Dossier d’œuvre architecture IA05001489 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire du parc naturel régional des Baronnies provençales
maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
  • (c) Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional des Baronnies Provençales - Laragne-Montéglin
  • Commune Val Buëch-Méouge
  • Lieu-dit Ribiers
  • Adresse place de la Fontaine , rue de l'Eglise
  • Cadastre 1755 plan 7 934 à 936, 947  ; 1823 E2 518  ; 1998 E2 640  ; 2018 000E 640
  • Précisions anciennement commune de Ribiers
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    resserre, cellier, jardin

L'origine de cette maison pourrait remonter à l'époque médiévale, comme le suggère le linteau-tympan de la porte sud de l'élévation orientale (14e siècle ?).

Toutefois, le bâtiment a certainement été remanié plusieurs fois. La façade orientale montre d'ailleurs d'anciens percements murés et recoupés par les actuelles baies. Au premier niveau de cette façade, on observe notamment une ouverture très haute, avec un piédroit chanfreiné conservé. Une rangée de corbeaux en pierre correspond à la ligne de couvrement de cette ouverture, ce qui suggère une ancienne galerie couverte – aménagement classique de l'architecture du début de l'époque Moderne – surmontée d'un encorbellement.

C'est au cours de la seconde moitié du 18e siècle que le bâtiment prend son aspect actuel.

Dans le terrier de 1755, cet emplacement est partagé en quatre parcelles, désignées comme « maison et écurie » appartenant à GARCIN Paul et sa femme MEYGRET Anne (parcelle 934), « maison et appartenances » appartenant au noble AMAT LA PLAINE Antoine, « ancien lieutenant collonel au régiment de Bretagne » (parcelle 935), simple « maison » appartenant à CHAUVET Jacques (parcelle 936) et à PELLEGRIN Jacques et sa femme RICHAUD Angélique (parcelle 947). Quant à l'actuelle place du Jeu de Paume, elle est alors indiquée comme « regales » (passage) appartenant à l'Hôpital de Ribiers.

Sur le cadastre de 1823, la maison possède un plan de masse similaire à l'actuel et elle est mentionnée comme une « maison » ayant une surface au sol de 262 m². Elle appartient alors à VIGUIER Louis, dit Chatillon, qui possède également le jardin mitoyen (parcelle E2 524, 80 m²). Les possessions de ce grand propriétaire terrien de Ribiers comprennent également l'ancien grenier seigneurial (parcelle E2 408) et une partie des anciennes écuries seigneuriales (parcelle E2 406), ainsi que quatre autres bâtiments agricoles au bourg de Ribiers et divers prés et jardins alentour.

  • Période(s)
    • Principale : Moyen Age
    • Principale : 2e moitié 18e siècle

Cette maison borde à l'est la place principale de Ribiers, à l'angle de la rue de l’Église. Mitoyenne sur un seul côté, elle comporte un sous-sol, un rez-de-chaussée et deux étages carrés. Elle est bordée côté est par un jardin clos.

Le sous-sol est accessible depuis le rez-de-chaussée par un escalier intérieur. Probablement voûté, il accueille un ou plusieurs celliers ou resserres. Le rez-de-chaussée, réservé au logis, est accessible de plain-pied depuis la place par une large porte piétonne, depuis la rue par une porte piétonne et depuis le jardin grâce à deux portes piétonnes. Les étages, qui sont également réservés au logis, sont desservis par un escalier intérieur.

Le bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires et de galets, avec des chaînes d'angles en pierre de taille calcaires. Une partie des élévations conserve un enduit lisse, ailleurs il s'agit d'un crépi récent.

Au premier niveau de l'élévation est, la porte sud possède un encadrement en pierre de taille calcaire, avec piédroits en quart-de-rond et linteau monolithe. Le linteau forme tympan en plein cintre, orné de volutes en réserve. Sa base est ornée de deux moulures concaves. Sur ce même niveau d'élévation, l'encadrement de la porte centrale est également en pierre de taille calcaire, avec un couvrement en arc segmentaire ; la base de ses piédroits est saillante et moulurée, et ceux-ci sont couronnés par des pilastres saillants moulurés. Enfin, toujours sur ce niveau d'élévation, une grande baie possède un encadrement en pierre de taille en arc segmentaire.

Au premier niveau de l'élévation ouest, la porte du logis possède un encadrement en pierre de taille calcaire, en arc plein-cintre à claveau central portant une clef saillante, avec des piédroits ornés de pilastres couronnés par un entablement mouluré saillant. Sur ce même niveau d'élévation, les encadrements des fenêtres sont également en pierre de taille, en arc segmentaire, ce qui est aussi le cas pour les fenêtres et la porte du premier niveau de l'élévation sud. Au deuxième niveau de cette élévation sud, on observe une petite baie avec un encadrement en pierre de taille, chanfreiné, en arc segmentaire.

Les encadrements des autres ouvertures sont façonnés au mortier de gypse, avec couvrement en arc segmentaire et appui saillant en pierre de taille pour les fenêtres des élévations sud et ouest.

La porte centrale de l'élévation orientale possède une menuiserie à panneaux moulurés, munie d'une poignée intégrant la clenche. Elle est surmontée d'un tympan vitré en menuiserie. La porte de l'élévation sud conserve une menuiserie à panneaux moulurés ornés de motifs en losange et elle est munie d'un heurtoir en ferronnerie. Les fenêtres sont occultées par des contrevents à cadre.

Le toit à longs pans et croupes est couvert en plaques ondulées de fibro-ciment supportant des tuiles creuses. L'avant-toit est constitué de deux ou trois rangs de génoise.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • calcaire galet enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 2 étages carrés
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • Typologies
    A1 : maison avec partie agricole, artisanale ou commerciale en partie basse
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents figurés

  • Plan de la terre et seigneurie du bourg de Ribiers, 1755 / Encre et aquarelle sur papier, 1755-1758. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : F 2214.

  • Plan cadastral de la commune de Ribiers. / Dessin, encre et lavis par Martel et Martin, géomètres, 1823. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1167 à 3 P 1168.

Date d'enquête 2017 ; Date(s) de rédaction 2018
(c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général