536). Balcon avec garde-corps en claustra de béton et terre cuite. Maison au Plan de Châteauneuf-de-Chabre.Balcon avec garde-corps en claustra de béton et terre cuite. Maison au Plan de Châteauneuf-de-Chabre.

Portes de logis

Les encadrements des portes de logis façonnés au mortier de gypse ne représentent qu'un peu plus d'un quart du corpus communal, cette part n'étant même que de 14 % à Antonaves. Une partie des actuels encadrements modernes (13 à 29 % du corpus selon les anciennes communes) étaient sans doute traités de cette manière.

A Antonaves et Ribiers, les encadrements en pierre de taille sont présents sur plus de la moitié des maisons. Leur couvrement le plus fréquent est un simple linteau monolithe, sinon il est en arc segmentaire (du 18e siècle au début du 19e siècle) ou constitué d'une plate-bande (19e et 20e siècles). Cette dernière est lisse dans la moitié des cas, ou avec une clef saillante et passante pour le reste ; une seule clef pendante ayant été observée à Antonaves. Quatre couvrements en arc plein-cintre ou un en anse-de-panier ont également été repérés à Ribiers.

Au bourg de Ribiers (notamment sur la place de la Fontaine) et à Antonaves, une dizaine d'encadrements de porte des 16e et 17e siècles – éventuellement condamnés – ont été repérés comme présentant la particularité de posséder un jambage commun avec une fenêtre ou avec la chaîne d'angle. D'autres, qui paraissent remonter au milieu du 17e siècle, disposent d'un jour de tympan en pierre de taille placé au-dessus du linteau monolithe.

Portes de logis avec encadrements chanfreinés ayant un piédroit commun à la chaîne d'angle (à gauche) ou à une autre ouverture (à droite). Maisons situées place de la Fontaine, au bourg de Ribiers (parcelles 1998 E2 732, 733).Portes de logis avec encadrements chanfreinés ayant un piédroit commun à la chaîne d'angle (à gauche) ou à une autre ouverture (à droite). Maisons situées place de la Fontaine, au bourg de Ribiers (parcelles 1998 E2 732, 733).Porte de logis avec encadrement chanfreiné en anse de panier. Maison située passage du Perruquier au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 1569).Porte de logis avec encadrement chanfreiné en anse de panier. Maison située passage du Perruquier au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 1569). Porte de logis à linteau droit monolithe, dont le piédroit est commun avec la chaîne d'angle. Maison située au village d'Antonaves (parcelle 1983 A2 419).Porte de logis à linteau droit monolithe, dont le piédroit est commun avec la chaîne d'angle. Maison située au village d'Antonaves (parcelle 1983 A2 419). Porte de logis avec encadrement en arc segmentaire ; menuiserie à panneaux moulurés portant la date peinte 1891. Maison située descente du Canal au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 764).Porte de logis avec encadrement en arc segmentaire ; menuiserie à panneaux moulurés portant la date peinte 1891. Maison située descente du Canal au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 764). Porte de logis avec encadrement en brique à platebande. Maison située rue des Granges au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 721).Porte de logis avec encadrement en brique à platebande. Maison située rue des Granges au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 721).

A Châteauneuf-de-Chabre, les encadrements en béton – parpaings ou coffrage – sont fréquents, voire omniprésents au hameau du Plan où les maisons datent surtout du 20e siècle.

A Antonaves et Châteauneuf-de-Chabre, très peu d'encadrements de porte de logis sont ornés d'un décor. En revanche, à Ribiers ils ont été repérés sur plus d'un quart des maisons – y compris dans les hameaux des Chabanons et de la Flogère. Il s'agit très majoritairement d'un chanfrein, régulièrement associé à une accolade sur le linteau (24 % des cas). A l'inverse, et dans la même proportion, seul le linteau est chanfreiné alors que les arrêtes des jambages sont traitées en quart-de-rond. Le chanfrein est parfois très marqué et un unique linteau possède une triple accolade.

Au bourg de Ribiers, les piédroits de plusieurs encadrements du 18e siècle ou du début du 19e siècle sont rehaussés de pilastres couronnés d'un petit chapiteau. Quelques rares exemples de décor figuré sculpté en réserve ont été observés sur des linteaux : un motif de rinceaux géométriques en bas relief (14e siècle ?) sur une porte donnant dans le jardin bordant la place du Jeu de Paume, et une représentation d'un compas croisé d'une équerre sur deux branches d'arbres accompagnés de la date 1896, sur la place de l'Eglise. Deux croix latines en réserve ont aussi été notées et quelques agrafes de plate-bandes sont aussi décorées de motifs géométriques.

Porte de logis avec encadrement en arc segmentaire à pilastres sur piédroits ; menuiserie à deux vantaux asymétriques moulurés ; imposte vitrée avec ferronnerie. Maison située rue du Barri au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 650).Porte de logis avec encadrement en arc segmentaire à pilastres sur piédroits ; menuiserie à deux vantaux asymétriques moulurés ; imposte vitrée avec ferronnerie. Maison située rue du Barri au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 650). Porte de logis avec linteau droit sculpté d'un compas, d'une équerre et de motifs végétaux accompagnés de la date 1896, et surmonté d'une corniche. Maison située place de l'Eglise au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 634).Porte de logis avec linteau droit sculpté d'un compas, d'une équerre et de motifs végétaux accompagnés de la date 1896, et surmonté d'une corniche. Maison située place de l'Eglise au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 634).

ENCADREMENTS PORTE DU LOGIS

Val Buëch-Méouge

Antonaves

Châteauneuf-de-Chabre

Ribiers

Façonné au mortier

27 %

14 %

29 %

29 %

dont linteau monoxyle

98 %

100 %

100 %

98 %

dont arc segmentaire

2 %

0 %

0 %

2 %

Pierre de taille

49 %

53 %

13 %

52 %

dont linteau monolithe

50 %

64 %

50 %

48 %

dont plate-bande

20 %

9 %

0 %

22 %

dont arc segmentaire

21 %

18 %

50 %

21 %

dont arc plein-cintre

5 %

0 %

0 %

5 %

dont anse-de-panier

1 %

0 %

0 %

1 %

dont linteau monoxyle

1 %

0 %

0 %

1 %

Brique

1 %

0 %

0 %

1 %

Béton

3 %

0 %

29 %

1 %

Sans objet

4 %

5 %

0 %

4 %

Non significatif

16 %

28 %

29 %

13 %

Traitement des encadrements de porte de logis des maisons de la commune Val Buëch-Méouge.

Portes de boutiques

Si aucune baie boutiquière n'a été observée à Antonaves et une seule à Châteauneuf, une petite trentaine ont été repérées au bourg de Ribiers. Un peu moins de la moitié possèdent un encadrement façonné au mortier, avec un linteau droit en bois. Un quart est en pierre de taille, au moins pour les jambages ou pour une plate-bande, et une autre est en brique avec poutrelle métallique. Les autres ont été modernisées au cours de la dernière moitié du 20e siècle.

