Dossier d’œuvre architecture IA04001623 | Réalisé par
Mosseron Maxence (Contributeur)
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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  • inventaire topographique
maison
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Entrevaux
  • Commune Entrevaux
  • Adresse rue de la Chouette
  • Cadastre 1816 G 266, 267 ; 2020 G 168
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    cellier, étable, séchoir

La maison, probablement construite au cours de la seconde moitié du 17e siècle, occupe deux anciennes parcelles du cadastre napoléonien de 1816. Elle est aujourd'hui abandonnée et partiellement ruinée. Quelques aménagements secondaires ont pu intervenir dans le temps, notamment au troisième étage carré où une pièce a été divisée en deux parties au moyen d'une paroi qui ne doit pas remonter au-delà des années 1950.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 17e siècle , (incertitude)

Il s'agit, dans l'enceinte du village, d'une maison caractéristique : de type logis entre parties agricoles en parties basse et haute, sa façade étroite à travée unique se déploie en profondeur et en hauteur sur six niveaux, dont un en sous-sol et un de comble. La superficie au sol dépasse à peine les 20 mètres carrés (moins de 3 de large sur moins de 7 de profondeur). La façade conserve des traces d'enduit couvrant, sur une maçonnerie modeste de moellons de calcaire gréseux. On remarque également, lacunaire, un faux chaînage d'angle harpé de couleur safran. On note en outre l'emploi de gros blocs calcaire appareillés côté ouest, qui auraient pu servir de chaîne d'angle mais dans la mesure où le bâtiment est compris entre deux autres maisons, la fonction structurelle échappe, d'autant plus que l'appareillage ne dépasse pas la hauteur du rez-de-chaussée. A moins que la maison à l'ouest ne soit postérieure. L'entrée décentrée présente également un encadrement en pierre de taille avec arc segmentaire surbaissé. Le décrochement de façade de la maison mitoyenne à l'est empiète d'ailleurs sur cet encadrement. Le décrochement est déjà marqué sur le cadastre napoléonien.

L'entrée donne d'une part à gauche sur un escalier quart tournant en bois et plâtre avec marche d'appui en pierre, desservant le premier étage, et d'autre part tout droit sur un couloir. Une porte à gauche ouvre sur un autre escalier quart tournant qui mène au sous-sol. Ce dernier, entièrement voûté en berceau plein-cintre, dispose à côté de l'escalier d'une cuve ronde maçonnée aux parois recouvertes d'enduit (1,20 mètre de diamètre intérieur sur 1,20 mètre de hauteur), qui pouvait servir de cuve à vin. La pièce (environ 2,20 mètres sous voûte maçonnée) se déploie par ailleurs en profondeur et présente sur trois de ses côtés une banquette pour le stockage du vin et des denrées alimentaires. On remarque aussi une trappe dans le sol (environ 60 centimètres de côté et 20 centimètres de profondeur), près de la cuve.

Au rez-de-chaussée le couloir mène à une porte ouvrant sur une pièce de 3,40 mètres de profondeur (environ 10 mètres carrés de superficie) : elle a pu servir d'espace d'habitation mais une mangeoire encore en place témoigne d'une fonction d'étable à mulet ou d'écurie. Les trois étages carrés occupent la totalité de la superficie au sol, moins l'espace réservé à la cage d'escalier. Ils reposent sur un plancher plat traditionnel sur poutres qui reçoit pour les deux premiers étages un sol carrelé en carreaux de terre cuite. L'éclairage est assuré par une fenêtre décentrée ouvrant sur la rue de la Chouette.

Le premier étage carré dispose d'une cheminée et d'un placard mural contre la paroi est, d'un potager avec étagères aménagé dans la paroi ouest. La pièce est coupée en profondeur par une petite alcôve flanquée d'un débarras. Le second étage carré reprend plus simplement les dispositions de l'étage inférieur : on retrouve une cheminée contre la paroi est, plus simple que la précédente, mais toujours montée sur un châssis de bois et plâtre, ainsi qu'un placard mural. Le troisième étage carré ne comporte que le conduit de cheminée traversant. La pièce, unique à l'origine, a été scindée par une paroi récente montée en brique creuse. L'étage de comble servait de séchoir. Le traitement du sol traduit d'étage en étage une simplicité croissante, jusqu'à la rusticité. Le premier étage carré présente en effet un mélange de carreaux et de tomettes hexagonales de terre cuite ; le second étage carré des restes de terre cuite hexagonale et une chape de plâtre sur un support de planches ; le troisième reprend les mêmes dispositions, sans dallage. L'étage de comble présente un plancher nu dans un état très dégradé. Le toit à pan unique est couvert en tuile creuse.

  • Murs
    • calcaire
    • grès
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 3 étages carrés, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à un pan
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en maçonnerie
  • Typologies
    A3a : maison avec parties agricoles en parties basses et hautes
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune d'Entrevaux, 1816 / Dessin à l'encre par Allemand, Aubert, Beaudun, Mathieu, 1816. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 076 / 001 à 028.

Date d'enquête 2009 ; Date(s) de rédaction 2009
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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