L'origine de cette maison pourrait remonter à l'époque médiévale, comme le suggère le linteau-tympan de la porte sud de l'élévation orientale (14e siècle ?).
Toutefois, le bâtiment a certainement été remanié plusieurs fois. La façade orientale montre d'ailleurs d'anciens percements murés et recoupés par les actuelles baies. Au premier niveau de cette façade, on observe notamment une ouverture très haute, avec un piédroit chanfreiné conservé. Une rangée de corbeaux en pierre correspond à la ligne de couvrement de cette ouverture, ce qui suggère une ancienne galerie couverte – aménagement classique de l'architecture du début de l'époque Moderne – surmontée d'un encorbellement.
C'est au cours de la seconde moitié du 18e siècle que le bâtiment prend son aspect actuel.
Dans le terrier de 1755, cet emplacement est partagé en quatre parcelles, désignées comme « maison et écurie » appartenant à GARCIN Paul et sa femme MEYGRET Anne (parcelle 934), « maison et appartenances » appartenant au noble AMAT LA PLAINE Antoine, « ancien lieutenant collonel au régiment de Bretagne » (parcelle 935), simple « maison » appartenant à CHAUVET Jacques (parcelle 936) et à PELLEGRIN Jacques et sa femme RICHAUD Angélique (parcelle 947). Quant à l'actuelle place du Jeu de Paume, elle est alors indiquée comme « regales » (passage) appartenant à l'Hôpital de Ribiers.
Sur le cadastre de 1823, la maison possède un plan de masse similaire à l'actuel et elle est mentionnée comme une « maison » ayant une surface au sol de 262 m². Elle appartient alors à VIGUIER Louis, dit Chatillon, qui possède également le jardin mitoyen (parcelle E2 524, 80 m²). Les possessions de ce grand propriétaire terrien de Ribiers comprennent également l'ancien grenier seigneurial (parcelle E2 408) et une partie des anciennes écuries seigneuriales (parcelle E2 406), ainsi que quatre autres bâtiments agricoles au bourg de Ribiers et divers prés et jardins alentour.