Baie boutiquière. Maison située au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 1637).Baie boutiquière. Maison située au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 1637).

Fenêtres et autres baies

A l'instar des portes de logis, la nature des encadrements de fenêtre n'a pu être précisée que pour environ 80 % du corpus communal du fait des modernisations. Pour un tiers des maisons, le traitement de ces encadrements peut être hétérogène et présenter diverses techniques et, parfois, seuls quelques encadrements anciens ont été conservés sur une façade alors que les autres ont été dénaturés.

La manière la plus généralisée reste le façonnage au mortier de gypse, souvent avec une feuillure et un linteau droit en bois. Néanmoins, 38 % des maisons possèdent au moins un encadrement en pierre de taille calcaire, avec un couvrement en arc segmentaire dans les trois quarts des cas, sinon droit et monolithe. Une fenêtre en arc plein-cintre a été repérée à Ribiers, ainsi qu'une croisée et une baie à meneau et un linteau en arc déprimé. Les fenêtres de certaines maisons disposent d'un garde-corps en fonte moulée. A Châteauneuf-de-Chabre, les encadrements en béton se rencontrent sur plus d'un tiers des maisons, principalement au Plan.

Fenêtre de logis et jour de fenil-séchoir, avec encadrements façonnés au mortier de gypse. Maison située au hameau des Chabanons (Ribiers, parcelle 1984 I1 357).Fenêtre de logis et jour de fenil-séchoir, avec encadrements façonnés au mortier de gypse. Maison située au hameau des Chabanons (Ribiers, parcelle 1984 I1 357). Fenêtre avec encadrement en arc segmentaire façonné au gypse. Maison située rue du Barri au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 653).Fenêtre avec encadrement en arc segmentaire façonné au gypse. Maison située rue du Barri au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 653).Fenêtre de logis avec encadrement en pierre de taille en arc segmentaire. Maison située au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 598).Fenêtre de logis avec encadrement en pierre de taille en arc segmentaire. Maison située au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 598).

ENCADREMENTS FENÊTRES

Val Buëch-Méouge

Antonaves

Châteauneuf-de-Chabre

Ribiers

Façonné au mortier + linteau droit monoxyle

60 %

43 %

36 %

64 %

Pierre de taille

38 %

38 %

22 %

40 %

dont linteau monolithe

22 %

25 %

0 %

23 %

dont arc segmentaire

78 %

75 %

100 %

77 %

Béton

3 %

0 %

36 %

0 %

Non significatif

19 %

19 %

35 %

17 %

Traitement des encadrements de fenêtres des maisons de la commune Val Buëch-Méouge (NOTA : une même maison pouvant posséder plusieurs types d'encadrements,les totaux sont supérieurs à 100 %).

Seules 10 % des maisons de Ribiers possèdent des encadrements de fenêtre ornés et il s'agit presque toujours d'un chanfrein, éventuellement accompagné d'une accolade ou de piédroits en quart-de-rond.

Sur l'ensemble de la commune, à peine plus de la moitié des maisons conservent des contrevents anciens (seulement 10 % à Antonaves) et parfois ceux-ci sont de différentes natures selon les ouvertures. En majorité, les contrevents conservés sont à cadre, sinon en planches simples ou plus rarement en planches croisées. Cette dernière disposition, où la menuiserie est renforcée par doublement, a notamment été relevée pour des baies situées en premier niveau d'élévation. Des contrevents à persiennes ont aussi été observés sur un tiers des maisons concernées. Les fentes occupent préférentiellement la partie supérieure du contrevent (une seule maison repérée avec fentes en partie inférieure), ou sont disposées sur toute sa hauteur. Au Plan de Châteauneuf, presque toutes les maisons disposent de contrevents à persiennes articulées.

Fenêtre équipée de contrevents à cadre, avec jours en losange fermés par un œilleton coulissant. Maison située route de Laragne au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 747).Fenêtre équipée de contrevents à cadre, avec jours en losange fermés par un œilleton coulissant. Maison située route de Laragne au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 747). Fenêtre équipée de contrevents à planches croisées. Maison située place de la Fontaine au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 641).Fenêtre équipée de contrevents à planches croisées. Maison située place de la Fontaine au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 641). Fenêtre équipée de contrevents à persienne haute. Maison située rue de la Draille au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 768).Fenêtre équipée de contrevents à persienne haute. Maison située rue de la Draille au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 768). Fenêtre occultée par des contrevents à persiennes basses. Maison située route de Laragne au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 1982).Fenêtre occultée par des contrevents à persiennes basses. Maison située route de Laragne au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 1982).

Un quart des maisons possèdent ou possédaient une baie fenière. Il s'agit presque toujours d'une ouverture en hauteur assimilable à une porte haute – exceptionnellement une porte basse comme observé une fois à Antonaves et une fois au hameau des Chabanons. Lorsque la maison est traversante, cette baie fenière est majoritairement percée sur la façade arrière, et si elle occupe un angle d'îlot la baie fenière peut être placée sur la façade latérale. Sinon, cette baie est aménagée sur la façade principale, comme c'est le cas pour les deux tiers des maisons concernées à Ribiers. Une potence en bois ou métallique est parfois installée au-dessus de cette ouverture.

Lorsqu'elles ont été conservées, les grilles d'envol des baies de pigeonnier sont en mortier de gypse (quatre à Ribiers et une à Antonaves) ou en menuiserie (Ribiers).

Voûtes et couvrements

L'absence d'une voûte n'a été repérée que pour 14 % des maisons dont les intérieurs ont été au moins partiellement vus (un huitième du corpus communal environ, les observations étant faites principalement à Ribiers). Il semble donc que la plupart des maisons disposent d'un couvrement voûté en sous-sol, en étage de soubassement ou en rez-de-chaussée. Celles-ci sont en berceau, le plus souvent segmentaire ou en plein-cintre, même si quelques cas de voûtes d'arêtes ont été observés dans les hameaux de Ribiers. A Antonaves et à Châteauneuf, des exemples de couvrements en voûtains de briques sur poutrelles métallique ont été repérés.

En l'absence de voûte, les pièces des étages supérieurs sont couvertes par un plancher sur solives.

Cellier en sous-sol, couvert par une voûte en berceau segmentaire. Maison située rue Charlotte au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 627).Cellier en sous-sol, couvert par une voûte en berceau segmentaire. Maison située rue Charlotte au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 627).

Aménagements intérieurs

Le sol des étables ou des resserres est en terre battue, ou plus exceptionnellement dallé. Une banquette maçonnée adossée à un mur accueille la mangeoire. Le sol des fenils ou des séchoirs est un plancher rustique, souvent recouvert d'une chape de mortier.

