Dossier d’œuvre architecture IA04001865 | Réalisé par
  • inventaire topographique
maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Allos-Colmars
  • Commune Colmars
  • Adresse rue du Rocher , 2e maison
  • Cadastre 1827 E 170  ; 1983 AB 179
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, fenil, séchoir

Pour déconcertante qu’elle soit, la façade de cette maison ne semble pas récente. L'’encadrement de la porte de logis au sud et notamment son décor de cœoeur sculpté en relief se révèle très proche de ce que l’'on trouve sur certaines maisons de Villars-Colmars que les dates portées associées poussent à dater de la fin du 17e siècle. On pense donc pouvoir situer la construction de cet édifice à cette période. La date 1811 apposée sur l'’entrée de l’'étable montre que l’'encadrement fut refait au début du 19e siècle. L’'appentis n’était pas encore construit en 1827, au moment de la levée du cadastre napoléonien, alors que la totalité de l’'édifice appartenait à Delphine Beuf. On ne sait s'’il faut donner foi à la seconde date qui orne l’'encadrement de la baie fenière au sud (1856), ou si, comme tendrait à le montrer sa curieuse disposition, il s’'agit d’'un simple remploi peut-être très postérieur. Nous savons en revanche que la demeure devient la propriété de Joseph-Désiré Blanc en 1873, puis de son héritier, Antoine Blanc, cultivateur à Colmars. En l'’absence de sources historiques, il est impossible de préciser les étapes de construction et les réfections qui ont contribué à donner à cet édifice, parmi les plus marquants de la ville, ce caractère si particulier.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle , (incertitude)

Cette maison surplombant le rocher de Colmars présente au village, qui se développe en contrebas, sa façade imposante tournée à l’'est. Si la façade principale comme la façade sud présentent les traces de reprises, le mur nord de la maison n’'est percé d’'aucune baie. La hauteur de la maison qui possède cinq niveaux et a subi la forte déclivité du terrain, a probablement conduit les maîtres d’œ'œuvre à assurer la stabilité de l'’édifice en moellons de grès sans pierres de tailles par un fruit du mur prononcé au nord et à l’'angle sud-est. La maison est remarquable par l’'ampleur de son mur de façade dont le caractère imposant est renforcé par la présence d’'encadrements en pierre de taille, non seulement sur la porte du logis, mais aussi, fait inhabituel à Colmars, pour les fenêtres. Malgré ce que l’'on pourrait considérer comme un indice de maîtrise de l'’architecture, on remarque un important déséquilibre de la façade dont toutes les ouvertures sont regroupées sur les deux niveaux intermédiaires. L'’observation de la façade permet de distinguer en soubassement une partie agricole qui se révèle être voûtée en berceau et d'arêtes et contre laquelle prend appui un appentis maçonné. L’'étage principal de logis est accessible par l’'escalier droit en pierre, perpendiculaire à la façade, qui mène directement à une porte en arc segmentaire. Au dessus, on distingue un second niveau de logis et deux niveaux sans baies visibles mais dont la superposition est rendue visible en façade par les marques des planchers et qui constituent probablement des greniers ou fenils. La façade sud est, elle, déconcertante. L'’on y distingue quatre niveaux mais l’'un d'’entre eux, semi-enterré, est presque totalement dissimulé par l’'escalier en pierre, parallèle à la façade, de près de trois mètres de hauteur, conduisant à un étage de logis depuis la rue. Il s’agit ici d’'un accès direct au second étage de logis que l’'on identifie sur la façade est. Au-dessus, un fenil est accessible par une baie fenière en arc segmentaire. Ce niveau est surplombé par un séchoir sous comble qui est ouvert sur la quasi-totalité de la largeur de la façade sud. Le toit à deux longs pans est entièrement couvert de tôles. Plusieurs dates sont repérables sur la façade, alors qu’'elles semblent relativement rares dans le village de Colmars. L'’agrafe de l’'étable porte la date 1811, tandis qu’'une pierre gravée de la date 1856 est posée sur la tranche de l’'encadrement de la baie fenière. La porte principale d'entrée située sur la façade sud est en outre ornée d’'un cœoeur sculpté en relief sur l'’arc, tels que l’'on peut en trouver à Villars-Colmars, par exemple.

  • Murs
    • grès
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    fer en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau
    • voûte d'arêtes
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Typologies
    A3 : maison avec parties agricoles en parties basses et hautes
  • État de conservation
    mauvais état
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date d'enquête 2010 ; Date(s) de rédaction 2010
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossiers de synthèse
Articulation des dossiers