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Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Moustiers-Sainte-Marie
  • Commune La Palud-sur-Verdon
  • Adresse 17e maison
  • Cadastre 1835 C1 226, 234  ; 2014 C1 196
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, remise agricole, fenil, séchoir

Cette maison est située en extrémité d'îlot, juste à côté du château de La Palud. Mitoyenne sur un côté, elle comporte un rez-de-chaussée, deux étages carrés et un étage de comble.

Analyse historique

Sur le cadastre de 1835, elle apparaît avec le même plan de masse qu'actuellement, mais séparée en deux parcelles. La parcelle 226 est partagée entre trois propriétaires :

- Gastinel Joseph possède une "écurie" et Turrel Honoré dit Basson possède une autre "écurie". Ces deux écuries correspondent aux deux pièces en rez-de-chaussée de la partie sud.

- Turrel Antoine dit Basson possède la "maison" de la parcelle 226, et il est également propriétaire de l'autre parcelle concernée (234), mentionnée aussi comme "maison".

Premier étage carré, cage de l'escalier.Premier étage carré, cage de l'escalier.L’escalier hors-œuvre, en vis à noyau évidé, ainsi que les encadrements en arc légèrement surbaissé de certaines portes (porte de la tour d’escalier, portes palières du second étage), plaident pour une datation de la fin du 16e siècle, voire du tout début du 17e siècle. Une extension de la maison a été construite dans l’angle sud-ouest, entre la tour hors-œuvre et l’angle sud. Cette extension est visible sur le plan cadastral de 1835 et pourrait remonter au 18e siècle, à en juger par l’encadrement en arc segmentaire de la porte pratiquée au rez-de-chaussée.

La distribution des étages est à mettre en relation avec le partage de l'édifice en deux parcelles (nord et sud) relevé sur le cadastre de 1835. A cette époque, les deux parcelles appartiennent à un même propriétaire, dont la famille possède toujours la maison à l'heure actuelle. Le bon état d'entretien des appartements ne permet pas de déceler d'éventuelles traces de modification dans la distribution intérieure.

L'état des lieux correspond à deux logis indépendants partageant un même escalier pour circuler d'un étage à l'autre. On peut même supposer, au vu de la surface importante des pièces, l'existence de quatre logis de deux pièces chacun.

Cependant, cette hypothèse ne cadre pas avec l'importance de la tour d'escalier dont le gabarit et la qualité architecturale, avec son noyau évidé, correspondent davantage à l'architecture d'une maison de notable qui aurait été édifiée face au château dans le dernier quart du 16e siècle, époque où sont mis en œuvre les premiers travaux d'embellissement de la demeure seigneuriale.

La possibilité d'un partage familial antérieur à 1835 n'est donc pas à exclure, ce partage ayant occasionné un remaniement complet des distributions intérieures au moyen de simples cloisons en pans de bois.

Distribution

Rez-de-chaussée

La partie nord est occupée par deux remises-étables. La remise-étable nord-est est accessible par une porte charretière ouverte dans le mur nord ; une mangeoire sur banquette maçonnée est adossée au mur sud. La remise-étable nord-ouest est accessible par une porte charretière ouverte dans le mur ouest; une mangeoire sur banquette maçonnée est adossée au mur sud. Ces deux étables communiquent entre elles par une porte piétonne intérieure.

La partie sud est occupée par deux pièces. La pièce sud-est, indépendante, est un bûcher-cellier accessible par une porte piétonne ouverte dans le mur sud. La pièce sud-ouest était un atelier, accessible depuis l'extérieur par une porte piétonne ouverte dans le mur sud, et depuis l'intérieur par une porte piétonne ouvrant dans la cage de l'escalier. Un petit réduit voûté occupe l’extension sud-ouest, il accessible par une porte piétonne ouvrant sur la rue, en élévation ouest.