Etable en étage de soubassement, mangeoire sur banquette maçonnée. Maison située au hameau de la Flogère (parcelle 2018 C4 553).Etable en étage de soubassement, mangeoire sur banquette maçonnée. Maison située au hameau de la Flogère (parcelle 2018 C4 553).

Dans les maisons de Ribiers, la partie inférieure (sous-sol ou étage de soubassement) accueille une resserre alimentaire et/ou un cellier. S'il s'agit d'un sous-sol, cas très fréquent, cette pièce est aérée par une trappe aménagée au niveau du sol. Dans la plupart des cas observés, un angle du cellier est occupé par une cuve vinaire – cette pièce faisant alors aussi office de cuvage. Ces cuves, qui se retrouvent également dans plusieurs fermes sur l'ensemble la commune Val-Buëch-Méouge, étaient utilisées pour laisser fermenter le jus des raisins égrappés après récolte, pendant 2 à 4 semaines. Le vin était ensuite soutiré et mis en tonneaux ou en bonbonnes pour l'élevage.

Une quinzaine de ces cuves vinaires – ou cuve à bouillir – ont pu être repérées dans des maisons, dont une à Antonaves et une au hameau de la Flogère. Localement appelées tines, elles sont toutes bâtie en maçonnerie (moellons, beaucoup plus rarement briques) avec un parement intérieur en carreaux de terre cuite glacurés ou simplement enduit – ce dernier étant plus rare. Les deux tiers d'entre elles sont circulaires, avec une contenance maximale moyenne de 6 000 litres – la plus petite en contient 4 500 et la plus grande 7 900, mais elles ne peuvent jamais servir jusqu'en haut – les autres étant rectangulaires.

Le plus souvent, une trappe aménagée dans la voûte du cellier, juste au-dessus de la cuve, servait à déverser les grappes passées dans un égrainoir installé au-dessus de la trappe. Cette trappe se trouve généralement intégrée dans le sol d'un couloir ou d'une cuisine, non loin de l'entrée du bâtiment pour faciliter l'acheminement de la récolte. Elle était complétée par une trémie en bois, ou parfois prolongée par un conduit ou un canalisation en tuile creuse.

Cuvage en sous-sol, couvert par une voûte en berceau ; cuve vinaire maçonnée circulaire, transformée en réduit. Maison située rue des Deux-Tours au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 1978).Cuvage en sous-sol, couvert par une voûte en berceau ; cuve vinaire maçonnée circulaire, transformée en réduit. Maison située rue des Deux-Tours au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 1978). Cuvage en sous-sol, cuve vinaire circulaire maçonnée et carrelée. Maison située rue Charlotte au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 627).Cuvage en sous-sol, cuve vinaire circulaire maçonnée et carrelée. Maison située rue Charlotte au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 627). Cuvage en étage de soubassement, cuve vinaire disposant d'une trémie de remplissage en tuile creuse aménagée à travers la voûte. Maison située au hameau de la Flogère (Ribiers, parcelle 2018 C4 553).Cuvage en étage de soubassement, cuve vinaire disposant d'une trémie de remplissage en tuile creuse aménagée à travers la voûte. Maison située au hameau de la Flogère (Ribiers, parcelle 2018 C4 553).

Dans les pièces d'habitation, les sols sont en carreaux de terre cuite et/ou en carreaux de ciment. Ces derniers présentent souvent un assemblage en tapis avec une bordure courant au pied des murs, mais ils peuvent aussi être beaucoup plus modestes voir dépareillés. Les murs sont enduits, ainsi que les plafonds mais moins systématiquement. Dans quelques maisons de la place de la Fontaine de Ribiers, des moulures et décors en gypserie ont été observés sur les murs et les plafonds. Dans une maison située à l'entrée de Ribiers, route de Sisteron, et datant du tout début du 20e siècle, le vestibule d'entrée conserve un décor peint sur enduit avec panneaux à motifs floraux sur un soubassement reproduisant un faux marbre.

La cuisine fait souvent office de pièce principale. Elle est équipée d'une cheminée adossée ou à demi-engagée, accompagnée d'un ou plusieurs placards niches et d'une pile d'évier. Celle-ci est le plus souvent en pierre de taille monolithe intégrant une sortie vers l'extérieur. En deux cas, cette pierre d'évier sert également d'appui pour le jour qui l'éclaire. Quelques évacuations de pile en terre cuite ont également été repérées. Lorsqu'il y en a, les cloisons intérieures sont réalisées principalement en maçonnerie légère et pans de bois, avec un remplissage de petites pierres, de gravas, de briques, etc. Une cloison partielle sépare parfois la pièce principale du logis d'une ou deux alcôves, quelquefois agrémentée d'une rosace d'aération façonnée au mortier de gypse. Dans les chambres, on retrouve également un placard niche et éventuellement une cheminée, parfois un coffre à grain maçonné. Les cheminées traditionnelles possèdent un manteau maçonné et enduit, soutenu par des corbeaux ayant la même mise en œuvre. En revanche, dans les pièces qui ont été rénovées ou construites à la fin du 19e siècle ou dans la première moitié du 20e siècle, les cheminées sont accompagnées de consoles et chambranles en marbre.

Logis en rez-de-chaussée, pile d'évier et placard mural. Maison située rue du Château au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 654).Logis en rez-de-chaussée, pile d'évier et placard mural. Maison située rue du Château au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 654). Logis en rez-de-chaussée surélevé, pile d'évier monolithe installée dans l'embrasure d'une fenêtre. Maison située au hameau de la Flogère (Ribiers, parcelle 2018 C4 553).Logis en rez-de-chaussée surélevé, pile d'évier monolithe installée dans l'embrasure d'une fenêtre. Maison située au hameau de la Flogère (Ribiers, parcelle 2018 C4 553). Logis en premier étage, placard mural. Maison située cour du Château au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 678).Logis en premier étage, placard mural. Maison située cour du Château au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 678). Logis en rez-de-chaussée, sol en carreaux de ciment. Maison située rue Charlotte au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 627).Logis en rez-de-chaussée, sol en carreaux de ciment. Maison située rue Charlotte au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 627). Logis en rez-de-chaussée, sol en carreaux de ciment. Maison située rue du Château au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 654).Logis en rez-de-chaussée, sol en carreaux de ciment. Maison située rue du Château au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 654).

Structure, élévation et distribution

Façades et structuration des niveaux

Les maisons présentent de deux à cinq niveaux d'élévation. A Châteauneuf-de-Chabre, les maisons se répartissent à égalité entre celles à deux niveaux et celles à trois niveaux. En revanche, à Antonaves, près des trois quarts disposent de trois niveaux.

