Dossier d’œuvre architecture IA04002774 | Réalisé par
Mosseron Maxence (Contributeur)
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • inventaire topographique
Maison
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Castellane
  • Commune Thorame-Haute
  • Lieu-dit
  • Adresse rue du Subret
  • Cadastre 1827 E 323-324  ; 2015 E 247 Les deux anciennes parcelles ont fusionné.
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, fenil

L'actuel édifice résulte de la fusion de deux anciennes parcelles (1827 E 323 et 324). La parcelle 323 était en 1827 la propriété d'Antoine André Richard dit Riard et désignait un bâtiment rural et plus précisément une étable. La parcelle 324 désignait une maison, possession de Honnoré (sic) Blanc, tailleur de son état. Elle présentait aussi un passage à la disposition d'Antoine André Richard et de Jean-Baptiste Roux dit Grand Roux, lequel possédait une maison mitoyenne sur la parcelle 322. La réunion des deux anciennes parcelles 323 et 324 a pu intervenir en 1885. Le registre des matrices cadastrales des propriétés bâties de la commune de Thorame-Haute signale en effet une augmentation de construction de la maison (parcelle 324) achevée à cette date, alors que le propriétaire était alors Auguste Richard, peut-être un héritier d'Antoine André. Quoi qu'il en soit, cet Auguste Richard dut mourir aussitôt après cette mention, puisque la maison apparaît comme la propriété de sa veuve Magdeleine Pellissier, en 1886, alors qu'une nouvelle personne en prend à son tour possession la même année, un certain Pascal Braghetti, épicier de son état. Pascal Braghetti sera ensuite désigné comme marchand de menue mercerie à Thorame-Haute (en 1891). Son fils Charles en hérita à son tour en 190(3 ?). Apparemment, il en était encore propriétaire en 1934 : la clef de voûte sommant l'arc segmentaire de l'encadrement de l'étable porte en effet l'inscription gravée : "C. 1934. B". En 2011, la maison, visiblement inoccupée depuis plusieurs années, était proposée à la vente.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle
    • Secondaire : 2e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1934, porte la date

L'édifice, traversant, se développe sur quatre niveaux en façade principale rue du Subret, et deux niveaux en façade postérieure. Construit en maçonnerie de moellon de grès (majoritaire) et de calcaire (en complément) lié au mortier de chaux, il reçoit un revêtement ciment sur la façade principale, qui laisse toutefois apparents les encadrements en pierre de taille calcaire de l'entrée du logis - à l'exception du linteau monoxyle - et de la porte charretière de l'étable. En ce qui concerne les piédroits de l'entrée du logis, la pierre a été chanfreinée et les éléments hauts remplacés. La parcelle, profonde, est sommée d'un toit à longs pans dissymétrique couvert en tôle ondulée, deux fois plus court côté rue du Subret que l'autre versant. La maison comporte deux étages de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage de comble.

Côté sud, rue du Subret, l'étage de soubassement est entièrement dévolu à la partie agricole : la porte charretière reçoit un encadrement en pierre de taille dont le claveau central contient l'inscription gravée "C. 1934. B". Elle ouvre sur une étable. La pièce se divise en deux parties : la première est charpentée, la seconde voûtée en berceau segmentaire. C'est au fond de ce second espace que prend place la mangeoire en bois surmontée d'un abat-foin. Cette pièce était peut-être prolongée par un espace exigu plus en profondeur - la partie droite du fond semble avoir été percée d'une porte aujourd'hui murée - qui pouvait tenir lieu de porcherie ou de cellier pour la conservation des légumes.

La porte d'entrée comporte une imposte pour éclairer la cage d'escalier. L'escalier, droit, ouvre à mi-pente sur une porte donnant accès au second étage de soubassement, entièrement dédié au logis (cette partie n'a pu être visitée). En continuant à gravir les marches, on atteint un palier débouchant sur le rez-de-chaussée surélevé, et plus précisément sur la partie postérieure de la maison, accessible depuis l'arrière grâce à une porte d'entrée, qui, elle, est traitée de façon très modeste (encadrement en bois). La pièce, planchéiée, est éclairée par deux fenêtres de part et d'autre de l'entrée, celle de droite traduisant un format (battants et carreaux) standardisé propre au début du 20e siècle. Il semble que cette pièce ait initialement été divisée en deux espaces par un mur de refend dont on aperçoit encore les amorces saillantes. Près de l'ancien mur de refend central, côté droit, au fond de la pièce, une porte donne accès à la cage de l'escalier droit. Des étagères et un placard mural complètent l'aménagement succinct. Le côté gauche reprend symétriquement la partie droite de la pièce. Une porte ouvre sur le reste du logis à cet étage, éclairé par deux ouvertures, dont une porte-fenêtre comportant un balcon avec garde-corps en fer. De retour dans la pièce postérieure, on remarque côté gauche un placard mural qui sert de fenêtre de second jour permettant d'accroître l'éclairage naturel de la partie antérieure de la maison, profonde, non traversante, qui donne sur une rue étroite. Le palier de l'escalier droit se poursuit par un espace comportant un escalier tournant, qui mène à l'étage de comble, un ancien fenil. Deux portes fenières en façade principale et secondaire, désignent clairement la destination de cet étage, qui n'a pu être visité mais qui est sans doute divisé en plusieurs pièces à vocation agricole.

  • Murs
    • grès moellon enduit
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tôle ondulée
  • Étages
    2 étages de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau segmentaire
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en maçonnerie
  • Typologies
    A3a : maison avec parties agricoles en parties basses et hautes
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Documents d'archives

  • Département des Basses-Alpes/Arrondissement de Castellane/Canton de Colmars/Commune de Thorame-Haute/Cadastre/ Matrices cadastrales des propriétés bâties [1882-1914]. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 3 P 1108.

    Année 1885 des augmentations-diminutions et case 137 des matrices cadastrales

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Thorame-Haute, 1827 / Dessin à l'encre sur papier par Bonnete, Builly, Fortoul, Frison, Lambert et Laugier, 1827. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 219 / 001 à 019.

    105 Fi 219 / 019. Feuille levée par Builly.
Date d'enquête 2011 ; Date(s) de rédaction 2015
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Dossiers de synthèse