Escalier

Les deux étages carrés sont accessibles par l'escalier déjà mentionné, logé dans une tour hors-œuvre accolée à l'élévation ouest. Cet escalier est accessible depuis l'extérieur par une porte ouverte côté nord. L'escalier, en vis à noyau central évidé, est construit uniquement en maçonnerie de plâtre, sans ossature en bois. Le palier de départ possède un sol en dalle calcaire. La marche d'appel est en pierre de taille calcaire et les autres marches sont en carreaux de terre cuite, avec contremarche en mortier et nez-de-marche en bois. La main courante est façonnée dans l'évidement du noyau central.

A chaque étage carré, un palier dessert un logis nord et un logis sud qui possèdent chacun une porte d’entrée et ne communiquent pas entre eux.

Rez-de-chaussée, cage de l'escalier. Départ de l'escalier, marche d'appel en pierre de taille.Rez-de-chaussée, cage de l'escalier. Départ de l'escalier, marche d'appel en pierre de taille. Second étage carré, cage de l'escalier. Palier.Second étage carré, cage de l'escalier. Palier.

Premier étage

Logis nord

La porte palière ouvre dans une cuisine, avec une cheminée adossée au mur nord, un placard adossé à l'angle nord-ouest et un placard-niche dans l'angle nord-est. Cette cuisine est éclairée par une fenêtre ouverte dans le mur ouest. Face à l’entrée, la cloison orientale est percée d'une porte donnant accès à une chambre aveugle.

Logis sud

Premier étage carré, cuisine. Angle sud-ouest, évier et potager.Premier étage carré, cuisine. Angle sud-ouest, évier et potager.Comme dans le logis nord, la porte palière ouvre dans une cuisine, avec une cheminée adossée au mur est, et un ensemble potager-cendrier-pile d'évier installé dans l'angle sud-ouest. Cet équipement est construit en maçonnerie légère sur une ossature métallique, et couvert en carreaux de terre cuite glaçurés. Cette cuisine possède une fenêtre ouverte dans le mur sud, occultée par des volets intérieurs ; le sol est en carreaux de terre cuite de Salernes. Face à l’entrée, la cloison orientale est percée d'une porte qui permet d'accéder à une chambre éclairée par une fenêtre ouverte dans le mur sud. Le mur ouest de la cuisine possède une petite porte donnant sur un réduit construit dans l’extension ouest.

Second étage

Logis nord

LSecond étage carré, chambre nord-ouest.Second étage carré, chambre nord-ouest.a porte palière ouvre dans une chambre, avec une cheminée et un placard adossés au mur nord. Une fenêtre est ouverte dans le mur ouest. Face à l’entrée, la cloison orientale est percée d'une porte donnant accès à un grenier de stockage aveugle.

Logis sud

Comme dans le logis nord, la porte palière ouvre dans une chambre, éclairée par une fenêtre ouverte dans le mur sud. Le mur ouest est percé d'une porte donnant accès à un petit réduit construit dans le prolongement de la tour hors-œuvre. Dans l'angle nord-est, une échelle de meunier donne accès à l'étage de comble. Face à l’entrée, la cloison orientale est percée d'une porte donnant dans un grenier qui était équipé d'un grand coffre à grains en planches. Cette pièce est éclairée par un jour ouvert dans le mur sud.

Etage de comble

L'étage de comble ne couvre que la partie ouest du bâtiment.

Partie nord

La partie nord est réservée à un fenil, accessible par une baie fenière ouverte dans le mur ouest. Un conduit d'abat-foin était adossé au mur nord, il permettait de faire descendre le fourrage jusque dans la mangeoire du rez-de-chaussée.

Partie sud

Etage de comble, séchoir. Sol en carreaux de terre cuite présentant des marques de fabrique.Etage de comble, séchoir. Sol en carreaux de terre cuite présentant des marques de fabrique.La partie sud est occupée par un séchoir en loggia, accessible depuis le second étage carré par une échelle de meunier, et aéré par une large baie horizontale ouverte côté sud et par un jour vertical ouvert dans le mur ouest.