Si, dans les hameaux de Ribiers, 90 % des maisons ont trois niveaux, cette proportion tombe à seulement 40 % au bourg. On note d'ailleurs que cette agglomération regroupe presque toutes les maisons ayant quatre niveaux (une étant située au hameau de la Flogère) et cinq niveaux. Toutefois, il convient de préciser que les deux tiers d'entre-elles possèdent un sous-sol, c'est à dire un niveau totalement enterré difficilement décelable sur les élévations extérieures.

NIVEAUX

Val Buëch-Méouge

Antonaves

Châteauneuf-de-Chabre

Ribiers

Ribiers bourg

Ribiers hameaux

1 niveau

0 %

0 %

0 %

0 %

0 %

0 %

2 niveaux

10 %

14 %

50 %

6 %

7 %

0 %

3 niveaux

44 %

72 %

50 %

40 %

36 %

90 %

4 niveaux

38 %

14 %

0 %

45 %

48 %

10 %

5 niveaux

7 %

0 %

0%

9 %

9 %

0 %

Nombre de niveaux des maisons de la commune Val Buëch-Méouge.

Sur l'ensemble de la commune, les façades installées en mur gouttereau sont très largement majoritaires en zone agglomérée. Mais à Châteauneuf-de-Chabre, 57 % des maisons ont une façade en mur pignon, proportion qui intègre les deux tiers des maisons du hameau du Plan et qui traduit l'influence pavillonnaire du 20e siècle.

FAÇADES

Mur gouttereau

Mur pignon

Val Buëch-Méouge

87 %

13 %

Antonaves

81 %

19 %

Châteauneuf-de-Chabre

43 %

57 %

Ribiers

92 %

8 %

Ribiers bourg

92 %

8 %

Ribiers hameaux

90 %

10 %

Nature de la façade principale des maisons de la commune Val Buëch-Méouge.

Près des deux tiers des façades du corpus communal de Val Buëch-Méouge ne sont pas organisées en travée. Dans cet ensemble près des trois quarts ne possèdent qu'une seule ouverture par niveau, 20 % en possèdent deux et le reste trois ou exceptionnellement quatre. On note que 72 % disposent d'une porte située sur un bord de façade, 10 % une porte située au centre de la façade et 18 % une porte située sur une façade latérale. Les façades organisées en travées se rencontrent pour un gros tiers du corpus communal. Dans cet ensemble, un tiers comporte une travée, un autre tiers deux travées, un quart trois travées et quelques-unes de quatre à six travées.

A Ribiers, les façades à une travée regroupent 41 % des maisons concernées, celles à deux travées 30 %, celles à trois travées 21 %, celles à quatre travées 2 %, celles à cinq travées 4 % et celles à six travées 2 %. Toutefois, seulement trois façades peuvent être considérées comme ordonnancées. A Antonaves, cette organisation en travées est très peu représentée puisque seules deux façades à deux travées ont été repérées, et une à six travées. A Châteauneuf-de-Chabre, les façades à deux travées se rencontrent sur un tiers des maisons concernées et celles à trois travées sur les deux tiers restant. Ces dernières sont situées au Plan, et l'on remarque qu'elles correspondent presque toutes à des façades ordonnancées en pignon.

FAÇADES A TRAVÉES

Sans travées

Avec travées

Val Buëch-Méouge

64 %

36 %

Antonaves

86 %

14 %

Châteauneuf-de-Chabre

36 %

64 %

Ribiers

64 %

36 %

Ribiers bourg

61 %

39 %

Ribiers hameaux

100 %

0 %

Organisation en travées des façades des maisons de la commune Val Buëch-Méouge.

Structuration des étages

En raison d'une pente fréquente, presque un tiers des maisons de la commune de Val Buëch-Méouge comportent au moins un étage de soubassement ou plus rarement deux. A Antonaves, village accroché au versant, un peu moins des deux tiers des maisons sont concernées et à Châteauneuf de Chabre, seules les maisons du hameau de Grange Neuve et de Pomet se trouvent dans cette configuration – il n'y a pas d'étage de soubassement dans les maisons du Plan. Sur l'ancienne commune de Ribiers, presque toutes les maisons repérées dans les hameaux comportent un étage de soubassement mais cette disposition ne concerne même pas un quart de celles du chef-lieu.

L'originalité des maisons du bourg de Ribiers réside dans la présence très fréquente d'un sous-sol voûté, qui accueille généralement un cellier et/ou une resserre. Ainsi, un sous-sol a été repéré pour presque la moitié des maisons et cette proportion doit certainement être majorée puisque cet aménagement est parfois indécelable depuis l'extérieur. A Antonaves, deux maisons possèdent aussi un sous-sol.

Enfin, de façon plus anecdotique, deux maisons installées dans le rempart oriental du bourg castral de Ribiers disposent d'une partie troglodytique, creusée dans la falaise de poudingue et disjointe des autres pièces.

Structure interne de l'étage d'une maison, située au hameau des Chabanons (Ribiers, parcelle 1984 I1 34).Structure interne de l'étage d'une maison, située au hameau des Chabanons (Ribiers, parcelle 1984 I1 34).

ÉTAGES DE SOUBASSEMENT / SOUS-SOLS

Val Buëch-Méouge

Antonaves

Châteauneuf- de-Chabre

Ribiers

Ribiers bourg

Ribiers hameaux

1 étage de soubassement

27 %

48 %

22 %

25 %

20 %

90 %

2 étages de soubassement

3 %

14 %

14 %

1 %

1 %

0 %

3 étages de soubassement

0 %

0 %

0 %

0 %

0 %

0 %

Sous-sol

38 %

9 %

0 %

45 %

49 %

0 %

Sans objet

32 %

29 %

64 %

30 %

30 %

00 %

Présence d'étage(s) de soubassement et de sous-sol dans les maisons de la commune Val Buëch-Méouge.

Au niveau de la répartition des étages, le cas le plus fréquent à Antonaves (38 % du corpus) et aux hameaux de la Flogère (66 %) et des Chabanons (100 %) correspond aux maisons organisées avec : un étage de soubassement + un rez-de-chaussée surélevé + un étage carré OU un étage de comble.

A Châteauneuf-de-Chabre, près de la moitié des maisons (43 %) sont organisées avec : un rez-de-chaussée + un étage carré OU un étage de comble.

Au bourg de Ribiers, un tiers des maison (34 %) suivent le schéma : un sous-sol + un rez-de-chaussée + un étage carré + un étage de comble OU un deuxième étage carré. Viennent ensuite les maisons avec un rez-de-chaussée + un étage carré + un étage de comble OU un deuxième étage carré (20 %).

Accès au logis et escaliers

Près de la moitié des maisons de Val Buëch-Méouge disposent d'un organe de distribution extérieur placé devant leur porte de logis.

Dans la moitié des cas il s'agit simplement de quelques marches (trois ou moins), généralement installées perpendiculairement à la façade. Pour le reste, c'est un véritable escalier qui est adossé perpendiculairement ou parallèlement à la façade. On note que cette dernière disposition est deux fois plus fréquente à Ribiers que la première, alors qu'ailleurs la répartition est assez égale. Si cet escalier est le plus souvent massif, dans un tiers des cas il est néanmoins bâti sur une voûte ou sur des piliers. Dans un tiers des cas également, cet escalier se prolonge par un palier extérieur, et dans un autre tiers des cas il s'étire en un véritable palier filant. A Châteauneuf-de-Chabre, trois escaliers en L prolongés par un palier filant ont été relevés, dont deux à Grange Neuve. Quelques exemples d'escaliers extérieurs droits et perpendiculaires menant au fenil ont été relevés à Antonaves.

Escalier de distribution extérieur, droit et perpendiculaire à la façade. Maison située rue du Barri au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 694).Escalier de distribution extérieur, droit et perpendiculaire à la façade. Maison située rue du Barri au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 694). Escalier de distribution extérieur droit et palier sur logette voutée. Maison située cour du Château au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 679).Escalier de distribution extérieur droit et palier sur logette voutée. Maison située cour du Château au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 679). Escalier de distribution extérieur en L et palier sur logette voutée. Maison située au hameau de Grange-Neuve (Châteauneuf-de-Chabre).Escalier de distribution extérieur en L et palier sur logette voutée. Maison située au hameau de Grange-Neuve (Châteauneuf-de-Chabre). Palier extérieur dallé et couvert, sur logette. Maison située au hameau de la Flogère (Ribiers, parcelle 2018 C4 553).Palier extérieur dallé et couvert, sur logette. Maison située au hameau de la Flogère (Ribiers, parcelle 2018 C4 553).

La présence d'un escalier intérieur a été repéré pour les trois quarts du corpus communal, et cette proportion doit sans doute être un peu majorée. Son absence n'a été observé de façon sûre que pour cinq maisons sur l'ancienne commune de Ribiers.

Il dessert les étages et, dans quelques maisons du bourg de Ribiers, un unique escalier dessert les étages de deux maisons mitoyennes qui sont divisées en appartements. Lorsque cela a pu être vu (11 % du corpus communal), l'escalier est placé dans la moitié des cas dans un angle de la parcelle, le plus souvent contre la façade principale côté rue. Mais on peut aussi le trouver en milieu ou en fond de parcelle. Dans sa disposition la plus fréquente, il est accessible directement depuis la porte extérieure avec éventuellement un petit vestibule, mais il peut également être uniquement accessible depuis une autre pièce. Il est droit ou tournant, éventuellement à double noyau, ou en vis au bourg de Ribiers où un escalier hors-œuvre a également été repéré.

Escalier menant à un logis en étage. Maison située rue du Château au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 672).Escalier menant à un logis en étage. Maison située rue du Château au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 672). Escalier en vis entre deux étages d'un logis. Maison située Grand'Rue au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 1637).Escalier en vis entre deux étages d'un logis. Maison située Grand'Rue au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 1637).

Au bourg de Ribiers, lorsqu’un sous-sol existe, il est desservi par un escalier intérieur, tournant ou en vis assez étroit et souvent raide, fréquemment déconnecté de l'escalier montant aux étages. Dans plusieurs maisons, un couloir plus ou moins développé distribue ces deux escaliers et éventuellement une pièce ou des réduits. En un cas, il est couvert par des petites voûtes d'arêtes façonnées au mortier.

Escalier menant à un cellier en sous-sol. Maison située Grand'Rue au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 606).Escalier menant à un cellier en sous-sol. Maison située Grand'Rue au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 606). Escalier menant à un cellier en sous-sol. Maison située rue du Château au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 1624).Escalier menant à un cellier en sous-sol. Maison située rue du Château au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 1624).Couloir desservant l'escalier menant au sous-sol (au fond) et celui desservant l'étage. Maison située Grand'Rue au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 606).Couloir desservant l'escalier menant au sous-sol (au fond) et celui desservant l'étage. Maison située Grand'Rue au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 606). Couloir en rez-de-chaussée, couvert par des voûtes d'arêtes façonnées au mortier. Maison située rue des Deux-Tours au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 1978).Couloir en rez-de-chaussée, couvert par des voûtes d'arêtes façonnées au mortier. Maison située rue des Deux-Tours au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 1978). Couloir en rez-de-chaussée, couvert par des voûtes d'arêtes façonnées au mortier : détail d'un culot de retombée de voûte. Maison située rue des Deux-Tours au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 1978).Couloir en rez-de-chaussée, couvert par des voûtes d'arêtes façonnées au mortier : détail d'un culot de retombée de voûte. Maison située rue des Deux-Tours au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 1978).

Au bourg de Ribiers, plusieurs maisons de la place de la Fontaine ont conservé un escalier datant des réaménagements de la seconde moitié du 18e siècle. Ils sont caractérisés par leur forme droite à retour, ménageant éventuellement un jour central, et quelques-uns disposent d'une rambarde en ferronnerie alternant barreaux droits et torsadés. D'autres, plus anciens (17e siècle ?) sont à double noyau et possèdent des paliers intermédiaires couverts par des petites voûtes d'arêtes façonnées au mortier.

Escalier avec palier sous voûtes d'arêtes. Maison située place de la Fontaine au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 465).Escalier avec palier sous voûtes d'arêtes. Maison située place de la Fontaine au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 465). Rambarde en ferronnerie d'un escalier. Maison située place de la Fontaine au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 461).Rambarde en ferronnerie d'un escalier. Maison située place de la Fontaine au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 461).

D'une manière générale, les escaliers intérieurs menant aux étages sont construits en maçonnerie légère sur une structure en bois, et ils possèdent des marches en carreaux de terre cuite, avec nez-de-marche en bois et contremarches en mortier (un escalier tout en bois a été observé à Antonaves). Toutefois, les marches desservant l'étage de comble restent souvent brutes de mortier. A l'inverse, les escaliers menant au sous-sol ou à l'étage de soubassement bénéficient généralement de marches en pierre de taille calcaire, ou tout au moins en gros moellons équarris.

Escalier en vis desservant plusieurs logis. Maison située Grand'Rue au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 604).Escalier en vis desservant plusieurs logis. Maison située Grand'Rue au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 604).

Escalier tournant entre étages d'un logis. Maison située Grand'Rue au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 1637).Escalier tournant entre étages d'un logis. Maison située Grand'Rue au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 1637).