Mise en oeuvre

L'ensemble du bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires, les chaînes d'angles sont en moellons équarris. Les élévations reçoivent un enduit rustique, avec des parties reprises au ciment. Au troisième niveau de l'élévation ouest, on remarque une ancre de tirant en bois. A l'intérieur, les cloisons sont à pans de bois, avec un remplissage de lauzes sur chant maçonnées, et enduites au plâtre.

Au premier niveau de l'élévation nord de la tour hors œuvre, la porte possède un encadrement en anse de panier, façonné au mortier. Au premier niveau de l'élévation ouest, la porte piétonne du réduit possède un encadrement en arc segmentaire, façonné au mortier. Au premier niveau de l'élévation nord, la porte de la remise-étable possède un encadrement avec piédroits en pierre de taille calcaire et linteau en bois. Les encadrements des autres ouvertures sont façonnés au mortier, avec un linteau en bois ; certaines fenêtres possèdent un appui mouluré, façonné au mortier.

Tour hors-oeuvre, premier niveau. Porte du logis.Tour hors-oeuvre, premier niveau. Porte du logis.La porte de l'escalier hors-œuvre possède une menuiserie à panneaux moulurés. Les fenêtres sont occultées par des contrevents en bois plein à lames horizontales ou à cadre, ou par des contrevents à persienne basse. Au quatrième niveau de l'élévation ouest, la baie fenière est surmontée d'une potence en bois.

Le toit à longs pans est couvert en tuile creuse. L'avant-toit est constitué d'un ou deux rangs de génoise, peints en blanc.

L'origine de cette maison pourrait remonter à la fin du 16e siècle ou au début du 17e siècle, à en juger par l'escalier en vis à noyau évidé et les encadrements de plusieurs portes.

Sur le cadastre de 1835, elle apparaît avec le même plan de masse qu'actuellement, mais séparée en deux parcelles. La parcelle 226 est partagée entre trois propriétaires : Turrel Antoine dit Basson possède la "maison", Gastinel Joseph possède une "écurie" et Turrel Honoré dit Basson possède une autre "écurie". Ces deux écuries correspondent aux deux pièces en rez-de-chaussée de la partie sud du la maison. Turrel Honoré dit Basson est également propriétaire de l'autre parcelle concernée (234), mentionnée comme "maison".

Les aménagements intérieurs conservés datent des années 1920.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 16e siècle , (incertitude)
    • Principale : 1er quart 17e siècle , (incertitude)
    • Secondaire : 1er quart 20e siècle

Maison comprenant un rez-de-chaussée, deux étages carrés et un étage de comble. Les étages carrés sont desservis par un escalier en vis à noyau évidé, logé dans une tour hors-œuvre au centre de l’élévation occidentale. Le rez-de-chaussée est occupé par deux remises-étables, un bûcher-cellier et un atelier. Deux logis distincts occupent les deux étages carrés. L’étage de comble est dévolu à un fenil, accessible par une baie fenière en élévation ouest, et un séchoir, accessible par une échelle de meunier à partir du second étage. L’ensemble est construit en maçonnerie de moellons calcaires, les chaînes d'angles sont en moellons équarris. Les élévations reçoivent un enduit rustique, avec des parties reprises au ciment. A l'intérieur, les cloisons sont à pans de bois, avec un remplissage de lauzes sur chant maçonnées, et enduites au plâtre.Le toit à longs pans est couvert en tuile creuse. L'avant-toit est constitué d'un ou deux rangs de génoise, peints en blanc.

  • Murs
    • calcaire moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
    • calcaire pan de bois enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    rez-de-chaussée, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier hors-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • Typologies
    A3 : maison avec parties agricoles en parties basses et hautes
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • État de section du cadastre de la commune de La Palud, 1836. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains, 3 P 259.

    Section C, dite du Village.

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de La Palud, 1835. / Dessin à l'encre sur papier par Gelinsky, géomètre du cadastre, 1835. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 144 / 001 à 014.

    Section C, feuille 1, parcelles 226 et 234, échelle d'origine 1/1250e.
Date d'enquête 2014 ; Date(s) de rédaction 2015