Toit et couverture

Forme du toit

Sur l'ensemble de la commune Val Buëch-Méouge, les toits à un seul pan sont les plus nombreux. A Ribiers, ils couvrent les deux tiers des maisons, mais ils sont deux fois moins fréquents à Châteauneuf-de-Chabre où ce sont les toits à longs pans qui dominent. A Antonaves, un quart d'entre eux présente des versants de longueurs asymétriques. Quelques exemple de croupes ont été repérés et une demi-douzaine de toit en demi-pavillon ont été notés au bourg de Ribiers.

Tous les toits sont en pente douce, hormis ceux de quatre maisons du 20e siècle au hameau du Plan qui possèdent un toit à forte pente.

Toit à un pan. Maison située au hameau de Grange-Neuve (Châteauneuf-de-Chabre).Toit à un pan. Maison située au hameau de Grange-Neuve (Châteauneuf-de-Chabre). Toit à un pan. Maison située rue du Château au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 654).Toit à un pan. Maison située rue du Château au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 654). Toit à longs pans. Maison située au village d'Antonaves (parcelle 1983 A2 781).Toit à longs pans. Maison située au village d'Antonaves (parcelle 1983 A2 781).

TOITS

Val Buëch-Méouge

Antonaves

Châteauneuf-de-Chabre

Ribiers

Un pan

62 %

57 %

36 %

65 %

dont un pan + croupe

2 %

8 %

0 %

1 %

Longs pans

35 %

43 %

64 %

31 %

dont longs pans + croupe

9 %

0 %

22 %

9 %

Demi-pavillon

3 %

0 %

0 %

4 %

Forme des toits des maisons de la commune Val Buëch-Méouge.

Charpente

Ce critère n'a été observé que pour moins de 10 % du corpus communal, avec une charpente à pannes dans la plupart des cas, éventuellement renforcées par des chevrons. Une charpente à ferme a été observée dans une maison du bourg de Ribiers.

Avant-toit et saillie de rive

Seules les trois quarts des maisons de la commune conservent un avant-toit ancien. Parmi elles, ce sont les avant-toits constitués de deux rangs de génoise qui sont les plus fréquents à Ribiers. A Antonaves, ils se partagent entre un et deux rangs de génoise. A Châteauneuf-de-Chabre en revanche, ce sont ceux constitués du débord de la charpente qui sont les plus nombreux. Au bourg de Ribiers, quelques avant-toits en voussure ont été repérés, ainsi qu'une corniche.

Dans le corpus communal, les trois quarts des génoises sont peintes, cette proportion montant à 80 % à Antonaves et Châteauneuf-de-Chabre. La couleur la plus courante est le blanc, mais les génoises peintes en jaune regroupent 9 % de celles du bourg de Ribiers, et dans cette même agglomération quelques génoises peintes en rouge ou en bleu ont aussi été repérées. Toujours au bourg Ribiers, quelques exemples de génoise alternant rang de tuiles et rang de carreaux de terre cuite ont été repérés. Les carreaux sont alors disposés linéairement, ou de manière à ce que seule une pointe apparaisse formant une frise à redents.

Du fait d'une forte mitoyenneté des bâtiments, seules 37 % des maisons possèdent une saillie de rive en pignon, et encore celle-ci peut être considérée comme significative uniquement dans les deux tiers des cas. Le traitement le plus fréquent est composé d'une génoise sur un, deux ou trois rangs. A Châteauneuf-de-Chabre ce sont ceux constitués du débord de la charpente qui sont les plus nombreux. Le passage de l'avant-toit à la saillie de rive est généralement traité en éventail. C'est le cas pour presque toutes les maisons concernées à Antonaves et pour la plupart de celles de Ribiers.

Avant-toit constitué de deux rangs de génoise et couverture en tuile plate mécanique. Maison située au village d'Antonaves (parcelle 1983 A2 782).Avant-toit constitué de deux rangs de génoise et couverture en tuile plate mécanique. Maison située au village d'Antonaves (parcelle 1983 A2 782). Avant-toit constitué de deux rangs de génoise peints en blanc et rouge. Maison située rue de la Draille au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 768).Avant-toit constitué de deux rangs de génoise peints en blanc et rouge. Maison située rue de la Draille au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 768). Avant-toit constitué d'une voussure maçonnée. Maison située Grand'Rue au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 531).Avant-toit constitué d'une voussure maçonnée. Maison située Grand'Rue au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 531).

AVANT-TOITS

Val Buëch-Méouge

Antonaves

Châteauneuf-de-Chabre

Ribiers

Débord de lauzes

0 %

0 %

0 %

0 %

Débord des tuiles

0 %

0 %

0 %

0 %

Débord des chevrons

11 %

0 %

61 %

6 %

1 rang de génoise

5 %

40 %

8 %

0 %

1 rang de g. + 2 rangs de g.

2 %

13 %

0 %

1 %

2 rangs de génoises

68 %

40 %

31 %

76 %

2 rangs de g. + 3 rangs de g.

2 %

0 %

0 %

2 %

3 rangs de génoises

9 %

7 %

0 %

11 %

Voussure

2 %

0 %

0 %

3 %

Corniche

1 %

0 %

0 %

1 %

SAILLIES DE RIVES

Val Buëch-Méouge

Antonaves

Châteauneuf-de-Chabre

Ribiers

Débord de lauzes

0 %

0 %

0 %

0 %

Débord des tuiles

2 %

10 %

0 %

1 %

En charpente

8 %

0 %

57 %

5 %

1 rang de génoise

8 %

35 %

14 %

4 %

2 rangs de génoises

9 %

10 %

0 %

9 %

3 rangs de génoises

1 %

0 %

0 %

1 %

Sans objet

72 %

45 %

29 %

80 %

Nature des avant-toits et des saillies de rives des maisons de la commune Val Buëch-Méouge.

Couverture

La tuile creuse est le matériau de couverture traditionnel, avec une pose faite sur chevrons de couverture taillés en quartons. Toutefois, ce dispositif se rencontre actuellement sur moins d'un quart du corpus communal, et depuis le dernier quart 20e siècle les tuiles sont désormais posées par dessus des plaques de fibro-ciment ou remplacées par des tuiles creuses mécaniques.

Au hameau du Plan à Châteauneuf-de-Chabre, presque toutes les maisons possèdent une couverture en tuile plate mécanique.

COUVERTURES

Val Buëch-Méouge

Antonaves

Châteauneuf-de-Chabre

Ribiers

Tuile creuse

22 %

10 %

22 %

22 %

Tuile plate mécanique

13 %

14 %

50 %

10 %

Matériaux modernes

64 %

76 %

28 %

68 %

Matériaux de couverture des maisons de la commune Val Buëch-Méouge.

Sur l'ensemble de la commune, les quelques rares exemples de souches de cheminée anciennes sont en brique pleine ou creuse.

Souche de cheminée avec couvrement en tuile creuse. Maison située rue de la Forge au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 1810).Souche de cheminée avec couvrement en tuile creuse. Maison située rue de la Forge au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 1810). Souche de cheminée avec couvrement en tuile mécanique. Maison située au Plan de Châteauneuf-de-Chabre.Souche de cheminée avec couvrement en tuile mécanique. Maison située au Plan de Châteauneuf-de-Chabre.

Décors extérieurs

Un décor de façade a été observé sur près de la moitié des maisons de la commune (plus d'un tiers à Antonaves et près des deux tiers à Châteauneuf-de-Chabre), et trois fois sur quatre il associe plusieurs éléments. Les plus courants sont composés d'un cadre de façade peint accompagné de faux encadrements peints.

Les décors gravés ou moulés sont beaucoup moins fréquents que ceux qui sont peints. On notera que lorsque ces derniers agrémentent une façade recouverte d'un enduit à la tyrolienne, le décor est également lissé. Une fausse fenêtre peinte accompagnée de la date 1894 a été repérée sur une maison du bourg de Ribiers, ainsi qu'un cadran solaire peint sur une autre. Sur certaines maisons du Plan de Châteauneuf-de-Chabre, on remarque des décors en soubassement, de chaîne d'angle ou d'encadrement faisant appel à des blocs de béton moulés.

Vestige de décor peint sur une façade. Maison située rue de la Draille au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 1809).Vestige de décor peint sur une façade. Maison située rue de la Draille au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 1809). Décor peint de fausse chaîne harpée et cadre de façade. Maison située rue du Barri au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 1623).Décor peint de fausse chaîne harpée et cadre de façade. Maison située rue du Barri au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 1623). Décor peint de fausse chaîne harpée portant la date de 1932. Maison située au village d'Antonaves (parcelle 1983 A2 408).Décor peint de fausse chaîne harpée portant la date de 1932. Maison située au village d'Antonaves (parcelle 1983 A2 408).  Fenêtre avec décor peint de faux encadrement. Maison située au village d'Antonaves (parcelle 1983 A2 408). Fenêtre avec décor peint de faux encadrement. Maison située au village d'Antonaves (parcelle 1983 A2 408). Soubassement en blocs de béton moulés. Maison située au Plan de Châteauneuf-de-Chabre.Soubassement en blocs de béton moulés. Maison située au Plan de Châteauneuf-de-Chabre.

DÉCORS FAÇADES

Val Buëch-Méouge

Antonaves

Châteauneuf-de-Chabre

Ribiers

Cadre de façade peint

34 %

29 %

36 %

35 %

Faux encadrements

32 %

29 %

43 %

32 %

Faux appareil

13 %

10 %

22 %

14 %

Sans objet

55 %

38 %

54 %

44 %

Décors de façades sur les maisons de la commune Val Buëch-Méouge (NOTA : une maison pouvant avoir différents décors de façade, les totaux sont supérieurs à 100%).

Les portes de logis – outre leur encadrement en tant que tel – peuvent également être ornées d'un décor ou recevoir des accessoires : heurtoir ou poignée. Ce phénomène concerne environ un tiers du corpus communal, seulement un quart à Antonaves mais la moitié à Châteauneuf-de-Chabre. L'occurrence la plus fréquente consiste en une menuiserie de porte moulurée. Lorsqu'il en existe un, le tympan supérieur est préférentiellement construit en menuiserie, sinon en ferronnerie.

Porte de logis, détail de la menuiserie et poignée. Maison située quartier de la Toscane au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 509).Porte de logis, détail de la menuiserie et poignée. Maison située quartier de la Toscane au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 509). Porte de logis avec menuiserie à panneaux moulurés, détail. Maison située rue des Granges au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 730).Porte de logis avec menuiserie à panneaux moulurés, détail. Maison située rue des Granges au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 730). Porte de logis avec menuiserie sculptée, détail. Maison située place de la Fontaine au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 642).Porte de logis avec menuiserie sculptée, détail. Maison située place de la Fontaine au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 642). Porte de logis avec menuiserie sculptée, détail. Maison située rue des Ecoles au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 516).Porte de logis avec menuiserie sculptée, détail. Maison située rue des Ecoles au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 516). Porte de logis, détail du heurtoir et de la poignée. Maison située rue de la Draille au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 765).Porte de logis, détail du heurtoir et de la poignée. Maison située rue de la Draille au bourg de Ribiers (parcelle 1998 E2 765). Porte de logis avec châssis de tympan équipée d'une grille en ferronnerie. Maison située place de la Fontaine à Ribiers (parcelle 1998 E2 642).Porte de logis avec châssis de tympan équipée d'une grille en ferronnerie. Maison située place de la Fontaine à Ribiers (parcelle 1998 E2 642).

DÉCORS PORTES DE LOGIS

Val Buëch-Méouge

Antonaves

Châteauneuf-de-Chabre

Ribiers

Menuiserie moulurée

28 %

24 %

43 %

27 %

Menuiserie à deux vantaux

5 %

5 %

0 %

5 %

Heurtoir

8 %

5 %

7 %

9 %

Poignée

4 %

0 %

0 %

5 %

Tympan en ferronnerie

4 %

5 %

7 %

4 %

Tympan en menuiserie

13 %

5 %

22 %

14 %

Sans objet

68 %

76 %

50 %

68 %

Décors des portes de logis des maisons de la commune Val Buëch-Méouge (NOTA : une porte pouvant avoir différents types de décors et/ou accessoires, les totaux sont supérieurs à 100%).

Typologie

A1 : Maison avec partie agricole, artisanale ou commerciale en partie basse : 34 % du corpus communal. → Logis au-dessus d'une partie agricole, artisanale ou commerciale = 63 maisons repérées dont 11 sélectionnées (17 %).

A2 : Maison avec partie agricole en partie haute : 5 % du corpus communal. → Logis en dessous d'une partie agricole = 9 maisons repérées dont 2 sélectionnées (22 %).

A3a : Maison avec parties agricoles en parties basses et hautes : 42 % du corpus communal. → Logis entre les parties agricoles = 78 maisons repérées dont 24 sélectionnées (31 %).

A3b : Maison avec parties agricoles ou commerciales en partie basse et partie agricole en partie haute : 9 % du corpus communal. → Logis au-dessus d'une partie agricole et/ou commerciale et en dessous d'une partie agricole = 16 maisons repérées dont 7 sélectionnées (44 %).

B : Maison sans partie agricole, artisanale ou commerciale : 10 % du corpus communal. → Absence de partie agricole = 19 maisons repérées dont 4 sélectionnées (24 %).

Interprétation de la classification

Les données montrent que sur la commune de Val Buëch-Méouge, les modes de vie et les modes d'habiter impliquaient une très grande mixité des hommes, des bêtes et des activités agricoles ou artisanales. En effet 90 % des maisons accueillent au moins une autre fonction que celle du logis, par exemple étable, cellier ou boutique en dessous de l'habitation, fenil ou séchoir au-dessus. Toutefois, cette réalité connaît des variations quantitatives selon les types d'agglomération : bourg, village ou hameaux.

Ainsi, à Antonaves, plus de la moitié des maisons comprennent un logis compris entre une partie basse et une partie haute à vocation agricole, artisanale ou commerciale. Cette proportion est encore plus importante dans les hameaux de Châteauneuf-de-Chabre (Grange-Neuve, Pomet) et de Ribiers (les Chabanons, la Flogère). D'ailleurs, pour nombre de critères tant architecturaux que fonctionnels, les maisons d'Antonaves et de ces hameaux montrent des caractères proches de ce qui est observé ailleurs dans les villages de haute Provence.

En revanche, au bourg de Ribiers, le caractère urbain très marqué atténue la présence d'une partie haute à vocation distincte du logis au profit de la seule partie basse, qui accueille alors étable ou cellier. C'est aussi là que se concentrent les maisons incluant une partie artisanale ou commerciale, notamment les boutiques. De la même manière, les maisons uniquement dédiées à l'habitat y sont un peu plus fréquentes qu'ailleurs. Elles sont aussi caractérisées l'existence d'un à deux niveaux supplémentaires par rapport aux autres agglomérations communales, ce qui s'explique par la présence récurrente d'un sous-sol creusé dans le poudingue – disposition presque inexistante ailleurs.

Les résultats sur Châteauneuf-de-Chabre sont tout à fait atypiques puisque plus de la moitié des maisons ne possèdent aucune partie agricole, commerciale ou artisanale. Ce phénomène est lié d'une part à l'abandon des deux villages historiques perchés – Pomet et Châteauneuf – et à la ruine de leur bâti traditionnel, et d'autre part aux nouvelles constructions installées en plaine à partir de la fin du 19e siècle, et porteuses d'autres partis pris architecturaux et fonctionnels.

TYPES

A1

A2

A3a

A3b

B

Total

Val Buëch-Méouge

34 %

5 %

42 %

9%

10 %

100 %

Antonaves

29 %

10 %

57 %

0 %

4 %

100 %

Châteauneuf-de-Chabre

7 %

0 %

28 %

7 %

58 %

100 %

Châteauneuf-de-Chabre : le Plan

0 %

0 %

0 %

11 %

89 %

100 %

Châteauneuf-de-Chabre : hameaux

20 %

0 %

80 %

0 %

0 %

100 %

Ribiers

37 %

5 %

41 %

10 %

7 %

100 %

Ribiers : bourg

39 %

4 %

39 %

11 %

7 %

100 %

Ribiers : hameaux

10 %

10 %

80 %

0 %

0 %

100 %

Tableau comparatif de la proportion de chaque type de maison pour la commune de Val Buëch-Méouge et les anciennes communes fusionnées, avec détails selon les types d'agglomération.

Au bourg de Ribiers, quelques maisons conservent des origines médiévales, et au moins un tiers parait dater des 16e et 17e siècles. Mais dans l'ensemble, les maisons actuelles montrent un état remontant au 18e siècle ou au 19e siècle, par construction ou réaménagements. Sur Châteauneuf-de-Chabre, la plupart des maisons du Plan datent de la fin du 19e siècle et du 20e siècle – celles de Grange-Neuve sont plus anciennes.

Les dates portées observées les plus anciennes remontent à la seconde moitié du 16e siècle (bourg de Ribiers) et les autres s'échelonnent du 17e au 20e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : Moyen Age
    • Principale : 16e siècle, 17e siècle, 18e siècle, 19e siècle, 20e siècle

Pour 438 immeubles dénombrés au recensement INSEE de 1975, 185 maisons ont été repérées sur l'ensemble de la commune : 21 à Antonaves, toutes situées au village ; 14 à Châteauneuf-de-Chabre (8 au Plan, 4 à Grange Neuve, 1 à Pomet et 1 au Château) ; 153 à Ribiers (143 au bourg, 6 aux Chabanons, 3 à la Flogère et 1 à Saint-Aubert).

Si 34 % du corpus communal correspond à des maisons dont le logis est installé au-dessus d'une partie agricole, 5 % des maisons possèdent uniquement une partie haute agricole. Un peu moins de la moitié, 42 %, correspondent à des maisons où le logis est compris entre une partie basse et une partie haute à vocation agricole et celles qui intègrent aussi une partie basse à usage commercial ou artisanal comptent pour 9 %. Enfin, 10 % sont uniquement dédiées à l'habitat.

Les maisons ont de deux à cinq niveaux d'élévation : près de la moitié avec trois niveaux, et un gros tiers avec quatre niveaux. Elles sont construites en maçonnerie de moellons calcaires et de galets, montés au mortier de chaux et de sable. L'usage de blocs de tufs et/ou de brèche calcaire a été repéré de façon très ponctuelle. Les chaînes d'angles sont pour moitié en pierre de taille, sinon en moellons. Moins de la moitié des maisons conservent un enduit ancien, majoritairement à la tyrolienne.

Les toits sont tous en pente douce et ils sont très majoritairement à un pan. Sur l'ensemble de la commune, le matériau de couverture traditionnel est la tuile creuse mais il est régulièrement remplacé par la tuile plate mécanique ou des matériaux modernes.

Les données de la commune nouvelle de Val Buëch-Méouge masquent parfois des variations marquées entre les anciennes communes – Antonaves, Ribiers et Châteauneuf-de-Chabre. Les deux premières partagent de nombreux caractères propres aux agglomérations de la haute Provence, mis en place de puis les époques Médiévales et Moderne – celles d'un village de versant pour Antonaves et d'un bourg ancien chef-lieu de canton pour Ribiers. La situation de Châteauneuf-de-Chabre est plus originale, traduction d'un abandon presque total des versants et de l'ancien village perché, réalisé à la charnière des 19e et 20e siècles, l'occupation humaine et bâtie étant attirée vers la plaine par les successives conquêtes agricoles et endiguements gagnés sur le lit majeur du Buëch.

  • Typologies
    A1 : maison avec partie agricole, artisanale ou commerciale en partie basse ; A2 : maison avec partie agricole en partie haute ; A3a : maison avec parties agricoles en parties basses et hautes ; A3b : maison avec parties agricoles ou commerciales en partie basse et parties agricoles en partie haute ; B : maison sans partie agricole, artisanale ou commerciale
  • Toits
    tuile creuse, tuile plate mécanique
  • Murs
    • calcaire galet enduit
    • calcaire moellon enduit
    • calcaire moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
  • Décompte des œuvres
    • repérées 185
    • étudiées 48
    • bâti INSEE 438
Date d'enquête 2018 ; Date(s) de rédaction 2019, 2021
(c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général